Japon : redémarrage d'un réacteur nucléaire - L'EnerGeek

Japon : redémarrage d’un réacteur nucléaire

Japon : redémarrage d'un réacteur nucléaire

Pour la première fois depuis 2011 et la catastrophe de Fukushima, le Japon a remis en service un réacteur nucléaire de la centrale de Mihama. Ce réacteur, vieux de plus de quarante ans, a bénéficié de l’aval des autorités japonaises. Alors que le pays ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050, le gouvernement souhaite relancer la filière nucléaire face à une opinion publique fortement divisée sur le sujet.

Feu vert pour le réacteur nucléaire de Mihama

Ce n’est pas vraiment une surprise. Mercredi 23 juin, le réacteur numéro de 3 de la centrale nucléaire de Mihama, au Japon, a redémarré pour la première fois depuis dix ans. Quelques jours seulement après la catastrophe de Fukushima, en 2011, le réacteur avait été stoppé. L’état japonais avait alors pris la décision de stopper les réacteurs nucléaires les plus anciens, ceux qui dépassaient la limite des 40 ans d’exploitation. La mesure de sécurité répondait alors aux attentes de l’opinion publique japonaise. Mais en freinant sa filière nucléaire, le pays s’est coupé d’une part importante de ses ressources énergétiques.

Depuis, les discussions sont allées bon train entre Kansai Electrice Power Co. et les autorités japonaises. L’entreprise privée est le principal fournisseur d’électricité pour la région du Kansai. Elle alimente notamment la mégalopole formée par Kyoto, Osaka et Kobe. Et elle travaille depuis plusieurs années à la remise en service de certains de ses réacteurs. En 2016, elle a obtenu l’accord de l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour redémarrer le réacteur n°3 de la centrale de Mihama. L’année dernière, à l’été 2020, ce sont les autorités japonaises qui ont donné le feu vert décisif. Le redémarrage du réacteur, ce mois-ci, est donc l’aboutissement d’un projet au long cours.

Où en est la filière nucléaire au Japon ?

Ce redémarrage est aussi un signal fort envoyé à la filière nucléaire japonaise. Il s’agit du premier réacteur de plus de quarante ans à décrocher son autorisation de redémarrage depuis 2011. Et d’autres réacteurs pourraient prochainement bénéficier du même feu vert.

Pour rappel, le Japon compte encore 39 réacteurs nucléaires opérationnels. Avec le réacteur de Mihama, ils sont désormais 9 en fonctionnement. Parmi les 20 réacteurs stoppés depuis dix ans, d’autres pourraient redémarrer grâce à l’intervention du gouvernement japonais. En 2019, ce sont pas moins de 12 réacteurs nucléaires qui ont fait l’objet d’un grand programme d’expertise pour envisager un potentiel redémarrage. Par ailleurs, même si la durée limite d’exploitation d’un réacteur nucléaire est fixée à 40 ans au Japon, le gouvernement ménage la possibilité d’une prolongation de 20 ans si les conditions de sécurité sont respectées.

Plan de relance du parc nucléaire au Japon

Alors va-t-on assister à une renaissance du parc nucléaire japonais ? Entre 2011 et 2015, l’ensemble des réacteurs nucléaires du Japon étaient stoppés. Le redémarrage de la filière nucléaire prend du temps et avance très lentement. Une lenteur dénoncée par les principaux acteurs du secteur de l’énergie. Mais le gouvernement japonais fait face à une hostilité de la part de la population envers le nucléaire. L’état compte venir à bout des réticences de la population en progressant en douceur sur le dossier. Depuis 2015, 13 réacteurs nucléaires ont redémarré au Japon. Et une douzaine d’autres pourraient redémarrer d’ici 2025.

