EPR de Taishan : EDF prépare la mise en service de sa centrale chinoise

EPR de Taishan : EDF prépare la mise en service de sa centrale chinoise

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Bien que le dossier de l’EPR français de Flamanville traîne en longueur, EDF continue d’avancer sur ce projet à l’international. Ainsi, la construction de son EPR en Chine vient de franchir une nouvelle étape en avril dernier : le combustible a commencé à être chargé dans l’EPR de Taishan. Une bonne nouvelle qui devrait donner une regain d’énergie à la branche nucléaire d’EDF.

Le projet EPR d’EDF

Le projet EPR lancé par EDF n’est plus vraiment une nouveauté : développé au début des années 2000, il a pour l’instant essuyé de vives critiques du fait des retards accumulés et des dépassements de budget qu’il a connu. Pourtant, EDF continue de croire en son projet de réacteur pressurisé européen. Pour l’énergéticien, l’enjeu est de rester dans la course au nucléaire en proposant à ses clients une nouvelle génération de réacteur nucléaire, plus fiable mais aussi plus rentable que les précédentes générations de réacteurs grâce à sa plus grande puissance. Tandis que les derniers réacteurs affichent une puissance de 1 450 MW, EDF promet 1 600 MW de puissance avec un réacteur EPR. Autant d’arguments qui séduisent les pays qui cherchent à moderniser leur mix énergétique. De fait, outre son projet français situé à Flamanville, EDF a déjà vendu plusieurs EPR à l’étranger.

Outre le chantier de Flamanville, en France, EDF s’est engagé dans la construction de plusieurs autres EPR dans le monde : Hinkley Point au Royaume-Uni, Jaitapur en Inde, Olkiluoto en Finlande, ainsi que deux réacteurs à Taishan, en Chine. A l’heure actuelle, aucun de ces EPR n’est opérationnel, et les travaux ont pris beaucoup de retard par rapport aux premières prévisions d’EDF. Le projet d’EPR le plus avancé est celui de la Chine, et il pourrait donc être le premier au monde à entrer en fonction.

Une étape décisive pour l’EPR chinois

Le 10 avril 2018, l’Autorité de Sûreté Nucléaire de Chine a donné à EDF son accord pour débuter le chargement en combustible des deux réacteurs de projet Taishan. Pour réaliser le projet EPR de Taishan, EDF s’est associé avec China General Nuclear (CGN), l’une des principales entreprises du secteur nucléaire civil en Chine, pour créer la société Taishan Nuclear Power (TNP), qui gère la construction de la centrale nucléaire. TNP est donc détenue à 30% par EDF et à 70% par CGN. L’entreprise a indiqué qu’elle comptait sur une mise en service du premier réacteur EPR de Taishan dès la fin d’année 2018. En entamant le chargement du combustible dès avril, cette date devrait être tenue. Pour superviser cette opération délicate, EDF a dépêché sur place plusieurs dizaines d’ingénieurs français chargés d’encadrer le travail des équipes chinoises. Selon Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, qui s’exprimait le 11 avril dernier à l’Assemblée Nationale devant la commission des affaires économiques et des finances, le chargement de combustible nucléaire dans le réacteur chinois avance normalement. Il a également indiqué que “les premières réactions nucléaires pourront débuter rapidement.” Le second réacteur EPR prévu sur le site de Taishan devrait pour sa part être opérationnel dès 2019, ce qui ferait donc de cette centrale nucléaire le premier site EPR fonctionnel au monde.

Ce projet, lancé en 2007, représente une nouvelle étape décisive dans le développement énergétique de la Chine. Car si le pays souhaite développer ses énergies renouvelables, elle souhaite également investir dans de nouvelles centrales nucléaires afin de faire face à ses besoins importants en énergie. Le projet Taishan, qui compte deux réacteurs nucléaires de troisième génération, fait partie d’un plan de développement du nucléaire à grande échelle. Le gouvernement chinois souhaite ainsi augmenter le nombre de centrales nucléaires sur sa côte, et même au large grâce à des centrales nucléaires flottantes.

