Bientôt une centrale osmotique dans le delta du Rhône

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La compagnie nationale du Rhône vient de valider le projet d’une centrale osmotique installée dans le delta du Rhône. Grâce ...

Bientôt une centrale osmotique dans le delta du Rhône

La compagnie nationale du Rhône vient de valider le projet d’une centrale osmotique installée dans le delta du Rhône. Grâce à la rencontre entre eau de mer salée et eau douce fluviale, la centrale produira une énergie entièrement issue de sources renouvelables. Le projet pilote sera déployé en 2023.

Alimenter Marseille grâce à une centrale osmotique

La Compagnie nationale du Rhône est en charge des concessions pour la production hydroélectrique du fleuve. Elle vient de donner son accord pour un projet pilote qui vise à exploiter une centrale osmotique dans le delta du Rhône, situé en Camargue.

L’énergie osmotique fait partie de la famille des « énergies bleues », ces énergies renouvelables qui utilisent les ressources en eau. Sa particularité ? Elle valorise la différence de salinité entre eau de mer et eau douce pour produire de l’énergie. Le delta du Rhône offre une situation idéale, avec la rencontre des eaux du fleuve et de l’eau de mer. Et la différence de salinité entre ces eaux permettra d’exploiter une centrale osmotique. Le projet présenté par la Compagnie nationale du Rhône et l’entreprise Sweetch Energy estime que le potentiel énergétique est énorme. La future centrale osmotique pourrait produire l’équivalent de deux fois la consommation annuelle d’électricité de Marseille.

Lancement du projet pilote en 2023

La Compagnie nationale du Rhône a validé l’installation d’une installation pilote en 2023. Si les essais sont concluants, la centrale osmotique devrait voir le jour en 2030. Ces derniers serviront à valider le rendement des nouvelles membranes mises au point par l’entreprise française Sweetch Energy.

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Cette nouvelle technologie vise à améliorer le rendement de l’énergie osmotique pour assurer la production d’électricité bleue à grande échelle. Nicolas Heuzé, le cofondateur et CEO de l’entreprise, souligne l’importance de cette innovation tricolore. « En s’appuyant sur des travaux de recherche, nous avons réussi à mettre au point des membranes où circule l’eau vingt fois plus performantes et cinq à dix fois moins chères qu’actuellement. » Le projet pilote devra donc valider ces avancées pour confirmer l’avenir de la centrale osmotique.

Mais avant de passer à la production à grande échelle, il faudra en premier lieu valider un site. A l’heure actuelle, la Compagnie nationale du Rhône n’a pas encore arrêté son choix. Elle annoncera le site choisi avant l’été 2022. Et un volet d’études devrait être consacré à l’impact environnemental de la centrale osmotique sur l’écosystème du delta du Rhône.

Quel avenir pour l’énergie osmotique ?

L’idée de développer des centrales osmotiques n’est pas nouvelle. Le sujet est sur la table depuis le début des années 2010. Mais il a du mal à se concrétiser. Jusqu’à présent, quelques pays ont investi dans des projets pilotes. Ce fut notamment le cas des Pays-Bas, qui avaient inauguré un centre d’essais dès 2014. Le Japon et les Etats-Unis avaient également lancé des essais. Mais chaque centrale osmotique testée se heurtait au même problème : la fragilité des membranes entraînait un rendement énergétique trop faible pour le coût de fonctionnement de la centrale.

La membrane développée par Sweetch Energy promet de résoudre ce problème de résistance. Si les essais du projet pilote du Rhône sont concluants, alors l’énergie osmotique pourrait bien devenir une véritable option pour la transition énergétique. L’énergie osmotique n’est pas seulement renouvelable : elle se différencie des autres sources renouvelables car elle n’est pas intermittente. Elle n’a donc pas besoin de stockage. Et selon Nicolas Heuzé, son potentiel dans le monde est très élevé. « C’est de l’énergie massivement disponible sur la planète et qui n’est pas du tout exploitée. Dans tous les estuaires, tous les deltas, il y a de l’énergie qui se libère. » D’après lui, le potentiel annuel de l’énergie osmotique serait de 30 000 TWh.

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2 réponses à “Bientôt une centrale osmotique dans le delta du Rhône”

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    Capitaine

    Encore un truc pour capter des subventions et qui sera oublié dans 5 ans . Pour être crédible il faut des chiffres ( Coût/MW; Coût du MWh produit, Puissance et énergie potentielle pour le delta du Rhône; il y t’il un impact écologique ?).

  2. Avatar
    Jean Pierre Le Noc

    Ce serait bien d’expliquer comment ça marche !

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2 réflexions au sujet de “Bientôt une centrale osmotique dans le delta du Rhône”

  1. Encore un truc pour capter des subventions et qui sera oublié dans 5 ans . Pour être crédible il faut des chiffres ( Coût/MW; Coût du MWh produit, Puissance et énergie potentielle pour le delta du Rhône; il y t’il un impact écologique ?).

    Répondre

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