Le gouvernement japonais compte notamment sur son objectif de neutralité carbone pour faire évoluer l’opinion publique. Dans un pays qui a longtemps eu la culture de l’atome, le pari peut s’avérer payant. Le Japon ambition de devenir neutre en carbone en 2050. Or la production d’électricité nucléaire pourrait grandement contribuer à atteindre cet objectif. En 2010, le pays était encore le troisième producteur d’électricité nucléaire dans le monde. Le coup d’arrêt porté au nucléaire “a rendu le Japon plus dépendant des combustibles fossiles” d’après le rapport de l’AIE de mars 2021. De fait, le Japon tire 31,5% de son électricité du charbon, et 35% du gaz naturel. Une situation qui rend le Japon trop dépendant de ses importations de charbon et de gaz. Et les énergies renouvelables ne progressent pas assez vite pour assurer la baisse de l’empreinte carbone du pays. Le défi du nucléaire décidera donc de l’avenir énergétique du Japon.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Réouvrir une vieille centrale nucléaire n’a pas beaucoup d’intérêt, surtout dans un pays en zone sismique comme le Japon qui rejette la radioactivité notamment dans la mer, comme si c’était une poubelle

    Par contre coupler le solaire thermique + PV et la géothermie de faible profondeur avec stockage inter-saisonnier dans les bâtiments dans le monde est beaucoup plus universel et par ailleurs local

    Exemple en France parmi d’autres le partenariat Storengy et la Ville d’Annecy

    Le complexe Vallin-Fier regroupe une école élémentaire, une école maternelle, un gymnase et une crèche.

    Il a initialement été équipé d’une installation de géothermie avec 18 sondes géothermiques verticales et d’une pompe à chaleur. Ce procédé se trouvant déséquilibré dans l’alternance été/hiver pour alimenter le complexe sur le long terme, il était nécessaire pour la Ville d’Annecy et Storengy de travailler à une solution énergétique durable pour pourvoir aux besoins de chauffage.

    Ce projet prévoit ainsi l’installation de panneaux solaires thermiques sur le toit du bâtiment afin de capter la chaleur en période estivale. L’énergie ainsi captée sera stockée en sous-sol pour être utilisée ensuite en hiver pour le chauffage du bâtiment. Cette chaleur additionnelle viendra en complément du chaud produit pendant l’été lorsque le système de sonde est utilisé afin de rafraîchir les bâtiments.

    https://www.storengy.com/fr/medias/actualites/storengy-partenaire-de-la-ville-dannecy

    .

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  • Stockage à grande échelle : Power to gas (P2g) par conversion naturelle d’hydrogène et C02

    Un projet international exploitant la technologie “Underground Sun Conversion”, brevetée par la société énergétique autrichienne RAG Austria AG, va permettre de stocker de manière saisonnière l’énergie renouvelable à grande échelle et de la rendre disponible toute l’année.

    En été, les surplus d’énergie renouvelable (le solaire en particulier est en excès à cette période), seront convertis en hydrogène (H2). Celui-ci sera ensuite stocké avec le CO2 dans des installations de stockage souterraines naturelles, par exemple d’anciens gisements de gaz naturel, à une profondeur de plus de 1 000 mètres.

    Les micro-organismes naturels se chargeant de convertir les deux substances en méthane, le principal composant du gaz naturel.

    Les micro-organismes de la préhistoire (archaea), convertissent l’hydrogène et le CO2 en méthane renouvelable (CH4) via leur métabolisme. Les archaea se trouvent partout dans le monde, principalement dans des environnements anaérobies (à faible teneur en oxygène). Ils étaient responsables de la conversion de la biomasse en gaz naturel il y a des millions d’années. En introduisant de l’hydrogène et du CO2 dans des gisements de grès poreux, ce processus peut être renouvelé. Le méthane produit en profondeur peut ensuite être retiré des réservoirs pendant l’hiver et utilisé de diverses manières comme gaz naturel neutre en CO2.

    La technologie est prometteuse, notamment parce qu’en plus de la méthanisation biologique, elle apporte également une réponse au problème du stockage saisonnier : même avec une forte augmentation de la production de gaz méthane, il ne sera pas nécessaire d’étendre le stockage en surface

    Les entreprises énergétiques et les instituts de recherche autrichiens et suisses ont uni leurs forces : en Suisse, l’entreprise Energie 360°, l’Empa, l’Université de Berne et l’Université des sciences appliquées de Suisse orientale (OST) sont impliquées. Une carte des emplacements possibles pour l’application de la technologie de conversion solaire souterraine doit être créée.

    L’Empa prédit un excédent d’environ 10 TWh d’électricité solaire en Suisse sur les prochaines décennies l’été, en supposant qu’une grande partie des surfaces de toiture adaptées soient équipées de panneaux photovoltaïques, ce qui est nécessaire pour remplacer l’électricité nucléaire en cours de sortie

    https://www.empa.ch/web/s604/eq71-flex-store

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  • Afin de continuer à dénoncer l’escroquerie des ENRi, je fais une série sur le photovoltaique pour faire suite à celle sur l’éolien.

