Hydrogène vert : la métropole de Dijon convertit ses bennes à ordures, en attendant les bus

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La métropole de Dijon a fait un premier pas, ce vendredi 17 septembre 2021, vers son ambition de convertir à ...

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Hydrogène vert : la métropole de Dijon convertit ses bennes à ordures, en attendant les bus - © L'EnerGeek

La métropole de Dijon a fait un premier pas, ce vendredi 17 septembre 2021, vers son ambition de convertir à l’hydrogène vert l’ensemble de ses véhicules lourds (44 bennes à ordures et 180 bus), d’ici 2030. La métropole a en effet commandé 4 bennes à ordures à hydrogène de 19 tonnes, qui circuleront dès 2022. Pour alimenter ces véhicules, un électrolyseur est également en construction sur le territoire.

La métropole de Dijon passe commande de quatre bennes à ordures à hydrogène vert

La technologie la plus convaincante, aujourd’hui, pour convertir les véhicules lourds à la mobilité sans émission est l’hydrogène vert, c’est à dire produit par électrolyse de l’eau grâce à une source d’électricité renouvelable. Sa combustion permet en effet d’atteindre l’énergie mécanique nécessaire à faire avancer camions, bus, bennes à ordures (et même, à terme cargos ou avions), ce que ne permet pas un moteur électrique actuel.

Engagée dans une des politiques smart city les plus ambitieuses de France, via une plateforme de pilotage unique, avec de nombreux gains énergétiques en ligne de mire et un large développements ded renouvelables, la métropole de Dijon entend également verdir sa flotte de véhicules lourds. Et, pour ce faire, la cité bourguignonne a logiquement décidé de faire appel à des bennes à ordures et des bus propulsés par de l’hydrogène vert.

Ce 17 septembre 2021, la métropole de Dijon a ainsi annoncé la commande de 4 bennes à ordures s’appuyant sur cette technologie. Aucune entreprise ne fabricant en série des véhicules de ce type, la métropole fait donc appel à plusieurs prestataires.

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La société belge E-Trucks, associée à Proton Motor, va ainsi fournir les piles à combustibles. Un fournisseur local de châssis agréé DAF convertira les véhicules à l’hydrogène. La société ardéchoise Faun Environnement fournira enfin les quatre compacteurs d’ordures ménagères, et les assemblera aux châssis. La livraison de ces quatre bennes prototypes est prévue pour 2022.

« L’hydrogène combine tous les atouts pour relever le défi de la transition énergétique pour la croissance verte. Avec cette première commande de bennes à hydrogène vert produit localement, Dijon prend toute sa part dans la lutte contre le changement climatique et confirme son statut de territoire moteur en matière de mobilité à l’hydrogène vert à l’échelle nationale », commente François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole.

Vers un écosystème énergétique local de production et de consommation de l’hydrogène vert

D’ici 2026, la métropole prévoir de convertir la moitié de sa flotte de bennes à ordure, soit 22 véhicules, à l’hydrogène vert. En 2023, elle entamera la conversion des bus de la métropole, qui devrait atteindre 27 véhicule dès 2024. A cette date, « Dijon aura la plus grande flotte de bus à hydrogène de France », se félicite la métropole dans un communiqué.

Au final, Dijon a fixé à 2030 au maximum la date de renouvellement complet de sa flotte de véhicules lourds. A cette date les 44 bennes à ordures ménagères et les 180 bus de la métropole rouleront ainsi à l’hydrogène.

Parallèlement, Dijon métropole a lancé la construction, en mai 2021, d’une unité de production d’hydrogène vert, dans une logique d’écosystème énergétique local. Cet électrolyseur est installé dans le site de valorisation énergétique de la métropole, et utilisera dans un premier temps exclusivement l’électricité produite par la combustion des déchets ménagers.

 

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Dans un second temps, quand les besoins augmenteront, cet électrolyseur sera également alimenté par une ferme photovoltaïque locale de 12 MWc. Outre les bennes à ordures et les bus, ce dispositif permettra de recharger également certains véhicules utilitaires légers de la métropole, eux aussi converti à la propulsion à hydrogène.

« Grâce à cette énergie alternative qui ne produit aucun bruit, aucun gaz à effet de serre et aucune particule, et en complément de son offre de mobilité durable, Dijon métropole réaffirme son engagement pour protéger la planète, les générations futures et la santé des Dijonnais » conclue François Rebsamen.