Une victoire pour EDF

Avec cette étape décisive franchie en Chine, le projet EPR connaît sa première victoire. Et si le délai de mise en service est tenu, le lancement du premier EPR mondial pourrait entraîner un regain d’enthousiasme autour du projet EPR défendu par EDF en Europe, et particulièrement en France. Lors de son audition à l’Assemblée Nationale, Jean-Bernard Lévy a ainsi laissé entendre que le prochain EPR à entrer en service pourrait être celui de Flamanville. D’après lui, l’opération de chargement du combustible pourrait intervenir à la fin du quatrième trimestre 2018. EDF a déjà prévu de faire un nouveau point fin mai sur l’avancement des travaux de Flamanville.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Le problème de fond est quelle est la meilleure énergie au moindre coût. Et la réponse scientifique est :

    “Pouvons-nous obtenir 100% de notre énergie à partir de sources renouvelables ? Oui, disent les scientifiques dans un nouveau document multi-expert international révisé par des pairs qui corrobore et revendique 100% des articles publiés au cours des 10 dernières années pour répondre aux sceptiques : Les chercheurs de l’Institut de technologie de Karlsruhe, l’université de technologie de Lappeenranta, l’université de technologie de Delft et l’université d’Aalborg ont analysé des centaines d’études de la littérature scientifique pour répondre à chacun des problèmes apparents.

    En plus de tous les autres travaux de Stanford, Caltech, Georgia Tech, Cornell, d’universités australiennes, européennes etc

    Ils démontrent qu’il n’y a “aucun” obstacle sur la voie d’un avenir 100% renouvelables.

    Revenons maintenant à la modélisation de scénarios à faible coût pour éliminer les combustibles fossiles de notre système énergétique, afin de relever les défis climatiques et sanitaires qu’ils posent.”

    Ce serait effectivement plus efficace, moins coûteux, plus sûr et plus intelligent !

    https://www.lut.fi/web/en/news/-/asset_publisher/lGh4SAywhcPu/content/can-we-get-100-of-our-energy-from-renewable-sources-new-article-gathers-the-evidence-to-address-the-sceptics

    .

    Répondre
  • @ Energie+ :

    Comme à chaque fois, on se demande pourquoi ça n’est pas mis en oeuvre si c’est si facile et peu cher.

    Répondre
  • @ Energie+ :

    Avec ce que les allemands ont mis dans les ENR, ils avaient de quoi se payer trois fois notre parc nucléaire actuel.

    De quoi baisser massivement et rapidement leurs émissions de CO2, comme nous l’avons fait il y a trente ans, ainsi que reduire leur dépendance au gaz russe.

    Au lieu de ça, les emplois continuent de partir en Chine, leur électricité est largement plus chère mais toujours autant polluante et consommatrice de gaz russe, et leurs électriciens mettent petit à petit la clef sous la porte.

    Répondre
  • @ Bachoubouzouc :

    1) si les allemands avaient fait du nucléaire ils auraient des prix du niveau des EPR (et sans doute plus élevés car ils ont entre autres des problèmes de stockage) qui n’ont rien de compétitifs alors que nous sommes par contre importateurs “nets” de leur énergie depuis des années parce qu’elle est sur le marché moins chère que la nôtre. Ils ont bien réfléchi à la question durant les années 90 et leur choix n’est pas une erreur. Ils font déjà des bénéfices d’importations fossiles depuis quelques années et çà s’accroît d’année en année du fait de la ressource gratuite. Le choix nucléaire leur aurait coûté plus cher que les renouvelables dont les prix n’ont pas cessé de baisser et ont encore un potentiel de baisse. Le nucléaire pourtant plus ancien n’y est arrivé que très peu, même pour des commandes en nombre en Chine. Donc analysez la transition allemande toutes retombées économiques confondues sur une échelle de temps un peu plus longue et vous constaterez comme pour de nombreux pays et comme les analyses économiques et scientifiques le confirment que c’était le meilleur choix malgré les critiques des autres secteurs énergétiques craignant pour leurs intérêts.

    2) s’il y a eu des emplois dans le solaire partis en Chine, pays qui soutenait largement ses industries, ils disposent d’un secteur cleantech important et exportateur, leur secteur machines-outils en profite pleinement et ils ont notamment Siemens numéro 1 mondial actuel dans l’éolien, entre beaucoup d’autres groupes qui leur font capter des marchés exports régulièrement. Le nombre de partenariats avec d’autres pays européens est également très important tout comme les retombées. Nous avons comparativement perdu beaucoup de marchés et çà vous ne l’analysez jamais.

    3) alors qu’ils partaient de loin, leur dépendance aux énergie fossiles a nettement baissé par l’amélioration de l’efficacité énergétique depuis les années 90 puis par l’arrivée des renouvelables dans les années 2006 et ce malgré la fermeture de 8 réacteurs nucléaires.