    Bonne lecture !!!

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    Mensonge N°1:Le solaire décarbone l’électricité.

    Faux,Tout comme pour l’éolien, le solaire ne participe pas à décarboner l’électricité en France.
    D’abord parce que celle-ci est déja majoritairement décarbonnée à plus de 90%.
    Ensuite parce que le PV émet en moyenne 53g/KWh de CO2 contre 6g/KWh pour le nucléaire (chiffre ADEME).

    Mais même dans les pays ou l’électricité est produite par les fossiles, les ENRi en général et le solaire en particulier font très peu baisser les émissions de CO2 car elles empêchent les centrales thermiques qui pallient à leur intermittence de fonctionner sur leur point de rendement optimale.

    Enfin, le plus gros mensonge concerne les centrales solaires CSP (concentrated solar power) qui sont vendu comme des technologies ENR alors qu’elles doivent bruler du gaz tous les jours pour démarrer.
    Cela est d’ailleurs très bien montré dans le film “Planet of human” qui montre l’arrivée de gaz naturel d’une centrale CSP en californie.

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    Mensonge N°2:Le solaire se développe sans subventions.

    Faux, de toutes les ENRi, le photovoltaique est une véritable pompe à aspirer les subventions.
    Ainsi, pour tous les contrats passés, entre 2006 et 2010 pour des installations de plus 250KWc, le MWh est racheté jusqu’à 600 euros !!
    Ces tarifs de rachats garantis 20 ans représentent une somme total de 39 milliards dont 25 restent à payer.
    Le contribuable paye encore actuellement ce tarif et paiera jusqu’en 2030.
    La CRE est d’ailleurs en train de renegocier ces contrats retro-activement pour faire baisser les tarifs de rachats.

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    Mensonge N°3: Le solaire est adapté à tous les pays y compris ceux d’europe du Nord.
    Faux, le solaire serait d’abord adapté au pays:
    – à fort ensoleillement
    – ayant leur pointe de consommation en été en journée.
    – disposant de grand espace désertiques

    Ainsi, dans un pays comme la France ou les pointes de consommation électriques sont en hiver de nuit, l’apport du solaire est quasi nul.

    ET dans les pays d’europe du nord, on en arrive à des situations complétement débiles ou:
    – les PV ne produisent parfois rien en hiver pendant plusieurs jours car ils sont recouvert de givre et de neige (Allemagne).
    – Ou à l’inverse, les PV produisent trop en été, tous les week-end d’été, il faut alors payer pour se débarasser de sa propre électricité solaire !!!

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    Mensonge n° 4: Le solaire photovoltaique est une technologie très performante et n’a que des avantages et va s’imposer.

    Faux, le solaire a de très nombreux inconvénients:
    – Un rendement médiocre, un panneau PV convertira au mieux 20% de la puissance qu’il reçoit (Un capot de voiture récupère l’énergie solaire bien plus efficacement que des PV).
    – le plus faible facteur de charge tout technologies confondues (FC moyen de 0,15 en France) et une très forte irrégularité de ce FC sur l’année.
    – une production concentré sur le milieu de journée et en été (alors que en Europe, les pointes de consommation sont surtout en hiver sur le début et la fin de journée)
    – une forte empreinte au sol – conséquences directe du caractère diffus du solaire et son faible FC (à iso-production électrique, le solaire necessite 200 fois plus de surface que le nucléaire) –
    – Le plus mauvais EROI, toutes technologies confondues. (un panneau photovoltaïque mets plusieurs années à restituer l’énergie qui a servi à sa fabrication contre quelques jours à quelques semaines pour une centrale thermique)
    – Le plus mauvais bilan carbone de toutes les ENR (entre 45 et 56g/Kwh de CO2) contre 13g/KWh pour l’éolien et 24g/Kwh pour l’hydro (moyenne mondiale, en France l’hydro-électricité est à moins de 5g/Kwh de CO2)
    – une durée de vie faible (autour de 25 ans) comparé à des centrales thermiques.
    – une technologie très chère malgré la baisse des couts du à l’arrivée des chinois sur le secteur.

