La métropole de Dijon a fait un premier pas, ce vendredi 17 septembre 2021, vers son ambition de convertir à l’hydrogène vert l’ensemble de ses véhicules lourds (44 bennes à ordures et 180 bus), d’ici 2030. La métropole a en effet commandé 4 bennes à ordures à hydrogène de 19 tonnes, qui circuleront dès 2022. Pour alimenter ces véhicules, un électrolyseur est également en construction sur le territoire.
La métropole de Dijon passe commande de quatre bennes à ordures à hydrogène vert
La technologie la plus convaincante, aujourd’hui, pour convertir les véhicules lourds à la mobilité sans émission est l’hydrogène vert, c’est à dire produit par électrolyse de l’eau grâce à une source d’électricité renouvelable. Sa combustion permet en effet d’atteindre l’énergie mécanique nécessaire à faire avancer camions, bus, bennes à ordures (et même, à terme cargos ou avions), ce que ne permet pas un moteur électrique actuel.
Engagée dans une des politiques smart city les plus ambitieuses de France, via une plateforme de pilotage unique, avec de nombreux gains énergétiques en ligne de mire et un large développements ded renouvelables, la métropole de Dijon entend également verdir sa flotte de véhicules lourds. Et, pour ce faire, la cité bourguignonne a logiquement décidé de faire appel à des bennes à ordures et des bus propulsés par de l’hydrogène vert.
Ce 17 septembre 2021, la métropole de Dijon a ainsi annoncé la commande de 4 bennes à ordures s’appuyant sur cette technologie. Aucune entreprise ne fabricant en série des véhicules de ce type, la métropole fait donc appel à plusieurs prestataires.
La société belge E-Trucks, associée à Proton Motor, va ainsi fournir les piles à combustibles. Un fournisseur local de châssis agréé DAF convertira les véhicules à l’hydrogène. La société ardéchoise Faun Environnement fournira enfin les quatre compacteurs d’ordures ménagères, et les assemblera aux châssis. La livraison de ces quatre bennes prototypes est prévue pour 2022.
« L’hydrogène combine tous les atouts pour relever le défi de la transition énergétique pour la croissance verte. Avec cette première commande de bennes à hydrogène vert produit localement, Dijon prend toute sa part dans la lutte contre le changement climatique et confirme son statut de territoire moteur en matière de mobilité à l’hydrogène vert à l’échelle nationale », commente François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole.
Vers un écosystème énergétique local de production et de consommation de l’hydrogène vert
D’ici 2026, la métropole prévoir de convertir la moitié de sa flotte de bennes à ordure, soit 22 véhicules, à l’hydrogène vert. En 2023, elle entamera la conversion des bus de la métropole, qui devrait atteindre 27 véhicule dès 2024. A cette date, « Dijon aura la plus grande flotte de bus à hydrogène de France », se félicite la métropole dans un communiqué.
Au final, Dijon a fixé à 2030 au maximum la date de renouvellement complet de sa flotte de véhicules lourds. A cette date les 44 bennes à ordures ménagères et les 180 bus de la métropole rouleront ainsi à l’hydrogène.
Parallèlement, Dijon métropole a lancé la construction, en mai 2021, d’une unité de production d’hydrogène vert, dans une logique d’écosystème énergétique local. Cet électrolyseur est installé dans le site de valorisation énergétique de la métropole, et utilisera dans un premier temps exclusivement l’électricité produite par la combustion des déchets ménagers.
⚡️ Pour répondre aux enjeux climatiques et réduire rapidement les émissions de CO2, la métropole de #Dijon et ses partenaires viennent de lancer, mercredi 19 mai, le chantier de construction de la première station de production d’hydrogène vert de Dijon. 1/2 pic.twitter.com/56mVrcn9Nd
— Ville de Dijon (@dijon) May 19, 2021
Dans un second temps, quand les besoins augmenteront, cet électrolyseur sera également alimenté par une ferme photovoltaïque locale de 12 MWc. Outre les bennes à ordures et les bus, ce dispositif permettra de recharger également certains véhicules utilitaires légers de la métropole, eux aussi converti à la propulsion à hydrogène.
« Grâce à cette énergie alternative qui ne produit aucun bruit, aucun gaz à effet de serre et aucune particule, et en complément de son offre de mobilité durable, Dijon métropole réaffirme son engagement pour protéger la planète, les générations futures et la santé des Dijonnais » conclue François Rebsamen.
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