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5 réponses à “Hydrogène vert : la métropole de Dijon convertit ses bennes à ordures, en attendant les bus”

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    Energie+

    Pour un impact encore plus favorable sur les Ges, réduire par un facteur 100 l’usage de l’eau, des engrais, des surfaces etc

    Power to food (P2F) Photovoltaic single-cell protein (PV-SCP) : Nourrir animaux, poissons et humains en exploitant le CO2 de l’air, l’énergie solaire et la biomasse microbienne, en réduisant notamment par un facteur 10 les besoins en surfaces agricoles et autres qui peuvent ainsi retrouver d’autres usages, de même que par un facteur 100 les besoins en eau, et par ailleurs les engrais, et permettre la production alimentaire sous tous climats, y compris extrêmes

    Cette méthode a très peu d’impact sur l’environnement contrairement à l’élevage qui entraîne d’énormes quantités de gaz à effet de serre ainsi qu’une pollution de l’eau (exemple algues vertes)

    La biomasse microbienne utilise l’eau et l’azote plus efficacement que les plantes. Elle n’a besoin que de 1% de l’eau nécessaire aux cultures et une petite fraction d’engrais, alors qu’habituellement la majeure partie est gaspillée lorsqu’elle est utilisée dans les champs

    Elle peut être déployée n’importe où, pas seulement dans les pays à fort ensoleillement ou aux sols fertiles.

    La production PV-SCP peut reposer sur des terres impropres à l’agriculture (y compris les zones urbaines et les déserts) ce qui rend le processus de production flexible et efficace sur le plan logistique

    L’équipe de R&D s’est concentrée sur des comparatifs avec les graines de soja (la culture de base la plus productive en protéines), car celles-ci sont liées à la destruction des forêts et servent principalement à nourrir les animaux, de même qu’avec la betterave sucrière et les sept autres cultures de base dont la production mondiale totale en masse est la plus élevée : canne à sucre, maïs, riz, blé, pomme de terre, manioc et palmier à huile. Mais les bactéries sont très flexibles, elles pourraient donc éventuellement être adaptées à différentes autres productions.

    Le processus solaire-bactéries pourrait produire 15 tonnes de protéines de haute qualité par hectare et par an, suffisamment pour nourrir 520 personnes, ce qui est une estimation prudente. En comparaison, un hectare de soja peut produire 1,1 tonne de protéines et nourrir 40 personnes. Même dans les pays avec des niveaux d’ensoleillement relativement faibles, la production de protéines microbiennes est au moins cinq fois supérieure par hectare à celle des plantes.

    Les protéines microbiennes comprennent tous les acides aminés essentiels nécessaires à une bonne santé, en plus des minéraux et des vitamines. Elles fournissent ainsi une gamme de minéraux clés, notamment fer, zinc, calcium, phosphore, potassium, sodium, magnésium, cuivre et manganèse, qui englobent de multiples micronutriments connus pour être déficients dans l’alimentation de plusieurs grandes populations dans le monde. C’est une source de protéines de haute qualité qui pourrait être produite et récoltée dans de nombreux endroits.

    Le procédé peut aussi bien fonctionner dans des climats nordiques froids et peu ensoleillés, où les cultures traditionnelles ne peuvent pas être cultivées, qu’au milieu d’un désert par exemple.

    Face à la déforestation et à titre indicatif, 10 km2 de champs de soja en Amazonie pourraient hypothétiquement être remplacés par 1 km2 carré de solaire et les neuf autres reboisés, donc recapter notamment du CO2 parmi ses nombreux bénéfices.

    La capacité des plantes à la photosynthèse est remarquable mais, en termes d’efficacité énergétique, les cultures de base ne convertissent qu’environ 1% de l’énergie solaire en biomasse comestible. C’est notamment parce que les plantes ont évolué pour rivaliser et se reproduire ainsi que pour grandir, et utilisent moins du spectre de la lumière solaire que les panneaux photovoltaïques.

    Cela fait des millénaires que nous utilisons les microbes pour produire des aliments comme le pain (Saccharomyces cerevisiae), la bière, le fromage, les yaourts (Lactococcus), la sauce de soja (Aspergillus oryzae) etc.

