Un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), rendu public le 1er juin 2023, annonce de nouveaux records de mise en service de centrales renouvelables en 2023, et plus encore en 2024. Le solaire, essentiellement photovoltaïque, va poursuivre sa hausse vertigineuse. L’éolien, après deux années en demi-teinte, devrait connaître un net rebond en 2023, voire en 2024 : au-delà, les questions réglementaires et d’approvisionnement pourraient entraver son développement.
Les renouvelables ont toujours le vent en poupe
Les renouvelables poursuivent leur marche en avant, portés par un photovoltaïque en plein boom, et un éolien en plein rebond : telles sont les conclusions du dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), publié ce 1er juin 2023.
« Les ajouts mondiaux de capacités d’énergie renouvelable devraient bondir d’un tiers cette année en raison du soutien politique croissant, de la hausse des prix des combustibles fossiles et des préoccupations en matière de sécurité énergétique », peut-on lire dans le rapport.
Les experts estiment que les renouvelables devraient disposer, au niveau mondial, de 4 500 GW de puissance installée fin 2024, l’équivalent des parcs électriques combinés de la Chine et des États-Unis (même si les rendements et la disponibilité relativement faibles de l’éolien et du photovoltaïque rendent une telle comparaison hasardeuse).
Le photovoltaïque en plein boom, l’éolien rebondit
Par type d’énergie, le photovoltaïque confirme son rôle de leader des nouvelles capacités installées, avec deux-tiers du total pour 2023, une tendance qui devrait se confirmer en 2024. Le secteur profite à la fois d’un déploiement massif de centrales de grande taille, notamment dans les région à fort ensoleillement, et d’une croissance des « systèmes plus petits », comme les installations en toitures pour des particuliers et des organisations privées et publiques.
La flambée des prix de l’électricité, en 2022, a poussé à ce type d’installations, afin de réduire les factures énergétiques. L’éolien devrait quant à lui connaître un net rebond, après une période morose, consécutive à la crise sanitaire du Covid-19, qui a vu un net ralentissement de sa croissance, au niveau mondial.
L’AIE prévoit ainsi une hausse des nouvelles capacités éoliennes installées de 70 % entre 2022 et 2023, un retour de flamme en trompe-l’œil, car cette hausse est, selon l’agence, « principalement due à l’achèvement de projets qui avaient été retardés » – notamment à cause des restrictions liées au Covid-19 en Chine.
La filière éolienne pourrait donc connaître un nouveau trou d’air dès 2024 ou 2025. Le maintient d’une forte croissance dépendra notamment de la capacité des États à résoudre les soucis d’autorisation d’implantation. De plus, souligne l’AIE, contrairement au photovoltaïque, « les chaînes d’approvisionnement des éoliennes ne se développent pas assez vite pour répondre à l’accélération de la demande à moyen terme », notamment à cause d’une hausse des prix des matières premières.
Par pays, la Chine reste le leader incontestable du développement des renouvelables, avec près de la moitié des nouvelles capacités installées en 2022, une proportion qui devrait encore augmenter en 2023 : « d’ici 2024, la part du pays devrait atteindre une part record de 55% du déploiement mondial annuel », estime même l’AIE.
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