Ce 13 décembre 2021, en Tunisie, le gouvernement a confirmé une refonte complète du cadre législatif et réglementaire régissant la production d’électricité à partir de sources renouvelables, afin d’en simplifier et d’en accélérer le déploiement, en particulier les centrales photovoltaïques en autoproduction.
Un nouveau cadre législatif pour les renouvelables en Tunisie
Le gouvernement tunisien a récemment rehaussé ses objectifs de développement des énergies renouvelables, en portant ses objectifs à 30% d’EnR dans le mix électrique en 2030. Actuellement, les renouvelables plafonnent entre 3 et 4% de la production d’électricité tunisienne, loin des 12% fixés en 2015 à horizon 2020.
Tunisie : D'ici 2030, 30% de l’électricité sera produite à partir des énergies renouvelables https://t.co/EsGqIbdfkj #Tunisie
— webdo (@webdo_tn) December 9, 2021
Pour atteindre cet objectif ambitieux, l’exécutif veut notamment inciter les industriels à augmenter leurs investissements dans les EnR et alléger les procédures des projets d’EnR, en particulier dans le photovoltaïque.
Pour ce faire, le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a annoncé, ce 13 décembre 2021, par la voix de son directeur de la Transition Energétique, Abdelhamid Khalfallah, qu’une refonte du cadre législatif et réglementaire sur la production électrique renouvelable était en cours.
Cette simplification devrait aboutir à la publication, en 2022, d’un « Code des énergies renouvelables », qui regroupera, “en un seul document, les lois éparses régissant la filière depuis 2015, mais révisées et améliorées”.
Favoriser l’autoconsommation photovoltaïque dans tous les secteurs d’activité
Le gouvernement devrait notamment en profiter pour supprimer les autorisations exigées pour les projets d’autoproduction d’électricité pour les promoteurs privés (industriels et hôteliers).
En Tunisie, “le photovoltaïque est très rentable pour l’autoproduction. L’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), via le “Sunref” (programme de la finance verte de l’AFD) et le Fonds de transition énergétique (FTE), est prête à financer ce type de projets à travers des subventions et des crédits”, a complété le directeur de l’Energie solaire au sein de l’ANME, Nefâa Baccari.
Ce dernier estime le potentiel de la Tunisie pour des projets d’autoconsommation à court terme de 50 MW de puissance installée en moyenne tension, et de 150 MW en basse tension, essentiellement dans le secteur résidentiel. L’autoconsommation pourrait ainsi répondre aux besoins spécifiques de l’industrie, du tertiaire, du résidentiel ou encore de l’agriculture, et aider à réduire la dépendance énergétique aux importations de la Tunisie.
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