De passage en Polynésie française, la ministre des outre-mer Ericka Bareigts a salué mardi 21 février la politique énergétique menée au sein de cette collectivité plus que jamais menacée par le réchauffement des températures. La Polynésie a en effet implanté depuis plusieurs années déjà sur ses atolls des centrales électriques hybrides lui permettant de gagner en autonomie, de réaliser des économies et de limiter ses émissions de gaz à effet de serre.
En tant que territoire insulaire, la Polynésie est fortement concernée par le réchauffement climatique et tente de réduire progressivement sa grande dépendance aux combustibles fossiles pour sa production énergétique. Le territoire bénéficie en outre d’un ensoleillement abondant lui permettant de répondre à la demande en électricité, mais nécessitant dans le même temps des équipements spécifiques résistant à de fortes contraintes météorologiques.
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Plusieurs atolls ont misé dans ce contexte sur l’implantation de centrales électriques hybrides fonctionnant à l’énergie solaire, puis au gazole lorsque l’ensoleillement est insuffisant. Ce type de centrales “correspond à la ressource naturelle de Ahe, cela correspond à une volonté de faire des économies pour la mairesse et cela correspond aussi à une protection de l’environnement“, a déclaré la ministre des outre-mer Ericka Bareigtsà l’occasion d’une visite de la centrale de Ahe, dans l’archipel des Tuamotu.
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Les deux centrales hybrides en activité actuellement auraient déjà permis d’économiser 80% de fuel sur les atolls de Reao et Tatakoto, a indiqué de son côté le président de la Polynésie française Edouard Fritch. Une troisième centrale plus moderne serait également en projet sur l’atoll voisin de Manihi, et devrait être financée conjointement par la France et la Polynésie française.
Crédits photo : Ericka Bareigts (Twitter)