    – le développement du stockage massif, qui devient compétitif, comme l’amélioration du réseau va leur permettre de franchir une nouvelle étape. Le gaz russe est en effet cher en Europe du nord notamment et il va de toutes façons manquer dans les 10 ans à venir comme l’analyse Bloomberg encore aujourd’hui.

    On ne peut pas dire quant à nous que l’on a progressé puisque nous sommes toujours dépendants à environ 50% d’énergies fossiles depuis 1/4 de siècle et qu’en terme d’efficacité énergétique on aurait pu faire beaucoup mieux. Et il va falloir le faire à un rythme accéléré car on consomme beaucoup plus dans les applications numériques (dont véhicules autonomes) malgré nos efforts.

    @ Dan : vos liens sont comme trop souvent dépassés et j’y ai déjà répondu au moins en partie. Vous ne cessez de les ressortir alors qu’ils sont issus de sites de lobbying pro-nucléaire qui n’ont aucun intérêt car ils manquent d’objectivité et sont donc truffés d’erreurs. Cà ne fait pas avancer le débat de ressortir des documents de vieux académiciens, de vieux journalistes ou autres lobbyistes etc qui font une spécialité française de faire des débats pour s’écouter parler et tourner en boucle alors qu’ils ne sont ni en pointe dans le nucléaire ni dans les renouvelables.

    Par exemple Sylvestre Huet dit dans le style “Yakafokon” qu’il fallait allouer des milliards aux bâtiments et aux camions électriques.

    La réalité est que tous les pays se heurtent à la rénovation des bâtiments mais dans bien des cas les entreprises ne sont pas prêtes, les technologies évoluent encore (comptez le nombre de bâtiments passifs en France et comparez avec les meilleurs du genre vous verrez que l’on pouvait mieux faire), les travaux sont majoritairement mal réalisés, les aides existent depuis des années et couvrent dans beaucoup de cas une part importante des travaux. Cà ne fait pas pour autant avancer très vite les choses. Ce n’est pas une voie très rapide malheureusement.

    Par contre ils ne disent jamais que le nucléaire a été une gabegie énergétique qui a eu pour conséquence de ne guère évoluer en efficacité énergétique depuis les dernières crises du pétrole des années 70. On peut retrouver ce même type de situation dans un livre qui s’appelait “La malédiction du pétrole”. Voyez l’efficacité énergétique de la Russie.

    Le nucléaire n’était pas rentable quand il a été implanté.

    Jamais ces lobbyistes n’ont tenté d’étudier la situation où l’on aurait à l’époque opté pour les renouvelables et l’efficacité énergétique à la place du nucléaire. Et pourtant dans les années 80 le solaire thermique par exemple aurait pu être intégré dans les constructions neuves ou en rénovation, çà couvre environ 70% de l’eau chaude, plus de 50% du chauffage et çà dure quasiment sans entretien plus de 30 ans. Qui a absorbé et étouffé l’hydraulique ? Qui a été imposé comme monopole au lieu de la concurrence qui permettait à des régions d’être indépendantes et de stimuler l’innovation ? Bref on peut s’amuser à revenir en arrière et comparer les modèles et il est peu probable que le modèle nucléaire était le meilleur.

    Jamais non plus il n’étudient ce que nous coûte les anti-éoliens qui comme le rappelle la CRE et entre autres son président qui a raison d’avoir un franc-parlé en évoquant le doublement du prix de l’éolien en France et le torpillage de cette filière, des entreprises et des emplois en bonne partie par ces derniers.

    Quant aux transports électriques regardez déjà les aides élevées, voyez les évolutions technologiques qui sont seulement récentes et c’est absurde de préconiser des camions à lourdes batteries pour du transport longue distance. Certaines villes dans le monde ont commandé des bus chinois Byd, ils sont régulièrement en panne.

    Donc vos lobbyistes d’une autre époque devraient intégrer objectivement l’ensemble des paramètres, mettre à jour leurs connaissances, pour ne pas dire étudier des domaines qui visiblement les dépassent, tenir compte des données pratiques de terrain avant de tirer des conclusion pour le moins hâtives même si pour mieux tromper le public ils ont l’air de soulever des problèmes qui sembleraient de bon sens à quelqu’un de novice ou naïf dans le domaine de l’énergie.

