Renouvelables : la Cour des comptes prône une réduction des politiques de soutien - L'EnerGeek

Renouvelables : la Cour des comptes prône une réduction des politiques de soutien

cour_comptes_photo_TangopasoDans un rapport publié le 25 juillet, les Sages de la rue Cambon jugent les objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables – 23% de la consommation finale d’énergie à l’horizon 2020 – « ambitieux » mais « difficiles à atteindre » et préconisent une rationalisation du « soutien aux énergies renouvelables ».

Prudents, les rapporteurs de la Cour des comptes se gardent d’émettre des jugements à l’encontre de la politique énergétique menée par le gouvernement français. Mais, une semaine après la clôture du Débat national sur la transition énergétique marquée par de nombreux désaccords entre les parties prenantes, les Sages indiquent que « le coût croissant du soutien au développement des énergies renouvelables conduit à s’interroger sur sa soutenabilité sur le long terme ».

Ce coût, « très élevé », n’aurait pas « apporté, jusqu’à présent, les retombées socio-économiques attendues ». En matière d’emploi par exemple, les filières industrielles des énergies renouvelables n’ont eu qu’un impact modeste avec un total de 93.000 emplois créés l’an passé.

Surtout, les « coûts de production élevés » obligent les pouvoirs publics à adopter une politique de soutien « complexe et d’efficacité variable » via des aides à l’investissement ou des incitations fiscales. Un soutien d’autant plus risqué que, comme le précisent les Sages, la filière photovoltaïque semble être « en mauvais état » et l’éolien offshore un « pari industriel risqué ».

Le rapport, pour autant, ne se veut pas alarmiste. La France, en effet, est « en bonne position par rapport à ses voisins européens » en matière de renouvelables, avec une part de 13,1% dans la consommation finale d’énergie en 2011, contre 3,8% au Royaume-Uni, 4,1% en Belgique ou 12% en Allemagne.

S’il n’est pas question de « relâcher l’effort », l’accent doit malgré tout « être mis sur les économies budgétaires et sur la compétitivité de notre économie ». En d’autres termes, des arbitrages doivent être effectués par le gouvernement sur la question de la politique énergétique.

En conclusion, les Sages rappellent les atouts dont dispose la France avec son parc de 58 réacteurs nucléaires, qui lui assurent une électricité plus compétitive que celle de ses voisins européens sans émission massive de gaz à effet de serre.

Rédigé par : Fabien Maout

Avatar
Data4, expert dans la construction de data centers - centres de données, va collaborer avec l'Université Paris-Saclay sur un projet de forêt d'algues sur les toits de son centre de Marcoussis (Essonne) afin de produire de la biomasse à partir…
ven 1 Déc 2023
Engie, sous la direction de Catherine MacGregor, se positionne comme un acteur clé dans la stabilisation des prix du gaz et de la promotion d'une transition énergétique.         Gaz : une normalisation des prix ? Catherine MacGregor,…
mar 26 Déc 2023
En 2024, le gouvernement ajuste le bonus écologique, réduisant l'aide pour les familles aisées tout en la maintenant pour les plus modestes.     Voiture électrique : le bonus passe à 4 000 euros Le bonus écologique, cette aide gouvernementale…
jeu 20 Juil 2023
La crise mondiale de l'eau et l'agriculture Plusieurs régions agricoles dans le monde font face à une importante crise de l'eau. En effet, le réchauffement climatique est à l'origine du dérèglement et variations des précipitations. Parmi les conséquences, l'on relève…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.