    Du fait de toutes ces limitations, le solaire photovoltaique n’a aucune chance de devenir viable sans d’importantes subventions.

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    Mensonge N°5: le solaire flottant est LA solution pour limiter l’impact du solaire sur la bio-diversité (d’après énergie +)

    Faux.
    Dans son rapport de 2014, l’ADEME avait identifié que le gros gisement solaire(88%) devrait se situer sur les toitures afin:
    – D’éviter la construction de nouvelles lignes électriques
    – d’éviter les pertes sur le réseau (auto-consommation)
    – de limiter l’impact sur la bio-diversité.

    Pourtant, on voit émerger des projets qui proposent de raser des forêt entières pour y installer des parcs photovoltaiques.
    (exemple du projet de parc de 1000 hectares dans les landes vivement contesté)
    Quand on en arrive à raser des forets entières sous prétexte de l’écologie, c’est que le cynisme et la mauvaise foi n’ont plus de limite.

    Ainsi, afin de trouver de nouvelles idées pour gratter toujours plus de subventions tout en évitant la contestation, l’industrie solaire s’est converti à l’offshore flottant tout comme l’éolien.

    Sans subventions, flottant ou pas, le solaire n’a aucune chance de s’imposer à cause de toutes ses limitations intrinsèques décrites au point n°4

    De plus, le solaire offshore aurait un impact dévastateur sur la bio-diversité.
    En effet, pour pouvoir raccorder ces parcs solaires flottant au réseau,comme pour l’éolien offshore, il faudra creuser des tranchées sous marines pour y installer les lignes électriques.
    Hors, cela aura pour conséquence de ravager les fonds marin et un impact majeur sur la bio-diversité et la ressource des pécheurs.

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    Mensonge n° 6: le solaire est créateur d’emploi en France.

    Faux.
    Comme dans de nombreux secteurs industriels (textile, électronique), la concurrence chinoise a complétement laminé l’industrie solaire Européenne et aujourd’hui, les chinois fabriquent 7 panneaux solaires sur 10 dans le monde.
    En France, il ne reste plus que l’entreprise Photowatt.
    Suite à des pressions politiques des élus locaux, ils ont été sauvés par EDF en 2012, mais depuis leur rachat, ils ne sont jamais parvenu à devenir bénéficiaire et aujourd’hui EDF cherche à les larguer.

    Au final, cette industrie est en train de mourir en Europe comme en France et toutes les subventions allouées aux solaires par nos idiots de dirigeants atterissent directement dans les poches chinoises.

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  • Energie+ passe son temps à prédire et à étaler des études réalisées par des grands institut. Tout ceci ne change pas fondamentalement la donne en Europe, tout au moins. La “transition” patine dans tous ces pays, coûte cher aux consommateurs. Les émissions de CO2 vont encore bon train actuellement (par l’usage de charbon et de gaz) et de nombreux pays (Allemagne, Danemark, Belgique,.. ) et sont de moins en moins autosuffisant en électricité. Le Danemark importe très souvent même, plus de la moitié de son électricité en provenance de la Norvège et de la Suède. Voir sur https://www.electricitymap.org/map

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  • @ Dan et Sam le clown

    Pour votre culture personnelle le Conseil des pays nordique a été créé en 1952 et les pays scandinaves coopèrent dans le cadre de l’énergie et du stockage.

    Ce que vous observez est donc le fruit de leur longue coopération

    En outre la Norvège vient de publier un rapport car elle souhaiterait servir plus largement de “‘batterie” de stockage à l’Europe.

    C’est aussi et entre autres le cas de l’Ecosse

    A l’occasion si vous pouvez aider Sam Sam a décarboner son immeuble chauffé au gaz ce serait utile car il y sera encore dans 1 siècle !

    Comme Sam Sam aime bien publier des fake news sous forme de fiches cuisine et qu’il est la risée des enfants en maternelle qui connaissent mieux le secteur de l’énergie que lui, je rappelle quelques aspects d’une étude scientifique à propos des émissions du nucléaire

    “Avec la demande croissante en uranium, si les mines exploitées ont une teneur en uranium inférieure de 1 ou 2 ordres de grandeur, appliqué au scénario français, cela augmenterait la contribution de la seule exploitation minière jusqu’à 200 gCO2eq/KWhe”

    En ce qui concerne la pollution atmosphérique (SOx et NOx), l’énergie nucléaire présente des valeurs plus élevées que l’électricité hydraulique et éolienne

    L’exploitation minière a un fort impact.

