Eramet, entreprise française, fait un pas majeur vers l’avenir avec l’inauguration de son usine d’extraction de lithium à 4000 mètres d’altitude en Argentine. Cette installation, située sur les hauts plateaux des Andes, est prête à révolutionner le marché des batteries pour véhicules électriques.
Une technologie de pointe au service de l’écologie
L’usine de Centenario n’est pas une simple mine. Grâce à la technologie d’extraction directe du lithium (DLE), Eramet promet une récupération plus efficace du lithium avec une pression moindre sur les écosystèmes. Ce procédé innovant positionne l’entreprise comme un acteur majeur de la transition énergétique, produisant un métal crucial pour les batteries des véhicules électriques. « Cette usine est la première concrétisation de la stratégie d’Eramet pour devenir un acteur mondial-clé dans la production durable de lithium et dans la transition énergétique », explique Christel Bories, PDG d’Eramet.
Le site de Centenario est une prouesse technologique en lui-même. Situé dans un des plus grands gisements de lithium du monde, il produira, à pleine capacité, 24 000 tonnes de carbonate de lithium par an. Ce volume est suffisant pour équiper 600 000 véhicules électriques chaque année. En 2027, une deuxième usine augmentera encore cette production avec 30 000 tonnes supplémentaires.
Eramet mise gros sur le lithium
Le chantier de l’usine a été titanesque, nécessitant la construction de routes, d’une piste d’atterrissage et d’un pipeline de 320 kilomètres. Les conditions climatiques extrêmes n’ont pas facilité la tâche, mais l’engagement d’Eramet et son partenariat avec le géant chinois Tsingshan ont permis de surmonter ces obstacles. « La performance est remarquable au vu des conditions extrêmes liées à l’altitude et aux conditions naturelles », souligne à Les Échos Maxime Kogge, analyste chez Oddo BHF.
L’exploitation du lithium devrait être fortement rentable dès 2025. Eramet prévoit que ce métal devienne le troisième moteur de résultats de l’entreprise dès 2026, derrière le manganèse et le nickel. Avec un coût de production compétitif, l’usine de Centenario est un atout stratégique pour l’entreprise et la transition énergétique européenne.
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