France : 250 millions d’euros pour prolonger le plan vélo

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Le gouvernement français l’a annoncé : le plan vélo sera prolongé en 2023. Et pour cette prolongation, l’état débloque un ...

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France : 250 millions d’euros pour prolonger le plan vélo - © L'EnerGeek

Le gouvernement français l’a annoncé : le plan vélo sera prolongé en 2023. Et pour cette prolongation, l’état débloque un budget de 250 millions d’euros. Ce dispositif d’aides vise à continuer de faciliter l’accès aux mobilités douces sur l’ensemble du territoire français.

Le plan vélo : un succès pour la mobilité douce

Lancé en 2018, le plan vélo est un succès. A tel point que la première ministre Elisabeth Borne, qui en était l’instigatrice en temps que ministre de l’écologie, a annoncé le 20 septembre dernier, le renouvèlement du plan vélo pour l’année 2023.

Matignon affiche un objectif ambitieux : faire de la France la « nation du vélo ». Concrètement, cela implique d’accélérer sur le développement des infrastructures et le déploiement de zones de stationnement dédiées. Le plan vélo vise aussi à former 800 000 jeunes pour apprendre à rouler à vélo en toute sécurité. Enfin, le dernier volet du projet consiste aux aides à l’achat de vélos pour les particuliers.

2021 : le vélo, 1e moyen de transport vendu en France

Elisabeth Borne l’a souligné, le plan vélo a bien fonctionné ces dernières années. Certes, le contexte sanitaire et écologique a favorisé les mobilités alternatives. Mais le vélo rencontre surtout une large adhésion de la part des usagers français. Et en 2021, le moyen de transport le plus vendu en France était effectivement le vélo. D’après l’Union Sport & Cycle, ce sont pas moins de 2,7 millions de vélos vendus en 2021. Le marché a ainsi fait un bond de 43% par rapport à 2019.

Plan vélo : une progression à deux vitesses

Mais quelle sera la priorité 2023 de cette suite du plan vélo ? Entre 2019 et 2022, le nombre de déplacements à vélo en ville a augmenté de 33%. Toutefois, à l’échelle nationale la progression est loin d’être identique, comme le constate Elisabeth Borne. « Notre défi des années à venir, c’est de démontrer que le vélo peut être aussi un mode de déplacement dans les territoires ruraux. »

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Car dans les zones rurales, la progression n’est que de 16%. Pour le gouvernement, il faut donc adapter l’usage du vélo aux longs trajets ruraux. Et pour cela, Matignon entend bien faire équipe avec les collectivités territoriales à travers de nouveaux projets qui seront discutés dans les prochains mois.

Le deux roues va-t-il rattraper les transports motorisés ?

Malgré la rapide progression du vélo, le deux roues est encore loin derrière les transports motorisés. En matière d’investissements, les 250 millions d’euros débloqués pour 2023 sont loin des chiffres de l’ADEME. En avril 2020, l’Agence avait publié un rapport sur l’impact économique de l’usage des vélos. Et elle recommandait des investissements bien plus importants pour assurer le développement du vélo. D’après les comptes de l’ADEME, l’état français devrait investir 30€ par an et par habitant, soit 2 milliards d’euros, pour atteindre ses objectifs en matière de mobilité durable. Face à cet investissement conséquent, l’ADEME estime que les retombées économiques directes des usages du vélo devraient être de 8,2 milliards d’euros par an. Et la filière pourrait aussi créer près de 80 000 emplois.

Et même ainsi, les investissements consentis seraient encore loin de rivaliser avec la mobilité motorisée. D’après Novethic, la France investit en moyenne entre 168 et 260€ par an et par habitants pour les transports motorisés.

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