    Sylvestre Huet et autres Montchampot, Michel Gay, Prudhomme et compagnie dont vous nous ressortez chaque fois les liens, qui n’ont aucune compétence en énergie mais passent leurs temps à publier des tonnes d’articles que quasiment personne ne lit plus pour défendre leur croyance dans le nucléaire qui n’est pas une approche objective de l’énergie, sont incapables d’apporter des solutions les plus efficientes mais c’est leur but, faire perdre du temps, un peu comme vous le faîtes sur ce site où l’on attend toujours vos solutions plutôt que les liens de lobbying que vous nous ressassez régulièrement même quand on y a déjà répondu parfois plusieurs fois !

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  • Comme c’est le cas pour l’ASN à Flamanville, les régulateurs chinois veulent une nouvelle tête de cuve adaptée d’ici 2024, à moins qu’EDF ne puisse prouver que le couvercle est suffisamment résistant pour rester en place 60 ans une fois le réacteur opérationnel…

    “La seule question est, sommes-nous capables de démontrer sa sécurité d’une manière qui réconforte les autorités chinoises ou françaises “, estime Xavier Ursat directeur exécutif d’EDF

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  • @ Dan : ce rapport que tout le monde connaît ne remet nullement en cause le coût de moins en moins élevé des renouvelables par rapport au nucléaire dans le monde, au contraire, ni leur autres avantages. Ce n’est d’ailleurs pas son ambition ni son rôle.

    Il souligne simplement des aides trop élevées et mal adaptées jusqu’en 2011, comme c’est souvent le cas en matière d’aides car c’est complexe et que l’aspect “compétitivité” et “emplois” tout comme “soutien à des filières” rentraient en ligne de compte.

    L’histoire des transitions énergétiques ou de grands travaux d’infrastructure fait preuve chaque fois de dérapages mais qui finissent la plupart du temps par être favorables comme la Toulouse School of Economics et des équipes comme celle du prix Nobel Jean Tirole entre autres l’ont étudié et démontré dans plusieurs études et c’est dont intéressant d’analyser plus en profondeur et plus loin que vous ne le faîtes.

    Vous n’avez une fois de plus pas lu le rapport de la cour des comptes en détail comme je l’ai fait car vous auriez dû constater les retombées positives de plusieurs de milliards d’euros dans le bilan net à effectuer.

    Et encore une fois vous devriez comprendre que la France ne pouvait pas tirer un trait sur les renouvelables sans en faire aucune alors qu’elles représentent des marchés export mondiaux très importants pour des décennies encore et attendre de se fournir plus tard aux chinois ou aux indiens.

    Rappelez vous que nous ne fabriquons plus d’ordinateurs de tv etc et que nous sommes bloqués systématiquement dans nos ventes à l’export dès qu’il y a une technologie américaine voire d’autres pays dans nos produits. C’est criant dans les situations d’embargo comme avec l’Iran et çà nous coûte des dizaines de milliards chaque fois.

    C’est pareil dans le cas du nucléaire et autres (portes-avions etc) avec notamment les turbines Arabelle.

    De même relisez (ou lisez) l’histoire des TGV qui a des points communs avec la filière nucléaire française actuelle dont le centre de gravité n’est plus dans les marchés développés et nous échappe.

    Observez ce qui se passe dans le domaine des véhicules électriques et des batteries.

    Constatez les choix fait par EDF comme par Engie et bien d’autres.

    Regardez comment les Etats-Unis sont en train de développer leur filière éolienne, après avoir pris du retard, alors que nous – qui avions le 2e gisement venteux de l’Europe et que ce continent a le premier gisement venteux offshore du monde, capable de fournir la terre entière en énergie – nous sommes en train de perdre tous les marchés et emplois dans l’éolien à cause principalement d’une bande d’anti-éoliens attardés qui sont la source de vos lectures et de vos raisonnements à courte vue.

    Bref, à force de lire des sites de lobbying nucléaire vous perdez tout sens des réalités et enjeux en cours. Et encore une fois vous n’évoquez d’ailleurs jamais aucune solution alors que les technologies et modèles énergétiques évoluent régulièrement et nécessitent des mises à jour de choix à effectuer. Tout cela est bien pauvre et désolant de votre part.

    Répondre
  • @ Dan et Bachoubouzouc : lisez intégralement les commentaires du Pr Chritian Breyer (Finlande) en bas du lien que je vous ai passé et notamment la dernière réponse, c’est mot pour mot ce que je vous ai toujours indiqué depuis des années sur la réalité des systèmes énergétiques !

