Guyane : Barbara Pompili défend la centrale à la biomasse liquide du Larivot

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Guyane : Barbara Pompili défend la centrale à la biomasse liquide du Larivot - © L'EnerGeek

En visite en Guyane, ce 3 février 2022, la ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili a affirmé son soutien à la centrale à la biomasse liquide du Larivot. Opérée par EDF PEI, elle doit remplacer la centrale au fioul de Dégrad-des-Cannes d’ici 2023-2024, mais son chantier est arrêté depuis six mois suite à un recours d’associations de défense de l’environnement.

Pour Barbara Pompili, il faut construire la centrale du Larivot en Guyane

Avec 112 MW installés, la centrale au fioul de Dégrad-des-Cannes est, avec le barrage de Petit-Saut, la principale centrale électrique de Guyane. Mais, obsolète et hautement polluante, elle doit être remplacée par une nouvelle centrale. Située au Larivot, opérée par EDF PEI, elle doit être opérationnelle entre 2023 et 2024. Mais le chantier est à l’arrêt depuis six mois suite à un recours d’associations de défense de l’environnement.

En visite en Guyane, ce 3 février 2022, la ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili a réaffirmé le soutien gouvernemental à ce projet, ainsi que la nécessité de fermer le plus vite possible Dégrad-des-Cannes. « Cette centrale, il faut la faire », a défendu avec force la ministre.

La centrale du Larivot devait à l’origine fonctionner également au fioul, mais avec une technologie moins polluante : installée à une quinzaine de kilomètre du site de Dégrad-des-Cannes, elle imposait la construction d’un oléoduc reliait l’ancien site au nouveau, traversant des zones habitées.

En février 2021, France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement déposent quatre recours contestant la validité des actes administratifs autorisant la construction de la centrale : le permis de construire et l’autorisation environnementale de la centrale d’une part, la déclaration d’utilité publique et l’autorisation de construire et d’exploiter de l’oléoduc d’autre part.

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Le 27 juillet 2021, un nouveau recours en référé-suspension conduit la justice à suspendre les travaux de la centrale. Le jugement met en doute la légalité de l’autorisation environnementale, notamment à cause de l’incompatibilité du projet avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France, et avec la loi Littoral du fait de sa localisation.

Passer du fioul à la biomasse liquide n’a pas éteint la contestation

La Collectivité territoriale de Guyane, la CCI et la FRBTP, appuyés par l’État et EDF, ont fait appel de cette décision. Il a été rejeté en septembre 2021. Le Conseil d’Etat doit donner un avis définitif sur cette question d’ici la fin du mois de février 2022.

Pour répondre aux préoccupations environnementales, le fioul a par ailleurs été abandonné, remplacé par de la biomasse liquide. EDF PEI estime que cette centrale pourrait permettre de structurer une filière locale de production d’agrocarburants. Une vision contesté par Rémi Girault, le président de France Nature Environnement, pour qui la matière organique végétale qui doit faire tourner la centrale « peut difficilement être produite localement » : il rappelle que l’agriculture guyanaise ne parvient pas actuellement à nourrir tous les habitants.

Il estime donc qu’il faudra importer cette biomasse, avec un impact écologique au final très important, en empêchant de plus d’assurer l’autonomie énergétique du territoire. Rémi Girault s’est entretenu avec Barbara Pompili, qu’il ne blâme pas : « C’est un dossier dont elle a hérité, elle n’a fait qu’essayer de limiter la casse », reconnait-elle.

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