Les territoires de Corse et des Outre-mer ont des ambitions importantes en matière de transition énergétique. Non reliée au réseau électrique métropolitain, toute l’électricité consommée doit donc être produite sur place, entraînant une dépendance importante aux combustibles fossiles. Conséquence, le mix de production d’électricité est davantage carboné qu’en métropole, même si la part des énergies renouvelables ne cesse d’augmenter.

Evolution des émissions annuelles de CO2 en Corse et dans les territoires d’Outre-mer

Nous pouvons observer 3 tendances :

• Une hausse des émissions de CO2 liées à la production d’électricité (en kt) sur l’île de la Réunion et en Corse. Par exemple, entre 2015 et 2017, les émissions de CO2 à la Réunion sont passées de 1912 kt à 2054 kt.
• Une baisse des émissions de CO2 en Guadeloupe et Guyane. Entre 2016 et 2017, les émissions de CO2 en Guyane sont passées de 347 kt à 242 kt.
• Une stagnation sensible des émissions de CO2 notamment en Martinique.

Ces chiffres, mis à disposition via la plateforme Open Data d’EDF, sont à mettre en parallèle avec la croissance démographique dans ces territoires. En effet si l’on constate une augmentation de la population d’une année sur l’autre à La Réunion, il n’en est pas de même en Guadeloupe et en Martinique qui voient le nombre d’habitants diminuer légèrement.

Ces territoires ont d’ores et déjà entamé des efforts considérables en matière d’efficacité énergétique notamment en matière d’éclairages publics plus performants, de rénovation des bâtiments publics, d’incitations financières dans l’équipement de chauffe-eaux solaires ou de voitures électriques mais aussi dans les technologies de stockage de l’énergie… Autant d’avancées nécessaires pour ces zones non interconnectées (ZNI) qui visent l’autonomie énergétique à partir de 2030.

Sources : Open Data – EDF

© Photo : EDF – ERANIAN PHILIPPE