Déjà propriétaire de 360 MW de capacités de production renouvelables à travers le pays, le groupe EDF poursuit ses investissements au Chili. Le Français a annoncé jeudi 10 mai 2018 avoir finalisé l’acquisition en partenariat avec l’énergéticien Chilien AME, de 750 MW de capacités de production d’électricité flexibles (gaz et pointe) auprès de la société AES Gener. Cette nouvelle opération doit lui permettre de soutenir le développement de ses projets renouvelables locaux « en complétant la variabilité de la production éolienne et solaire ».

Les pays d’Amérique latine constituent décidément un terrain de développement prometteur pour l’énergéticien français. Après le Mexique et le Brésil où sa filiale EDF EN a engrangé ces dernières années plusieurs centaines de MW de capacités de production renouvelables, c’est au Chili que le Français multiplie les investissements depuis quelques mois. Après avoir lancé le 15 janvier 2018 la production de la centrale photovoltaïque de Santiago Solar, d’une puissance 115 MWc, EDF a annoncé jeudi 10 mai, de nouvelles acquisitions stratégiques en commun avec son partenaire local, l’énergéticien chilien AME.

Accompagner le développement des énergies renouvelables

EDF et AME, qui sont déjà associés dans le cadre de la centrale solaire Santiago Solar, d’un projet de centrale au gaz et d’une unité de stockage et de regazéification de GNL, ont validé le rachat de 750 MW de capacités de production auprès de AES Gener, dont le cycle combiné au gaz naturel de Nueva Renca (379 MW) et trois turbines à combustion de pointe situées à Los Vientos (132 MW), Santa Lidia (139 MW) et Renca (100 MW). Les deux partenaires envisagent via cette nouvelle opération commune « de moderniser ces actifs pour en optimiser le rendement et les performances environnementales », explique EDF dans un communiqué. « Avec cette acquisition, le groupe EDF consolide sa présence au Chili et se dote d’actifs flexibles pour répondre au développement du solaire qu’il a déjà entrepris avec son partenaire AME », ajoute la responsable des affaires internationales Marianne Laigneau.

Le développement des énergies renouvelables adossées à des moyens de pointe est un des leviers de la transition énergétique du Chili, qui souhaite produire 20% d’électricité issue des énergies renouvelables d’ici 2025, 60% d’ici 2030 et abandonner l’exploitation du charbon dans la production d’électricité à l’horizon 2050. De son côté, l’énergéticien français considère le Chili comme l’un des principaux pays de développement dans le cadre de sa stratégie CAP2030 qui prévoit le doublement de son parc renouvelable mondial à l’horizon 2030, pour atteindre 50 GW de capacités installées.

Crédits photo : EDF – Sébastien Runner