    Le solaire PV est bien devenu le moins cher en Allemagne (Fraunhofer Instit) et il vous rappelle les réalités des importations françaises d’énergie, celle des prix allemands et le rôle des taxes etc !

    https://www.lut.fi/web/en/news/-/asset_publisher/lGh4SAywhcPu/content/can-we-get-100-of-our-energy-from-renewable-sources-new-article-gathers-the-evidence-to-address-the-sceptics

    Et nous ne nous sommes pas du tout concertés car si je connais Mark Jacobson, je ne connais par Christian Breyer et je viens de découvrir ces commentaires par hasard !

    Il vous faudra combien d’études scientifiques et économiques dans le monde et combien de temps perdu pour vous convaincre des réalités en cours ??? ;o))

    Répondre
  • Occasion d’évoquer d’ailleurs leur campagne de Financement participatif que je découvre à l’instant et qui est dans la logique de l’évolution actuelle de l’énergie que je signale depuis des années.

    “L’ADEME annonce que passer à 100% ENR pourrait coûter moins cher qu’aujourd’hui

    Aujourd’hui, quelques producteurs d’électricité vendent à des millions de consommateurs. Demain, des millions de producteurs vont vendre à des millions de consommateurs dans leur voisinage. Pourquoi ? D’un côté, le prix du solaire a été divisé par 10 en 10 ans. De l’autre, le prix du transport de l’électricité représente 50% de la facture. L’électricité produite sur place devient ainsi la moins chère du monde et il est donc désormais plus rentable de la consommer que de la vendre à EDF. C’est pourquoi, depuis 2017, l’autoconsommation est devenu le choix numéro 1 des Français qui souhaitent s’équiper en solaire, nous appelons cela “ l’énergie potagère “. Le dernier problème à régler c’est de faire consommer les appareils au moment précis où l’électricité est produite, cela tombe bien, c’est la spécialité de Comwatt. Comwatt a rendu cela tellement simple, qu’il suffit de brancher, pour économiser, sans rien faire.”

    https://www.wiseed.com/fr/projet/21143380-comwatt

    .

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  • Bien beau, tout votre discours, mais la réalité est bien différente. Tout est effectivement possible, mais à quel prix pour les États et les consommateurs, lorsque l’on regarde la situation en Allemagne, au Danemark ou ailleurs.

    Répondre
  • @ Dan : si vous lisiez au moins la partie des documents scientifiques et économiques que l’on vous souligne avec précision, vous ne répéteriez pas si souvent les mêmes âneries !

    Pourquoi sommes nous “importateurs net” d’énergie d’Allemagne depuis des années ? Pour acheter plus cher que chez nous et accroître notre déficit par plaisir ?

    Non, tout simplement parce que leur électricité est moins chère comme vous pouvez le voir même en direct sur RTE

    Vous aviez les réponses dans les liens plus haut par le Pr finlandais Ch Breyer sur les raisons pour lesquelles les particuliers allemands et danois paient pour le moment plus cher en TTC.

    Regardez également les prix “nets” de taxes sur Eurostat pour les particuliers comme pour les entreprises :

    http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=File:Electricity_prices_for_household_consumers,_first_half_2017_(EUR_per_kWh).png

    Sujet maintes fois abordé, vous confondez les taxes et le prix net de production de l’énergie. Les taxes sur l’efficacité énergétique sont élevées en Allemagne et au Danemark, çà leur a permis de passer leaders mondiaux dans le domaine.

    Quant aux investissements réalisés, oui çà coûte cher au départ, tout comme en son temps le nucléaire en France qui n’était pas rentable ni compétitif et comme toute transition énergétique au départ. Ils étaient pionniers et merci à eux pour le monde entier qui désormais en profite tout comme grâce aux chinois.

    Mais la différence c’est que désormais les renouvelables sont globalement moins chères que le nucléaire et ont encore un potentiel de baisse plus important que lui n’a plus guère, loin s’en faut malgré son développement depuis l’après guerre.

    Résultat : la situation s’est retournée favorablement au Danemark et en Allemagne qui vont supprimer leurs subventions (dans 2 ans désormais au Danemark) alors que nous sommes confrontés à des retard coûteux et durablement, tant dans l’efficacité énergétique, que dans les renouvelables et devons affronter les augmentations liées au vieillissement du parc nucléaire.

    Et les renouvelables se développement de plus en plus rapidement partout grâce à leur baisse des prix.

    Même le pro-charbon Trump est convaincu par l’éolien.

    Donc qui au final sont les dindons qui vont voir leur électricité encore augmenter quand les autres commencent comme pour le Danemark (et là toutes taxes incluses) à la voir baisser ?

    Et si l’on intègre les entreprises, emplois créés et chiffres d’affaires rapportés par habitant dans ces domaines, qui sont les gagnants ?