    En revanche, produire des protéines comestibles pour les humains à partir du CO2 de l’air et l’énergie solaire est un concept récent (photovoltaic-driven SCP, ou PV-SCP)

    Une telle méthode de production d’aliments microbiens est plus performante que la culture de plantes, en termes de rendement calorique et protéique, mais également en ce qui concerne l’occupation du sol, la consommation d’eau, d’engrais etc

    Bien que 30 à 40 % de la surface de la Terre soit actuellement utilisée pour l’agriculture, une personne sur dix souffre pourtant de malnutrition, 800 millions de personnes sont sous-alimentées.

    La production d’aliments dérivés de la biomasse microbienne existe déjà, puisque des entreprises produisent des protéines unicellulaires (single-cell protein, ou SCP) à partir d’algues, de champignons ou de bactéries. En revanche, ces microbes sont généralement cultivés à partir de produits dérivés de l’agriculture comme le glucose, ou même de ressources fossiles comme le méthane.

    Le mécanisme de production du PV-SCP est le suivant :

    L’énergie solaire PV est convertie en énergie chimique par conversion électrochimique et stockée dans un donneur d’électrons ou une source de carbone

    La croissance microbienne stocke cette énergie chimique dans la biomasse

    Une étape de filtration permet d’éliminer les nucléotides, acides gras et glucides (qui peuvent être aussi valorisés) afin de ne conserver que les protéines.

    Pour une quantité de protéines équivalente, une telle solution permet d’utiliser seulement 10 % de la surface au sol occupée par des plantations de soja, le type de culture végétale actuellement le plus efficace pour la production protéique

    L’apport nutritionnel semble également excellent, puisque les bénéfices ont déjà été démontrés dans des études précédentes, concernant l’alimentation du bétail et de tels produits sont déjà commercialisés à grande échelle dans l’Union européenne.

    De plus en raison de la croissance rapide du secteur de l’aquaculture et des préoccupations concomitantes de surpêche pour la farine de poisson, il existe un intérêt commercial croissant pour les protéines microbiennes destinées à l’aquaculture.

    Puiser les nutriments dans l’air, un concept qui intéresse déjà les industriels

    Plusieurs entreprises sont d’ores et déjà prêtes à sauter le pas de l’alimentation solaire. À titre d’exemple, la société finlandaise Solar Foods, basée à Helsinki, commercialisera, fin 2022, un nouveau produit appelé Solein, une protéine déshydratée, sous forme de farine, produite à partir de microbes vivants, de CO2, d’eau et d’électricité renouvelable.

    Présentée dans un premier temps comme une méthode de production de nutriments à destination des astronautes pour des missions longues, la Solein sera bientôt proposée au grand public sous forme de produits transformés.

    L’étude scientifique

    https://www.pnas.org/content/118/26/e2015025118#sec-6

    .

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    Energie+

    Site de Solarfoods (Finlande)

    https://solarfoods.fi/solein/

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    Energie+

    Les lieux favorables pour la production de protéines à partir de l’air peuvent également être les endroits où la production alimentaire était auparavant impossible. « À l’avenir, les conditions extrêmes pourront être exploitées pour produire de la nourriture. La protéine naturelle est créée, par exemple, là où le soleil est brûlant ou là où le paysage est inadapté et les vents sont forts » estime Solarfoods qui a publié une carte interactive du potentiel de chaque pays

    https://solarfoods.fi/our-news/la-carte-du-monde-de-solar-foods-illustre-la-revolution-de-la-production-alimentaire/

    .

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    Energie+

    Nouveau véhicule solaire venu des pays du Nord quand ceux du Sud sont à la traîne sur ce thème pourtant en forte croissance

    Clean Motion a été lancé en Suède il y a dix ans estimant que l’industrie automobile n’en fait pas assez dans la transition vers le transport durable. Depuis il a crée des véhicules électro-solaires petits, légers et efficaces, avec une facilité d’utilisation maximale et un besoin minimal de batteries coûteuses.

    Il vient de sortir le Re:volt, une camionnette électro-solaire modulaire, développée pour répondre à l’énorme demande de transports durables du dernier kilomètre dans les villes.

