Si l’objectif de 40 % d’électricité renouvelable en 2030 prévu dans la loi de transition énergétique reste tout à fait possible aujourd’hui, il nécessitera néanmoins un développement rapide de l’énergie éolienne marine, plus coûteuse, mais aussi plus régulière dans la production d’électricité que l’éolien terrestre.
La ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, tente d’encourager depuis plusieurs années cette filière via le lancement d’appels d’offres réguliers. Le troisième vient d’être annoncé lundi 4 avril dernier après plusieurs mois d’exploration, et concernera des zones d’exploitation au large de Dunkerque (Nord) dans la région Hauts-de-France.
Dunkerque, nouvelle zone d’exploitation pour l’éolien en mer
Le gouvernement souhaite dans le cadre des objectifs de transition énergétique atteindre plus de 6 GW de puissance installée dans l’éolien marin à l’horizon 2020. Un objectif ambitieux qui nécessitera toutefois la multiplication des appels d’offres dans les années à venir. La ministre a par ailleurs demandé au préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord et au préfet de la région Hauts-de-France de poursuivre les consultations dans ce sens, en accompagnement du lancement de l’appel d’offres.
A ce jour, l’installation de trois parcs est déjà prévue dans les eaux de la Manche. A Courseulles-sur-Mer (Calavdos) et Fécamp (Seine-Maritime) pour le consortium EDF Dong, avec Alstom et WPD, et au Tréport (Seine-Maritime) pour GDF Suez, associé à EDP Renewables et Neoen Marine. Un quatrième est également en projet au large de Saint-Nazaire par le consortium EDF Dong, Alstom et Nass & Wind.
Réduction des coûts et simplification des procédures
En parallèle et en accord avec cette stratégie de dynamisation de la filière éolienne offshore, la ministre a annoncé toute une série de mesures visant à réduire les coûts et à simplifier les procédures, dans le cadre d’une ordonnance et d’un décret publiés prochainement.
Ainsi, une nouvelle procédure de “dialogue concurrentiel” sera adaptée aux particularités de la filière éolienne marine et permettra aux candidats potentiels d’échanger en direct sur le cahier des charges, et d’améliorer leurs offres au cours de la procédure. Des études de levée des risques liés au vent, à la houle, à la profondeur et à la composition des sols seront également réalisées par des établissements publics avant la remise des offres, donnant la possibilité aux professionnels d’affiner leurs propositions et de prendre en compte ces risques à leur juste niveau.
Enfin, plusieurs mesures de simplification visant à faciliter l’obtention des autorisations sont prévues comme l’attribution directe au lauréat d’une concession d’occupation du domaine public en même temps que l’appel d’offres. Cette double attribution devrait permettre d’accélérer considérablement la procédure administrative et la réalisation concrète du projet.
Crédits photo : Stig Nygaard
COMMENTAIRES
Que d’argent à faire pour tous ces consortiums alors que les comptes de EDF plongent dangereusement ! L’électricité produite par ce principe est acheté à un prix garanti élevé (autour de 85 euros le MWh)pendant que les prix de gros ne cessent de baisser pour cause de surcapacités en terme d’équipement et de puissance de crête. Des coûts importants pour les consommateurs et les contribuables qui devront payer la facture.