    Quoi opposer face à l’allemand Siemens-Gamesa ou au danois Vestas ?

    Regardez la part que va recevoir EDF comparé à Rosatom dans ses accords récents

    Ou le nombre de centrales vendues par les chinois comparé aux français.

    Ou aux TGV français comparés aux chinois ou coréens ? qui soulignent qu’une histoire se répète avec le nucléaire comme avec l’éolien (Alstom/Areva)

    Mais c’est pas grave, nous achèterons si nécessaire nos centrales aux russes ou chinois, notre solaire et éolien aux chinois ou aux indiens, en bref à peu près tout.

    Et vous finirez dans une ephad chinoise ou à la rue avec vos “réalités” partielles et à courte
    vue !

    Répondre
  • Si nous importons occasionnellement de l’électricité d’Allemagne, c’est que, tout bêtement, cela coûte finalement moins cher que d’augmenter la capacité notre parc pilotable, et, finalement, le consommateur Français paie moins cher son KWh TTC électrique qu’en Allemagne. Et vous ne pouvez pas le contester.

    Répondre
  • Oui, la France importe de l’électricité d’Allemagne, même à un prix élevé en périodes de pointes de consommation. Cela coûte finalement moins cher que d’augmenter la capacité de notre parc pilotables. En Allemagne, ils ont un très gros parc pilotable, en particulier thermique fossile -charbon et lignite- auquel ils sont attachés pour différentes raisons, et en en cas de secours en cas d’insuffisance des parcs solaire et éolien, de production non pilotables.
    En fin de compte, ce qui importe pour les consommateurs particuliers et certains professionnels, ce n’est pas le prix de base H.T. , édité par R.T.E., mais le prix T.T.C. sur la facture d’électricité. De nombreuses taxes, prélevées sur ces factures, ainsi que sur les énergies thermiques , servent ainsi à compenser le prix d’achat (quelquefois bas) des ENRI.
    https://www.kelwatt.fr/guide/prix-electricite-france
    Vous devriez savoir tout cela, ou vous le faites exprès !

    Répondre
  • @ Dan : les rapports annuels du World Nuclear Status Report, entre autres, confirment que la France est devenue “importateur net” d’électricité d’Allemagne depuis plusieurs années en raison d’un mix énergétique allemand moins cher.

    Le site de RTE sur le prix électrique en direct vous le confirme également.

    L’université de Stuttgart le confirme dans au moins une étude détaillée.

    En d’autres termes nous ne sommes pas en mesure de les concurrence avec notre parc nucléaire pourtant largement amorti.

    Le Fraunhofer Institute (plus de 2000 chercheurs spécialisés en énergie) confirment d’autre part que l’énergie solaire est la moins chère en Allemagne avant même le charbon (pays pourtant moins ensoleillé que la France)

    Les subventions aux renouvelables ont largement baissé, vont bientôt être supprimées (dans moins de 2 ans désormais au Danemark) et les appels d’offres se font selon les renouvelables la plupart sans subventions.

    Leur part est donc très réduite dans les taxes pour une transition démarrée vers 2006, il y a donc seulement une douzaine d’année ce qui est court en terme de subventions pour une transition et pour une économie de l’importante de l’Allemagne.

    D’autre part les allemands sont majoritaires à toucher des revenus des énergies renouvelables auxquelles ils participent. Je n’ai plus le chiffre exact en tête mais ce doit être environ 60% d’entre-eux. Donc quand on parle de taxes il faut faire des bilans “nets”.

    La taxe d’efficacité énergétique est très importante en Allemagne comme au Danemark et a permis des gains très importants puisque ces 2 pays sont leaders mondiaux en efficacité énergétique et nous devrions nous en inspirer. Donc en conséquence des réductions de coûts en plus aussi pour les consommateurs.

    J’avais en outre déjà démontré dans un lien précis que la part consacrée à l’énergie est moindre dans un budget allemand que pour un budget français.

    Il faut tenir compte du chiffre d’affaires du secteur renouvelables qui est important en Allemagne avec des retombées financières élevées (entreprises, emplois, export etc) donc encore de gains pour la société allemande dans son ensemble.

    Donc si vous reprenez les études scientifiques et économiques sur le sujet, elles vous confirmeront comme je ne cesse de vous le dire :

    – que l’Allemagne ne pouvait fermer le nucléaire et le charbon. Elle a donc choisi de manière pragmatique le plus économique à savoir fermer en 2 étapes le nucléaire, développer les renouvelables et réduire progressivement le charbon. Le résultat est bien là puisque nous ne pouvons pas les concurrencer en prix de production et en plus ils ont comme les danois un réseau nettement plus fiable que le nôtre dans les classements annuels.