    – le toit solaire ajoute jusqu’à 130 km d’autonomie supplémentaire par jour à l’autonomie de 400 km prévue
    – Petit à l’extérieur mais grand à l’intérieur : toutes les dimensions sont standardisées et adaptées aux marchandises. Toutes les dimensions sont adaptées pour une manutention standardisée des marchandises
    – Capacité de charge élevée par rapport au faible poids du véhicule
    – Plate-forme flexible et adaptable au domaine d’utilisation. Par exemple, l’autonomie de la batterie peut être réglée de 70 à 280 km. Sa capacité peut varier de 2,5 kWh à 10 kWh et ne pèse que 40 kg
    – dimensions du Re:volt : 3 mètres de long, 1,4 mètre de large et 1,7 mètre de haut. Malgré sa taille relativement petite, le fourgon dispose d’un espace de chargement de 2 500 litres et peut transporter 450 kg pour un poids maximum de 700 kg (y compris le poids du véhicule de 250 kg)

    « Nous ne sommes pas les seuls à intégrer du solaire sur les véhicules », a déclaré Göran Folkesson, PDG de Clean Motion « ce qui est unique c’est l’efficacité énergétique de nos véhicules, ce qui signifie que le toit solaire peut les rendre autonomes en énergie. Avec seulement 40 kg de batteries nous pouvons offrir une autonomie de 280 km courante, ce qui conviendra aux latitudes septentrionales où le soleil n’est pas une source d’énergie fiable »

    Les pré-commandes ouvriront bientôt. Début de la production prévue à l’automne 2022. Le groupe recherche actuellement des clients pilotes pour l’aider à optimiser le véhicule afin qu’il soit le meilleur possible notamment pour les livraisons urbaines

    https://cleanmotion.se/revolt/

    .

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    Energie+

    En France on peut quand même faire fabriquer son véhicule électro-solaire urbain/péri-urbain sur mesure grâce à Trip-up, ce qui est appréciable puisque les déplacements varient beaucoup selon les familles, personnes et lieux, mais on a toutefois intérêt à choisir, ou à arriver avec, un bon design au départ !

    Il y a d’autres sociétés françaises dans le domaine comme HPR Solutions avec l’Urbaner, Midipile Mobility, Vhélio etc et pour les voitures avec solaire Gazelle Tech, Citroën pour la Méhari solarisée à Cassis

    L’offre est toutefois plus abondante dans la moitié Nord de l’Europe et par ailleurs en Asie

    L’efficacité énergétique dans les transports, l’énergie, les bâtiments etc n’est manifestement pas une spécialité française très généralisée depuis des décennies

    https://www.tripup.fr/produit?

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5 réflexions au sujet de “Hydrogène vert : la métropole de Dijon convertit ses bennes à ordures, en attendant les bus”

  1. Pour un impact encore plus favorable sur les Ges, réduire par un facteur 100 l’usage de l’eau, des engrais, des surfaces etc

    Power to food (P2F) Photovoltaic single-cell protein (PV-SCP) : Nourrir animaux, poissons et humains en exploitant le CO2 de l’air, l’énergie solaire et la biomasse microbienne, en réduisant notamment par un facteur 10 les besoins en surfaces agricoles et autres qui peuvent ainsi retrouver d’autres usages, de même que par un facteur 100 les besoins en eau, et par ailleurs les engrais, et permettre la production alimentaire sous tous climats, y compris extrêmes

    Cette méthode a très peu d’impact sur l’environnement contrairement à l’élevage qui entraîne d’énormes quantités de gaz à effet de serre ainsi qu’une pollution de l’eau (exemple algues vertes)

    La biomasse microbienne utilise l’eau et l’azote plus efficacement que les plantes. Elle n’a besoin que de 1% de l’eau nécessaire aux cultures et une petite fraction d’engrais, alors qu’habituellement la majeure partie est gaspillée lorsqu’elle est utilisée dans les champs

    Elle peut être déployée n’importe où, pas seulement dans les pays à fort ensoleillement ou aux sols fertiles.

    La production PV-SCP peut reposer sur des terres impropres à l’agriculture (y compris les zones urbaines et les déserts) ce qui rend le processus de production flexible et efficace sur le plan logistique

    L’équipe de R&D s’est concentrée sur des comparatifs avec les graines de soja (la culture de base la plus productive en protéines), car celles-ci sont liées à la destruction des forêts et servent principalement à nourrir les animaux, de même qu’avec la betterave sucrière et les sept autres cultures de base dont la production mondiale totale en masse est la plus élevée : canne à sucre, maïs, riz, blé, pomme de terre, manioc et palmier à huile. Mais les bactéries sont très flexibles, elles pourraient donc éventuellement être adaptées à différentes autres productions.

