La Nouvelle-Calédonie adopte son nouveau schéma de transition énergétique - L'EnerGeek

La Nouvelle-Calédonie adopte son nouveau schéma de transition énergétique

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Avec plus d’un an de retard, le nouveau schéma de transition énergétique a été adopté, ce 16 août 2023, par le Congrès de Nouvelle-Calédonie, à l’unanimité. Il pousse plus loin l’ambition climatique de la collectivité sui generis, avec notamment un objectif de 75 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035, et une décarbonation accélérée de la métallurgie. Avec deux leviers essentiels pour soutenir cette ambition : photovoltaïque et batteries de stockage.

Le Congrès de Nouvelle-Calédonie valide à l’unanimité un nouveau schéma de transition énergétique

Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté, à l’unanimité, son nouveau schéma de transition énergétique, ce mercredi 16 août 2023. Le précédent texte-cadre sur la décarbonation de la collectivité sui generis datait de 2016, et aurait dû être renouvelé dès 2022.

Le nouveau schéma de transition énergétique a été certes présenté pour la première fois au Congrès de Nouvelle-Calédonie en juillet 2022, mais il a fortement tardé à être adopté, renvoyé deux fois en commission, et soumis à deux motions préjudicielles. Pour autant, les différents ont fini par s’apaiser, et voici plusieurs semaines que son adoption ne faisait plus guère de doutes, permettant aux parties prenantes de commencer à négocier les moyens de sa mise en œuvre.

Son objectif phare est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la Zone Non-Interconnectée (ZNI) de Nouvelle-Calédonie de 70 % en 2035. Historiquement, l’archipel s’appuie sur une électricité produite très majoritairement par du charbon et du fioul d’importation (et secondairement sur des déchets ou de la biomasse locale), et sur la combustion d’hydrocarbure pour alimenter la métallurgie, principale secteur industriel local.

« Cette réduction sera atteinte par l’arrêt des centrales thermiques au fioul et au charbon en Nouvelle-Calédonie, le déploiement des énergies renouvelables à destination du secteur de la métallurgie et la transformation du parc de véhicules routiers », pointe ainsi Christopher Gygès, membre du gouvernement néo-calédonien en charge de la transition énergétique. Le texte adopté vise par ailleurs les 50 % de renouvelables dans le mix énergétique de la métallurgie.

Photovoltaïque et stockage

Pour répondre à ces ambitions, la Nouvelle-Calédonie s’appuie sur deux piliers : le photovoltaïque et le stockage. Depuis l’adoption du premier plan de transition énergétique en 2016, la collectivité a dépassé ses objectifs d’installation de centrales photovoltaïques, verdissant à un rythme soutenu l’électricité locale.

Pour autant, un territoire comme la Nouvelle-Calédonie, sans interconnexion électrique, doit impérativement compenser localement l’intermittence de l’énergie solaire, par des unités de stockage stationnaire. Le 10 août 2023, le gouvernement néo-calédonien a ainsi accordé l’autorisation d’exploitation d’une ferme de batteries Lithium-Ion, à Boulouparis, d’une puissance de 150 MWh. C’est actuellement le plus important projet de stockage stationnaire par batteries de France.

Ce « projet à 9 milliards (…) sera situé près du poste source, près des grandes fermes photovoltaïques qui vont ouvrir prochainement et qui seront destinées notamment à alimenter le secteur de la métallurgie, indique Christopher Gygès. La ferme de batteries devrait être opérationnelle au début de l’année 2025.

Le projet “va permettre d’intégrer dans le réseau calédonien la production des grosses centrales qui ont été autorisées, pour la métallurgie principalement. Quand nous serons en surproduction, cette batterie l’absorbera et la redistribuera au réseau en fin de journée ou la nuit“, détaille Kéveen Meurlay, responsable construction d’Akuo Nouvelle-Calédonie, opérateur de la ferme de batteries.

En juillet 2023, le Congrès de Nouvelle-Calédonie a par ailleurs adopté à l’unanimité une convention avec l’Union européenne sur la transition énergétique, ouvrant à des financements européens de l’ordre de 3 milliards d’euros. Un accord-cadre pour augmenter la part de renouvelables dans la métallurgie a par ailleurs été signé en mai 2023 par le gouvernement, la province Sud, Enercal, la SLN et Prony Resources.

Rédigé par : La Rédaction

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