En réalité, ce n’est pas un gisement de terres rares mais plusieurs. Ils ont été détectés par des géologues et ingénieurs suédois, dans le nord du pays, près de Kiruna. Les gisements sont tellement massifs, d’après les premières projections, que l’Europe pourrait devenir autosuffisante, d’après la ministre suédoise de l’énergie et de l’industrie, Ebba Busch.
Malheureusement, l’euphorie qui accompagne cette annonce est refroidie par les délais nécessaires à la mise en route de l’exploitation. On parle tout de même de 10, à 15 ans de délais, avant de pouvoir extraire des terres rares des différents sites ! Sachant que l’extraction est très energétivore, et polluante. Il faudra donc tirer des lignes à haute tension jusque sur le site, et créer des sites de valorisation des minerais bruts extraits.
Pour l’instant, une première galerie de 700 mètres de long a déjà été creusée, jusqu’au coeur d’une veine, afin d’étudier la concentration en terres rares du gisement. D’autres galeries seront creusées dans les prochaines années, pour étudier d’autres veines.
Si la Suède rejoint les nations productrices et exportatrices de terres rares, c’est une véritable rente qui tombera dans l’escarcelle de l’Etat suédois. Théoriquement, c’est la société LKAB, qui a découvert ces gisements, qui devrait recevoir la concession d’exploitation de la mine, ou des mines de terres rares.