    La consommation et le prélèvement d’eau de l’énergie nucléaire sont nettement plus élevés que ceux des autres sources d’énergie, de l’ordre des énergies fossiles.

    Les déchets technologiques produits par l’énergie nucléaire sont environ 1000 fois inférieurs à ceux des énergies fossiles, mais restent tout de même 10 fois supérieurs à ceux des énergies renouvelables. Ceci est directement lié à la taille importante des infrastructures (usines etc) qui sont nécessaires pour faire fonctionner l’ensemble du cycle du combustible (en particulier les réacteurs).

    Ce n’est pas la peine de dire à Sam Sam que l’éolien et le solaire progressent en matière d’émissions et d’EREOI et font mieux que le nucléaire, il risque d’en faire une apoplexie !

    Répondre
  • Il faut aussi cacher à Sam le dernier rapport du Trésor car il avait rédigé des fiches cuisine à l’encontre de l’éolien et du solaire et il voulait que ce soient les renouvelables qui plombent les comptes d’EDF alors qu’elles lui profitent, mais c’est le nucléaire le boulet (comme Sam !)

    Dette EDF

    “Déjà nombreuses, les contraintes pesant sur EDF n’iront pas en s’arrangeant, notamment depuis le covid-19” écrit le dernier rapport Trésor.

    « Réalisées sous la responsabilité d’EDF, des simulations financières prévoient des flux de trésorerie post-dividendes négatifs jusqu’en 2029 et un endettement passant de 41,1 milliards d’euros en 2019 à 56,9 milliards d’euros en 2028 ».

    L’État devra donc refinancer lourdement de nouveau EDF (après ex-Areva)

    Le record d’endettement du monopole d’Etat fut atteint à la fin des années 1980 avec un montant de 230 milliards de francs correspondant à 58 milliards d’euros (valeur 2019). Mais cette «dette nucléaire» générée par la construction des centrales fut ensuite résorbée pour ne plus représenter que 17,4 milliards d’euros en 1999. L’endettement ne fut pas stabilisé pour autant. Face à l’internationalisation du groupe menée au pas de charge et à crédit, il remonta à 26,8 milliards en 2002 avant de redescendre sous la barre des 20 milliards en 2004 et de grimper à nouveau à 42 milliards en 2009.

    Le profil en dents de scie de la dette d’EDF se poursuit aujourd’hui: après être redescendue à 34 milliards en 2014 et 33 milliards en 2017, elle est revenue à 41,3 milliards d’euros à la fin 2019 (soit 58% d’un chiffre d’affaires de 71,3 milliards d’euros l’an dernier) et a encore un peu augmenté sur le semestre.

    Cette photographie de la dette est toutefois incomplète compte tenu de la créativité des financiers pour émettre des titres hybrides

    La notation financière d’EDF, partie pour se dégrader, limite « sa capacité à être exposée aux risques de construction ». Aussi le groupe de travail a-t-il fixé un « plafond à 30 % des coûts de construction du devis de base ».

    Un scénario implique un changement de modèle économique d’EDF qui passerait “d’investisseur-exploitant” à un rôle de “constructeur-exploitant”

    Se pose alors la question de la préservation de l’intégration des rôles de “propriétaire” et “d’exploitant nucléaire, responsable de la sûreté et interlocuteur de l’ASN”, gendarme du nucléaire.

    C’est pour çà que Sam Sam aime bien le nucléaire car l’Etat prend tous les risques et Sam Sam peut continuer à se … et pendant ce temps son immeuble n’est toujours pas décarboné !

    Répondre
  • Ne dîtes pas non plus à Sam Sam qu’entre autres Sunpower est une filiale de Total et que ses fiches cuisines sont toutes démenties par des études scientifiques et économiques et que proposer des EPR – par exemple aux Etats-Unis où les mix renouvelables les moins chers sont envisagés suite à de multiples modélisations à 25 euros le MWh – n’a évidemment aucune chance d’intéresser d’éventuels acheteurs. compte tenu du différentiel de prix

    Cà pose aussi le problème de la compétitivité de la France si elle s’obstine dans le nucléaire alors que le prix des renouvelables a un potentiel de baisse de prix supérieur. Les industries partiront ailleurs.