    Le processus solaire-bactéries pourrait produire 15 tonnes de protéines de haute qualité par hectare et par an, suffisamment pour nourrir 520 personnes, ce qui est une estimation prudente. En comparaison, un hectare de soja peut produire 1,1 tonne de protéines et nourrir 40 personnes. Même dans les pays avec des niveaux d’ensoleillement relativement faibles, la production de protéines microbiennes est au moins cinq fois supérieure par hectare à celle des plantes.

    Les protéines microbiennes comprennent tous les acides aminés essentiels nécessaires à une bonne santé, en plus des minéraux et des vitamines. Elles fournissent ainsi une gamme de minéraux clés, notamment fer, zinc, calcium, phosphore, potassium, sodium, magnésium, cuivre et manganèse, qui englobent de multiples micronutriments connus pour être déficients dans l’alimentation de plusieurs grandes populations dans le monde. C’est une source de protéines de haute qualité qui pourrait être produite et récoltée dans de nombreux endroits.

    Le procédé peut aussi bien fonctionner dans des climats nordiques froids et peu ensoleillés, où les cultures traditionnelles ne peuvent pas être cultivées, qu’au milieu d’un désert par exemple.

    Face à la déforestation et à titre indicatif, 10 km2 de champs de soja en Amazonie pourraient hypothétiquement être remplacés par 1 km2 carré de solaire et les neuf autres reboisés, donc recapter notamment du CO2 parmi ses nombreux bénéfices.

    La capacité des plantes à la photosynthèse est remarquable mais, en termes d’efficacité énergétique, les cultures de base ne convertissent qu’environ 1% de l’énergie solaire en biomasse comestible. C’est notamment parce que les plantes ont évolué pour rivaliser et se reproduire ainsi que pour grandir, et utilisent moins du spectre de la lumière solaire que les panneaux photovoltaïques.

    Cela fait des millénaires que nous utilisons les microbes pour produire des aliments comme le pain (Saccharomyces cerevisiae), la bière, le fromage, les yaourts (Lactococcus), la sauce de soja (Aspergillus oryzae) etc.

    En revanche, produire des protéines comestibles pour les humains à partir du CO2 de l’air et l’énergie solaire est un concept récent (photovoltaic-driven SCP, ou PV-SCP)

    Une telle méthode de production d’aliments microbiens est plus performante que la culture de plantes, en termes de rendement calorique et protéique, mais également en ce qui concerne l’occupation du sol, la consommation d’eau, d’engrais etc

    Bien que 30 à 40 % de la surface de la Terre soit actuellement utilisée pour l’agriculture, une personne sur dix souffre pourtant de malnutrition, 800 millions de personnes sont sous-alimentées.

    La production d’aliments dérivés de la biomasse microbienne existe déjà, puisque des entreprises produisent des protéines unicellulaires (single-cell protein, ou SCP) à partir d’algues, de champignons ou de bactéries. En revanche, ces microbes sont généralement cultivés à partir de produits dérivés de l’agriculture comme le glucose, ou même de ressources fossiles comme le méthane.

    Le mécanisme de production du PV-SCP est le suivant :

    L’énergie solaire PV est convertie en énergie chimique par conversion électrochimique et stockée dans un donneur d’électrons ou une source de carbone

    La croissance microbienne stocke cette énergie chimique dans la biomasse

    Une étape de filtration permet d’éliminer les nucléotides, acides gras et glucides (qui peuvent être aussi valorisés) afin de ne conserver que les protéines.

    Pour une quantité de protéines équivalente, une telle solution permet d’utiliser seulement 10 % de la surface au sol occupée par des plantations de soja, le type de culture végétale actuellement le plus efficace pour la production protéique

    L’apport nutritionnel semble également excellent, puisque les bénéfices ont déjà été démontrés dans des études précédentes, concernant l’alimentation du bétail et de tels produits sont déjà commercialisés à grande échelle dans l’Union européenne.

    De plus en raison de la croissance rapide du secteur de l’aquaculture et des préoccupations concomitantes de surpêche pour la farine de poisson, il existe un intérêt commercial croissant pour les protéines microbiennes destinées à l’aquaculture.

