Hausse des renouvelables en 2022, mais insuffisante face aux fossiles - L'EnerGeek

Hausse des renouvelables en 2022, mais insuffisante face aux fossiles

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L’Energy Institute a publié, ce lundi 26 juin 2023, l’édition 2023 de son Statistical Review of World Energy : il révèle une nouvelle hausse de la demande d’énergie mondiale en 2022, de l’ordre de 1 % (malgré une baisse en Europe), une poussée des nouveaux renouvelables, mais surtout une nouvelle hausse des volumes de combustibles fossiles utilisés (et donc des émissions du secteur énergétique).

La demande d’énergie mondiale a augmenté de 1,1 % en 2022

La demande en énergie a augmenté de 1,1 % en 2022, en contradiction flagrante avec l’urgence climatique. C’est la conclusion de l’édition 2023 du Statistical Review of World Energy, publiée ce lundi 26 juin 2023 par l’Energy Institute, en collaboration avec les cabinets KPMG et Kearney.

Cette hausse est plus contenue qu’en 2021, année de reprise post-Covid (+5,5%). Au total, depuis 2019, la demande en énergie mondiale a augmenté de 2,8%. Mais, sur l’année dernière, cette hausse générale dissimule de profondes disparités. Elle a augmenté dans presque toutes les régions du globe, en particulier en Asie-Pacifique, mais a stagné dans l’ex-URSS et, surtout, a baissé en Europe de 3,8 %

L’explosion des prix du gaz et de l’électricité a poussé le Vieux continent vers une politique (enfin) volontariste de réduction de la consommation. Entre la sobriété choisie et celle imposée par les prix prohibitifs de l’énergie, l’Europe a vu sa demande énergétique refluer.

Les renouvelables en hausse en 2022, mais sans pouvoir empêcher une augmentation des fossiles et des émissions de CO2

Mais le plus inquiétant, d’un point de vue climatique, est la difficulté des énergies décarbonées à répondre à cette hausse de la demande et à remplacer les hydrocarbures. Certes, en proportion, les nouveaux renouvelables ont bondi en 2022 de 6,5 à 7,5 % du total, fruit d’une politique mondiale volontariste sur le front de l’énergie bas carbone.

Mais si les fossiles ont connu un très léger recul en pourcentage en 2022, la hausse de la demande fait qu’ils ont encore augmenté en volume. Ils ont donc généré un nouveau record de 39,3 milliards de tonnes de CO2 émis en 2022, en hausse de 0,8 %. Les fossiles répondent toujours à 82 % de la demande énergétique mondiale.

Et si la croissance des renouvelables devrait assurément se prolonger au niveau mondial dans les années à venir, elle ne pourra à elle seule suffire à faire reculer suffisamment les émissions de CO2 : sans baisse mondiale de la consommation d’énergie, difficile de tenir les engagements climatiques.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Insufisante ? Ben oui, il ne faut pas faire d’ombre au nucléaire, ce qui va être difficile sur la durée de 15 années à venir, même en freinant très très fort sur le renouvelable, on ne va pas pouvoir l’empécher de produire plus que l’EPR quand il sortira dans 15 ans, si tout va bien pour lui, ce qui sera étonnant !

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  • Argument complètement insensé et sorti tout droit de la rête d’n anti-nucléaire primaire. Aucun rapport avec l’industrie nucléaire car la progression de la demande en énergie s’est produite en Asie-Pacifique et a baissé en Europe.

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