La signature de la convention pour le Fonds de transition énergétique de la Polynésie française a lieu aujourd’hui. Annoncé en 2021, ce Fonds va bénéficier d’un budget de 60 millions d’euros. Il vise à renforcer la souveraineté énergétique du territoire polynésien.
Le Fonds de transition énergétique pour la Polynésie française
C’est en juillet 2021 qu’Emmanuel Macron avait annoncé la création du Fonds de transition énergétique pour la Polynésie française. Alors en visite dans les îles, le président avait alors estimé nécessaire de renforcer la souveraineté énergétique de la Polynésie française. Il avait souhaité mobiliser 60 millions d’euros pour ce Fonds spécial pour développer la production d’énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire polynésien.
Le Fonds devait être versé entre 2023 et 2026. Et l’heure est maintenant venue pour le projet de se concrétiser. Aujourd’hui, la signature de sa convention de déclinaison doit préciser les modalités de mise en action du Fonds.
Polynésie française : la production électrique à revoir pour assurer la transition énergétique
Le chantier est vaste pour développer les énergies renouvelables dans l’ensemble des territoires polynésiens. Et le gouvernement a déjà dressé une feuille de route. Sa priorité ? Installer de nouveaux moyens de production. Le gouvernement compte notamment sur la production électrique issue à des énergies renouvelables. Elle doit intervenir « en substitution d’installations de production ayant recours aux énergies fossiles existantes ».
Mais la production hybride n’est pas oubliée. Le ministère de la transition énergétique compte ainsi privilégier des solutions hybrides dont la part d’ENR est au moins supérieure à 50% pour augmenter rapidement la production d’électricité verte en Polynésie. Enfin, la filière du renouvelable thermique doit également faire partie du futur mix de production sur l’ensemble du territoire.
Chantiers à prévoir sur les réseaux électriques
L’autre volet du Fonds de transition énergétique de la Polynésie française concerne le réseau électrique. Pour intégrer les énergies renouvelables sur le réseau électrique, celui-ci va devoir être modifié. En effet, le Fonds prévoit des investissements pour adapter les infrastructures existantes. Il faut notamment déployer des solutions de stockage de l’énergie pour pallier à l’intermittence des ENR. Le projet doit ainsi financer plusieurs infrastructures de stockage, chimiques ou gravitaires.
Le chantier du réseau électrique sera donc le défi majeur pour réussir la transition énergétique de la Polynésie française. Et dès 2022, RTE International évoquait déjà les problématiques liées aux réseaux électriques des zones insulaires. « De petites tailles et isolés, il est plus difficile d’y intégrer de grandes parts d’énergie renouvelables variables […] Le maintien de l’équilibre offre-demande est beaucoup plus exigeant pour les opérateurs. »
En Polynésie française, Tahiti est l’île dont le réseau électrique est le plus étendu, avec 300 km de lignes électriques. A titre de comparaison, le réseau électrique de l’Hexagone compte 105 942 km. Or les autres réseaux électriques sont tous plus modestes. Autant de défis que le Fonds devra aider à relever pour assurer la souveraineté énergétique de la Polynésie française.
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