Très prometteuse dans l’Hexagone, la filière éolienne offshore peine pourtant à décoller en France en raison de procédures administratives trop complexes et des multitudes de recours qui ralentissent la concrétisation des projets. Le PDG de l’électricien public EDF, Jean-Bernard Lévy, impliqué dans trois des futurs parcs éoliens français (pour une puissance cumulée de 1.400 MW), a regretté le 31 janvier dernier cette lenteur préjudiciable pour les opérateurs, et plaidé pour de « gros efforts » de simplification.
Si la volonté du gouvernement d’encourager le développement de la filière éolienne marine ne fait plus aucun doute, suite au lancement au printemps dernier d’un troisième appel d’offres au large de Dunkerque (zone identifiée comme présentant des conditions favorables à l’implantation d’éoliennes en mer posées), les premiers projets français ne devraient pas voir le jour dans les délais prévus.
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Les trois projets de parcs éoliens offshore menés par EDF au large des côtes françaises, au même titre que le parc éolien en mer développé par Engie au large de la Vendée, ont été ralentis par des recours administratifs déposés par des opposants à l’énergie éolienne, et ne pourront pas être mis en service avant 2021. Ces parcs avaient pourtant tous obtenu la validation des préfectures concernées pour pouvoir lancer les chantiers, mais les recours formulés contre ces arrêtés préfectoraux bloquent pour l’instant le processus.
Présent lors du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER), le Président du groupe EDF Jean-Bernard Lévy a pointé du doigt la lenteur du processus administratif applicable dans ce cadre et demandé plus de simplicité dans le sens d’une plus grande efficacité pour tous les acteurs de la filière. « Chacun voit bien que ça patine. On va terminer le quinquennat actuel avec encore des difficultés en ‘permitting’ (autorisations, NDLR), de recours. (…) Malgré tous nos efforts, la France est un pays où ça prend beaucoup, beaucoup plus de temps que chez la plupart de nos voisins », a déploré le PDG avant de plaider pour de plus « gros efforts de simplifications ».
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Les trois parcs éoliens en question ici sont prévus à Courseulles-sur-Mer dans le Calvados et Fécamp en Seine-Maritime pour le consortium EDF Dong, avec Alstom et WPD, puis au large de Saint-Nazaire pour le consortium EDF Dong, Alstom et Nass & Wind.
Crédits photo : @EDF – CHAMUSSY LAURENT
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