Batteries électriques : l'AIE dresse son état des lieux - L'EnerGeek

Batteries pour véhicules électriques : l’AIE dresse son état des lieux

Batteries pour véhicules électriques : l'AIE dresse son état des lieux

Dans son rapport d’avril dernier, l’Agence Internationale de l’Energie a analysé les perspectives du marché mondial des véhicules électriques. Il va progresser de manière significative d’ici la fin d’année 2023. Mais cette augmentation des ventes ne va pas sans poser de problème. En matière de production de batteries électriques, l’AIE s’interroge sur la manière de faire face aux nouveaux besoins. En Asie, en Europe et aux Etats-Unis, les états s’organisent pour structurer un marché crucial pour la transition énergétique.

Plus de véhicules électriques en circulation, et plus de batteries à produire selon l’AIE

Le dernier rapport de l’AIE estime que les ventes de véhicules électriques devraient atteindre les 14 millions d’ici la fin d’année 2023. La mobilité alternative se met donc en place. Mais son développement pose aussi question. Car comment faire face aux besoins de production en matière de batteries électriques ?

Entre 2021 et 2022, la demande mondiale de batteries lithium-ion a augmenté de 65%. La raison ? L’augmentation plus rapide que prévu des ventes de véhicules électriques. En effet, la Chine, premier marché pour l’achat de véhicules électriques, voit son parc augmenter en devançant les estimations. Depuis le début d’année 2023, la Chine a d’ores et déjà dépassé ses objectifs de ventes de voitures électriques pour 2025. Or la Chine pèse actuellement 60% des ventes de véhicules dans le monde. Et sa demande en voitures vertes pèse lourdement sur le marché mondial des batteries électriques.

Batteries électriques : une production trop dépendante de la Chine ?

Si la Chine est le premier marché pour la vente, elle est aussi en tête des pays producteurs. D’après les chiffres de l’AIE, en 2022 35% des véhicules électriques exportés venaient de Chine. Alors qu’en 2021, la part de la Chine était de 25%.

La Chine est aussi un partenaire crucial pour la production de batteries électriques. Le pays exporte ses batteries en Europe et aux Etats-Unis pour alimenter les constructeurs occidentaux. Une position qui n’a pas manqué de soulever des questions, notamment aux Etats-Unis. En effet, la Maison Blanche a fait de la souveraineté énergétique son cheval de bataille pour une transition énergétique Made in USA.

Etats-Unis et Europe se mobilisent autour des gigafactories

Des deux côtés de l’océan Atlantique, la dépendance chinoises inquiète. Ainsi aux Etats-Unis, l’administration démocrate a profité de l’Inflation Reduction Act pour soutenir la production nationale de batteries électriques. L’objectif est de favoriser la production américaine grâce à des crédits d’impôts. La mesure a déjà eu l’effet escompté. Et entre août 2022 et mars 2023, les investissements cumulés ont atteint 52 milliards de dollars pour développer la filière des batteries électriques. Dans le détail, 50% des investissements visent à augmenter la capacité de production. Et environ 20% soutiendront la filière des composants pour les batteries électriques.

L’Union Européenne se mobilise également. Le Plan Net Zéro présenté en mars dernier va dans ce sens. Et il prévoit que d’ici 2030 90% de la demande européenne de batteries électriques soit couvertes par la production européenne. Dans ce sens, de nouvelles usines ont déjà commencé à voir le jour. Et la France profite de cet élan avec la récente inauguration de plusieurs gigafactories sur son territoire.

Quel avenir pour la batterie lithium-ion ?

Les états se mobilisent pour une meilleure répartition des chaines de production. Mais comment approvisionner en métaux critiques ces nouvelles unités de fabrication ?

L’AIE s’alarme de la consommation de métaux critiques induite par la production massive de batteries électriques de type lithium-ion. D’après ses chiffres, en 2022 60% du lithium produit dans le monde a été capté par l’industrie des batteries électriques. Idem pour le cobalt (30% de la production mondiale destinée aux batteries électriques) et le nickel (10%). Le rapport de l’AIE appelle à une prise en compte de cette état de faits. “Réduire le besoin en métaux critiques sera important pour la durabilité de la chaine d’approvisionnement, sa résilience et sa sécurité, en particulier si on considère les récentes augmentations de prix pour les matériaux des batteries.”

La forte augmentation de prix des métaux critiques pourrait favoriser le développement des batteries électriques alternatives. Les batteries lithium-fer-phosphate (LFP) pourraient en profiter. Et la Chine s’intéresse déjà à cette option. En effet, en 2022 95% des batteries LFP ont servi à équiper des véhicules électriques produits en Chine.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’état des lieux c’est que les vhi’ois qui n’ont pas plus que nous dans leur sous sol ce qui est nécessaire pour faire une batterie ont pris des accords avec le secteur minier des pays mieux lotis pendant que nos Tavares et autres saboteurs de l’industrie automobile européenne crachaient sur l’électrique à qui voulait bien les croire que cela n’avait aucun avenir!
    Je n’ai qu’une question : comment se fait il qu’ils soient tous encore en poste ?

    Répondre
  • L’état des lieux c’est que les chinois qui n’ont pas plus que nous dans leur sous sol ce qui est nécessaire pour faire une batterie ont pris des accords avec le secteur minier des pays mieux lotis pendant que nos Tavares et autres saboteurs de l’industrie automobile européenne crachaient sur l’électrique en racontant à qui voulait bien les croire que cela n’avait aucun avenir!
    Je n’ai qu’une question : comment se fait il qu’ils soient tous encore en poste ?

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