    – et pour ce qui est des taxes vous verrez que d’une part l’Allemagne a commencé à faire des bénéfices qui augmentent chaque année par la réduction de ses importations fossiles. Et que si vous consultez le bilan “net” de la partie taxes vous constaterez que c’est loin d’être aussi élevé que certains qui font un amalgame grossier le prétendent.

    Ils ont certes commis quelques erreurs en tant que pionniers qu’ils ont depuis bien identifié et se sont heurté à quelques problèmes pratiques notamment géographiques ou de développement plus rapide de l’offshore au Nord plus rapidement que ne se déployait le réseau, de même qu’ils n’ont pas assez vite pensé au stockage mais c’est désormais intégré.

    Autre avantage, la part de R&D publique a été très réduite (moins de 3,5 milliards d’euros)

    Conclusion : non seulement ils ont un mix énergétique moins cher que le nôtre en production, mais ils sont leaders mondiaux en efficacité énergétique, ont une énergie souvent moins chère que chez nous pour les entreprises et si les particuliers à première vue ont l’air de payer des taxes élevées, les analyses plus détaillées vous confirment qu’il y a des retombées de plus en plus importantes à tous les niveaux, il faut donc bien analyser le bilan “net” et ne pas faire des amalgames sommaires dans les taxes et leurs finalités respectives.

    A contrario nous sommes confrontés à des coûts du nucléaire de plus en plus importants tout en perdant ce secteur au profit des chinois et des russes. EDF (et derrière lui l’Etat français) a pris des risques financiers élevés pour Hinkley Point etc, ne pouvant plus guère investir ailleurs, son partenaire chinois aux finances plus solides très peu pour les avantages qu’il va en retirer et les britanniques vont pays très cher leur énergie nucléaire durant au moins 35 ans comme l’a bien analysé la cours de comptes britanniques.

    De plus nous sommes en retard en efficacité énergétique et dans les renouvelables. La Sfen réclame un prolongements des réacteurs désormais jusqu’à 61 ans en 2045 et l’ASN rappelle que nous ne sommes pas à l’abri d’un accident nucléaire majeur et qu’en plus nous avons une série de réacteurs identiques.

    Bref je suis heureux après tant de temps perdu depuis environ 2 ans à vous le répéter que vous ayez désormais enfin intégré que nous sommes bien importateurs “nets” d’Allemagne depuis des années et que l’énergie qu’ils produisent est moins chère que la nôtre.

    Encore un effort même si çà demande un travail d’approfondissement et vous comprendrez mieux le bilan “net” des renouvelables dont vous n’avez tendance à voir qu’une seule facette hâtivement et vous constaterez que nous avons sans doute plus à nous soucier de notre situation à venir que de la leur et plusieurs de leurs scientifiques spécialisés en énergie dont nucléaire qui ont largement creusé le sujet nous observent avec inquiétude et s’inquiètent plus pour nous que pour eux. C’est également mon cas.

    Répondre
  • Vous ne m’apprenez rien sur les importations en provenance d’Allemagne d’électricité à faible coût, et c’est justement pourquoi nous en importons. C’est essentiellement pour compléter à peu de frais nos manques en pointe de consommation. Ce n’est un secret pour personne.
    De plus, ce n’est pas parce que le mix électrique en Allemagne est moins cher au niveau de la production qu’il est moins cher sur la facture des consommateurs. C’est même le contraire ! Et vous pouvez en trouver la preuve sur tous les comparateurs, et même sur les rapports de la Cours des Comptes et des débats à l’assemblée Nationale sur les questions énergétiques.
    Concernant le coût croissant du nucléaire, c’est surtout à cause des attaques systématiques à l’encontre de cette filière venant de toutes parts, et imposant des normes démesurées en plus de normes déjà draconiennes comme aucun autre secteur industriel ne connaît. Comment, dans ce cas, ne pas s’étonner que ce sont la Russie et la Chine qui récupèrent ce secteur ?
    Sur le prolongement des réacteurs au-de là de 60 ans, ceci n’a rien d’exceptionnel car cela se fait déjà aux Etats-Unis sans problème, entraînant un meilleur amortissement de ces moyens de production.

