Alors que la Commission de régulation des prix de l’énergie annonce une réduction de 10% sur les tarifs réglementés de l’électricité dès février, Antoine Autier de l’UFC-Que Choisir tempère les enthousiasmes en rappelant que ces tarifs restent nettement supérieurs à ceux d’il y a deux ans.
Une baisse des tarifs de l’électricité de 10% mais 27% de plus qu’il y a deux ans
Selon Antoine Autier, responsable des études et spécialistes des questions d’énergie à l’UFC Que Choisir, même avec cette baisse prévue pour le début de l’année prochaine, les tarifs réglementés de l’électricité seront toujours plus élevés. « Même si on applique en février prochain une baisse de 10%, ce sera toujours 27% de plus qu’il y a deux ans », a-t-il expliqué ce jeudi 12 septembre sur Franceinfo. La pression continue donc de peser sur les budgets des ménages français. « Il faut contextualiser », a-t-il ajouté, soulignant que le consommateur moyen, notamment ceux chauffés à l’électricité, paie actuellement environ 2 250 euros par an, soit 40% de plus que début 2023.
Le représentant de l’association de consommateur a insisté sur la nécessité de ne pas oublier les augmentations substantielles que les tarifs ont connues récemment, exacerbant l’impact de la hausse globale sur le pouvoir d’achat. Cette augmentation continue pose des défis non seulement pour la gestion du budget domestique mais aussi pour la prévision des dépenses futures.
Un système de calcul contesté
Le mode de calcul des tarifs réglementés est au cœur des critiques formulées par l’UFC Que Choisir. Antoine Autier critique la méthodologie qui accorde plus de 50% de l’influence aux prix des marchés de l’électricité, un système qui, selon lui, ne reflète pas les coûts réels de production en France. « C’est tout à fait anormal », a-t-il affirmé, arguant que les consommateurs devraient bénéficier de tarifs basés principalement sur les coûts de production nationaux, particulièrement ceux du nucléaire d’EDF.
En rappelant que la France bénéficie d’une électricité largement décarbonée et produite à des coûts inférieurs à ceux du marché, le représentant de l’association de consommateur plaide pour une révision des règles de calcul. Il soutient que des ajustements dans la manière dont les tarifs sont fixés pourraient largement réduire les charges énergétiques pour les consommateurs français, en adéquation avec les coûts de production locaux.
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