La France peut compter sur la présence, sur son sol, d’importants gisements de lithium. Une première usine du genre vient d’être implantée en Alsace. Les défis pour l’avenir sont nombreux.
La France, à travers cette initiative, cherche à pallier sa dépendance aux importations de lithium, principalement en provenance de Chine. Ainsi, en produisant localement, le pays vise à sécuriser son approvisionnement en matières premières indispensables à la fabrication des batteries pour les véhicules électriques. Ce besoin devient d’autant plus crucial avec l’interdiction des véhicules thermiques au sein de l’UE dès 2035.
L’usine de lithium de Lauterbourg produira annuellement 28 500 tonnes de ce métal à partir de 2027. Dans les faits, elle pourra répondre à la demande d’environ deux millions de véhicules électriques par an. Pour cela, Viridian Lithium signe une promesse de bail pour un terrain de 14 hectares, avec une réserve de 6 hectares supplémentaires au port de Lauterbourg. Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans un contexte régional favorable. En effet, une unité pilote d’extraction de lithium est déjà active à la centrale géothermique de Rittershoffen.
Le projet bénéficie du soutien de plusieurs acteurs clés, notamment de la société minière française Eramet et d’Électricité de Strasbourg (filiale d’EDF). Ces dernières sont associées sur des projets géothermiques complémentaires à Soultz-sous-Forêts, situés à une dizaine de kilomètres de Lauterbourg. En développant la production nationale de lithium, la France vise à diminuer sa dépendance aux importations, notamment en provenance de Chine.
Le projet de Lauterbourg s’inscrit dans une démarche de transition énergétique. La production de lithium à partir de sources géothermiques, comme celles de Rittershoffen et Soultz-sous-Forêts, offre une alternative plus écologique, mais surtout plus durable par rapport aux méthodes d’extraction traditionnelles utilisées actuellement.