    Répondre
  • @ Dan :

    1) c’est beaucoup plus problématique que vous ne voulez le comprendre donc je vous cite pour preuves le World Nuclear Status Report 2017 et RTE “2015–Annual Electricity Report” March 2016, je cite :

    “La France reste un importateur net d’électricité en provenance d’Allemagne, et ce depuis un certain nombre d’années car les prix de gros de l’électricité en Allemagne sont généralement inférieurs aux prix de gros en France. Les coûts d’exploitation ont en effet augmenté considérablement au cours des dernières années. Compte tenu des importants investissements pour prolonger la durée de vie des réacteurs, il faudra trouver un équilibre entre la part déjà excessive du nucléaire dans le mix énergétique, la stagnation ou la diminution de la consommation d’électricité. L’âge moyen des 58 réacteurs de puissance en France est de 32,4 ans à la mi-2017”

    Nous n’avons pas des pics de consommation à longueur d’année, c’est un problème de COMPETITIVITE DU NUCLEAIRE de plus en plus coûteux comparé au mix allemand.

    2) L’éolien entre autres est bien plus l’objet d’attaques et de procédures systématiques dans le monde que le nucléaire, çà n’empêche pas le premier de baisser nettement ses coûts.

    De plus on parle seulement du nucléaire amplement amorti et en place (ne pouvant être techniquement en pratique sujet aux mêmes critères que les EPR récents), dont la compétitivité comme on le savait dès le départ, décroît forcément avec l’âge et alors que le carénage ne fait que commencer.

    D’une manière générale ce manque de compétitivité se constate partout même en Corée du Sud.

    Le cas des EPR est entre autres lié au fait d’avoir eu 2 entreprises dont Areva et ses déboires en Finlande en particulier. Les normes ne sont pas démesurées face aux risques et critères actuels et ne sont pas les causes de la situation vécue par Areva et secondairement EDF. Cette filière n’était pas rentable au départ et a toujours été intrinsèquement coûteuse même si elle a bénéficié en France dans les années 70 de conditions particulièrement favorables qu’elle ne retrouvera plus et même si elle est plus que soutenue en Russie comme en Chine et fait l’objet d’accords commerciaux systématiquement secrets.

    Malgré ses soutiens et commandes importantes au secteur la Chine rencontre pourtant aussi des difficultés et retards de chantiers et risque d’avoir d’autres problèmes à l’avenir compte tenu des séries.

    Le problème du nucléaire en France (comme en son temps le charbon avec notamment Charbonnages de France) , c’est qu’au lieu de faire un constat réaliste et complet de la situation, alors que les données progressives ne font que confirmer des réalités de plus en plus dures que l’on voyait venir (tout comme pour le TGV qui nous échappait aussi il y a plusieurs années), il entraîne dans ses difficultés d’autres secteurs, réduisant les marges d’investissements qu’il pourrait y consacrer et donc des perspectives à venir.

    Comme dans tous secteurs il y a par exemple régulièrement des entreprises très pertinentes à racheter pour l’avenir qui vont échapper à EDF du fait d’avoir assez peu de marges de manoeuvre.

    Gamesa a ainsi échappé à Areva qui n’était plus en mesure d’affronter la réalité du marché.

    Siemens-Gamesa est passé numéro 1 mondial de l’éolien, Areva n’existe plus en tant que tel.

    3) Concernant la partie taxes de l’énergie allemande vous répétez la même chose en les mélangeant toutes dont celle élevée d’efficacité énergétique qui n’est comme d’autres pas spécifiques aux renouvelables, sans analyser celles purement consacrées aux subventions aux renouvelables qui concernent de plus en plus le passé car ces dernières ne sont plus subventionnées pour de plus en plus d’appels d’offres chaque année dans le solaire comme l’éolien et ce depuis quelques années déjà.

    Et vous ne tenez absolument pas compte comme je vous le répète des retombées positives au plan de l’économie, de l’export, emplois etc. de ces subventions.

    Reportez vous donc aux analyses GLOBALES qui sont généralement en allemand puisque çà les concerne et constatez que leurs taxes spécifiques aux renouvelables vont forcément baisser puisque ces dernières voient leurs subventions disparaître mais que nous, avec notre nucléaire ancien plus assez compétitif et nos renouvelables rendues chères pour l’éolien notamment par les anti-éoliens et leurs longues et systématiques procédures, comme le confirme la CRE, nous n’avons plus guère de choix.

    Si dans le bilan d’un secteur vous n’analysez que les “dépenses” mais pas les “recettes” votre bilan ne vaut rien.

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