    Puiser les nutriments dans l’air, un concept qui intéresse déjà les industriels

    Plusieurs entreprises sont d’ores et déjà prêtes à sauter le pas de l’alimentation solaire. À titre d’exemple, la société finlandaise Solar Foods, basée à Helsinki, commercialisera, fin 2022, un nouveau produit appelé Solein, une protéine déshydratée, sous forme de farine, produite à partir de microbes vivants, de CO2, d’eau et d’électricité renouvelable.

    Présentée dans un premier temps comme une méthode de production de nutriments à destination des astronautes pour des missions longues, la Solein sera bientôt proposée au grand public sous forme de produits transformés.

    L’étude scientifique

    https://www.pnas.org/content/118/26/e2015025118#sec-6

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  2. Les lieux favorables pour la production de protéines à partir de l’air peuvent également être les endroits où la production alimentaire était auparavant impossible. « À l’avenir, les conditions extrêmes pourront être exploitées pour produire de la nourriture. La protéine naturelle est créée, par exemple, là où le soleil est brûlant ou là où le paysage est inadapté et les vents sont forts » estime Solarfoods qui a publié une carte interactive du potentiel de chaque pays

    https://solarfoods.fi/our-news/la-carte-du-monde-de-solar-foods-illustre-la-revolution-de-la-production-alimentaire/

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  3. Nouveau véhicule solaire venu des pays du Nord quand ceux du Sud sont à la traîne sur ce thème pourtant en forte croissance

    Clean Motion a été lancé en Suède il y a dix ans estimant que l’industrie automobile n’en fait pas assez dans la transition vers le transport durable. Depuis il a crée des véhicules électro-solaires petits, légers et efficaces, avec une facilité d’utilisation maximale et un besoin minimal de batteries coûteuses.

    Il vient de sortir le Re:volt, une camionnette électro-solaire modulaire, développée pour répondre à l’énorme demande de transports durables du dernier kilomètre dans les villes.

    – le toit solaire ajoute jusqu’à 130 km d’autonomie supplémentaire par jour à l’autonomie de 400 km prévue
    – Petit à l’extérieur mais grand à l’intérieur : toutes les dimensions sont standardisées et adaptées aux marchandises. Toutes les dimensions sont adaptées pour une manutention standardisée des marchandises
    – Capacité de charge élevée par rapport au faible poids du véhicule
    – Plate-forme flexible et adaptable au domaine d’utilisation. Par exemple, l’autonomie de la batterie peut être réglée de 70 à 280 km. Sa capacité peut varier de 2,5 kWh à 10 kWh et ne pèse que 40 kg
    – dimensions du Re:volt : 3 mètres de long, 1,4 mètre de large et 1,7 mètre de haut. Malgré sa taille relativement petite, le fourgon dispose d’un espace de chargement de 2 500 litres et peut transporter 450 kg pour un poids maximum de 700 kg (y compris le poids du véhicule de 250 kg)

    « Nous ne sommes pas les seuls à intégrer du solaire sur les véhicules », a déclaré Göran Folkesson, PDG de Clean Motion « ce qui est unique c’est l’efficacité énergétique de nos véhicules, ce qui signifie que le toit solaire peut les rendre autonomes en énergie. Avec seulement 40 kg de batteries nous pouvons offrir une autonomie de 280 km courante, ce qui conviendra aux latitudes septentrionales où le soleil n’est pas une source d’énergie fiable »

    Les pré-commandes ouvriront bientôt. Début de la production prévue à l’automne 2022. Le groupe recherche actuellement des clients pilotes pour l’aider à optimiser le véhicule afin qu’il soit le meilleur possible notamment pour les livraisons urbaines

    https://cleanmotion.se/revolt/

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  4. En France on peut quand même faire fabriquer son véhicule électro-solaire urbain/péri-urbain sur mesure grâce à Trip-up, ce qui est appréciable puisque les déplacements varient beaucoup selon les familles, personnes et lieux, mais on a toutefois intérêt à choisir, ou à arriver avec, un bon design au départ !

    Il y a d’autres sociétés françaises dans le domaine comme HPR Solutions avec l’Urbaner, Midipile Mobility, Vhélio etc et pour les voitures avec solaire Gazelle Tech, Citroën pour la Méhari solarisée à Cassis

    L’offre est toutefois plus abondante dans la moitié Nord de l’Europe et par ailleurs en Asie

    L’efficacité énergétique dans les transports, l’énergie, les bâtiments etc n’est manifestement pas une spécialité française très généralisée depuis des décennies

    https://www.tripup.fr/produit?

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