Le cours de l’uranium sur les marchés financiers est au plus bas : 34,50 dollars la livre, soit son plus bas niveau sur les sept dernières années. Comment expliquer cette tendance à la baisse du cours de l’uranium ? Quel impact sur la production énergétique des centrales nucléaires ?
[stextbox id= »info »]Une baisse conjoncturelle[/stextbox]
Le cours de l’uranium connaît une tendance à la baisse depuis l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011. Depuis janvier 2013, les cours ont baissé de 20%. Et sur les douze derniers mois, la baisse est de 30%, alors qu’au début de cette période le cours était déjà jugé faible sur les marchés financiers.
En cause, notamment, l’arrêt de 48 des 50 réacteurs japonais et la fin du programme russe HEU – portant sur l’uranium issu du démantèlement des armes nucléaires produites à l’époque soviétique – qui devrait provoquer à court terme le retrait de considérables quantités d’uranium sur le marché. Un chiffre qui s’élève à plusieurs milliers de tonnes, alors que le demande mondiale avoisine les 65.000 tonnes par an.
Pourtant, les analystes pronostiquent un rebond de l’industrie nucléaire. Le deuxième producteur mondial d’uranium, le français Areva, envisage une hausse substantielle de la demande aux alentours de 100.000 tonnes par an à l’horizon 2030.
[stextbox id= »info »]Un impact limité sur la production énergétique[/stextbox]
Le cours de l’uranium n’impacte que très faiblement la compétitivité du prix du mégawattheure produit.
Toutefois, une baisse du cours de l’uranium, en d’autres termes un combustible vendu moins cher, constitue une menace pour les marges des investisseurs et fragilise considérablement la rentabilité de certains projets.
En effet, le secteur du nucléaire est friand en capitaux et se montre plus hésitant à opérer des investissements si ses marges ne sont pas confortables.
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