Singapour est un État riche, mais surtout très énergivore. Ainsi, pour tenter d’atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050, il lorgne désormais sur les forêts de ses voisins ! Objectif : produire de l’électricité verte.
Singapour veut produire de l’électricité verte rapidement
Singapour ambitionne de produire deux gigawatts d’énergie solaire d’ici 2030. Cependant, l’espace disponible pour construire de vastes fermes solaires est insuffisant sur place. À titre de comparaison, cette énergie pourrait alimenter plusieurs centres de données de la cité-État, lesquels sont parmi les plus énergivores au monde. En effet, ils représentent déjà 7 % de la consommation nationale d’électricité, et même jusqu’à 12 % d’ici 2030. Ainsi, le contexte pousse Singapour à explorer des options au-delà de ses frontières.
L’Australie a récemment annoncé un projet ambitieux : construire la plus grande centrale solaire au monde dans le nord du pays, capable de produire assez d’énergie pour alimenter trois millions de foyers. Singapour, qui dépend fortement des importations de pétrole et de gaz, voit dans ce projet une opportunité. L’idée serait d’acheminer cette énergie propre à Singapour via un câble sous-marin de 4 300 kilomètres. Ce projet, bien que prometteur, est suspendu à l’approbation des autorités énergétiques de Singapour, du gouvernement indonésien et des communautés aborigènes australiennes.
Les forêts tropicales de Malaisie et d’Indonésie
Outre l’Australie, Singapour regarde également vers les forêts tropicales de la Malaisie et de l’Indonésie pour son approvisionnement en énergie. L’autorité singapourienne du marché de l’énergie vient d’accorder des autorisations pour importer un gigawatt du Cambodge, deux gigawatts d’Indonésie, et 1,2 gigawatt du Vietnam. Ces importations seraient un mélange d’énergie solaire, éolienne, mais aussi hydroélectrique.
Pour assurer sa sécurité énergétique, Singapour ne peut se permettre de dépendre d’une seule source d’énergie. Ainsi, le gouvernement cherche des solutions alternatives. Il mise sur des partenariats avec d’autres pays pour assurer ses besoins en électricité verte. Néanmoins, le chemin est encore long, car Singapour doit atteindre son pic d’émissions de carbone en 2030.
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