Ce 12 novembre 2021, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a signé un accord avec la Société Financière Internationale (filiale de la Banque Mondiale) pour déployer des mini-réseaux photovoltaïques dans les villes de Mbuji-Mayi et de Kananga, dans la région du Kasaï. En cas de succès, le projet pourrait être développé dans 21 des 26 capitales provinciales du pays, puis dans d’autres pays africains.
La Société Financière Internationale soutient la création de mini-réseaux photovoltaïques en République Démocratique du Congo
Ces 11 et 12 novembre 2021, les représentants de la Société Financière Internationale et de la Banque Mondiale étaient à Kinshasa pour évoquer les priorités de développement de la République Démocratique du Congo.
Ravi d’être à Kinshasa! Avec le VP @SPimentaIFC, nous rencontrerons les autorités de la #RDC pour discuter des priorités de dvpt du pays ds le cadre du partenariat avec la @BM_Afrique. Le portefeuille de la BM en RDC comprend 20 projets en cours d'exécution chiffrés à 5,21mia USD pic.twitter.com/2cvMmlKXkA
— Hafez Ghanem (@HafezGhanem_Dev) November 11, 2021
Dans ce cadre, la Société Financière Internationale (filiale de la Banque Mondiale travaillant avec le secteur privé dans les pays en développement) a signé, ce 12 novembre 2021, un accord avec le gouvernement congolais pour faire de la RDC le « pays pilote » d’un projet de déploiement de mini-réseaux électriques (« micro-grid ») alimentés par des mini-centrales photovoltaïques.
Le principe ? Electrifier des zones déconnectées du réseau électrique nationale en installant des panneaux photovoltaïques associés une solution de stockage, fonctionnant « hors grille » (« off grid »), et alimentant un village ou un quartier. De quoi étendre l’électrification du pays, en évitant de lourds investissements dans les infrastructures de transport d’électricité.
La Société Financière Internationale va allouer 400 millions de dollars à un premier projet pilote, qui vise 1,5 million de foyers dans les villes de Mbuji-Mayi et de Kananga, dans la région du Kasaï.
Faire reculer l’usage du bois de cuisson
Parmi les avantages qu’offre l’électrification, le gouvernement espère notamment limiter l’usage du bois de cuisson, qui présente le double désavantage d’exercer une pression sur les forêt et d’être particulièrement toxique, provoquant des milliers de morts prématurés en Afrique.
« Nous estimons que 90% des ménages ont recourt aux bois de cuisson et il est grand temps de renverser cette tendance. Je suis convaincu par les potentiels des mini-réseaux verts pour aider à accélérer l’électrification de la République démocratique du Congo », a défendu le ministre des Ressources hydrauliques, Olivier Mwenze.
La mise en œuvre du projet pourrait intervenir dès 2022. Il devrait ensuite être étendu aux 21 des 26 capitales provinciales de la RDC situées dans des zones sans accès au réseau électrique national. En tout, un tiers de la population du RDC n’ayant pas accès à l’électricité vit dans ces 21 villes. Ce projet doit aider le pays à atteindre son objectif de porter l’électrification à 30% de la population dès 2024, contre 15% aujourd’hui.
En cas de succès, cette technologie pourrait essaimer sur l’ensemble du continent : « Nous sommes convaincus que sur la base des succès que nous allons avoir ici, nous pourrons ensuite le déployer dans d’autres pays africains qui en ont également besoin », a commenté Sergio Pimenta, vice-président régional de la Société Financière Internationale.
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