    “Augmenter la production renouvelable jusqu’à 90 % d’ici 2050 aux États-Unis entraînerait des coûts de système inférieurs à ceux du maintien du mix de production actuel”, selon un article de recherche publié dans la revue Joule.

    Ces coûts de système inférieurs ne tiennent pas compte des avantages pour la santé publique, l’environnement ou le climat d’une utilisation accrue des énergies renouvelables, déclarent les huit co-auteurs de l’étude. Sept des auteurs travaillent avec le Laboratoire national des énergies renouvelables (NREL).

    En supposant qu’il n’y ait pas de nouvelles politiques fédérales ou étatiques au-delà de celles en vigueur en juin 2020, le système le moins coûteux atteindrait 57 % d’énergies renouvelables d’ici 2050, avec des coûts moyens actualisés de 30 $ ou 25 euros/MWh, ou 3 cents par kWh.

    Des coûts de système modérément plus élevés de 36 $/MWh résulteraient de l’exigence d’atteindre 90 % d’énergies renouvelables une décennie plus tôt, en 2040. Atteindre 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050 serait possible avec les technologies existantes, ce qui entraînerait des coûts de 39 $/MWh, selon l’étude.

    Les résultats sont largement motivés par l’utilisation de projections de coûts mises à jour pour l’énergie solaire à grande échelle à partir de la référence technologique annuelle 2020 de NREL. Ces projections étaient bien en deçà des projections de l’année précédente. Les projections de coûts « modérés » utilisées dans l’étude ont montré un coût d’environ 24 $/MWh pour l’énergie solaire à grande échelle en 2030, par rapport à la projection de l’année précédente d’environ 38 $/MWh en 2030.

    L’étude a révélé que les coûts différentiels du système augmenteraient fortement pour les derniers points de pourcentage de production d’énergie renouvelable, à mesure que le système approcherait les 100 % d’énergies renouvelables.

    Les coûts annuels seraient encore plus réduits par rapport aux combustibles fossiles en incluant l’électrification des transports, des bâtiments et de l’industrie

    En 2009 les services publics ont affirmé que 20 % d’énergies renouvelables sur le réseau étaient irréalisables et en 2015 les critiques ont affirmé que 80 % étaient irréalisables !

    Avec la nouvelle étude NREL ces affirmations sont maintenant démystifiées

    Pour garantir l’adéquation des ressources, l’équipe chargée de l’étude a modélisé des besoins saisonniers de capacité ferme équivalant aux niveaux de marge de réserve de référence de la North American Electric Reliability Corporation.

    L’étude a également pris en compte 22 ensembles d’hypothèses supplémentaires, notamment les faibles coûts des énergies renouvelables et du stockage; un quasi-doublement de la demande d’électricité en raison de l’électrification avec 34% de la demande totale disponible sous forme de ressources flexibles; ou pas de nouvelle transmission

    https://pv-magazine-usa.com/2021/06/28/renewables-up-to-90-by-2050-would-cost-less-than-current-generation-mix-nrel-study/

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  • Les enfants de maternelle rigolent aussi quand Sam Sam leur parle de climatologie !

    Cà peut aussi concerner JP Riou le compère de Michel qui avait écrit des âneries à ce sujet.

    Suite aux récentes pannes de courant au Texas qui a été confronté à une soudaine vague de gel et tempêtes, sans aucune analyse approfondie préalable certains ont tenté d’imputer les pannes de courant historiques aux éoliennes.

    Le Texas tire environ 20% de son électricité du seul éolien.

    Le Stanford Woods Institute for the Environment à l’origine d’une nouvelle étude publiée dans la revue Smart Energy sur l’avenir des réseaux intelligents, démontre que les éoliennes, en moyenne sur de grandes régions, voient leur puissance augmenter pendant les vagues de froid qui correspond aussi à la hausse de la demande de chauffage domestique et des entreprises.

    Elle confirme que l’éolien – lorsqu’il est combiné à l’énergie solaire et hydraulique, à divers systèmes de stockage d’énergie et à des incitations pour que les gens changent le moment d’une partie de leur consommation d’électricité – pourrait répondre non seulement à tous les besoins en électricité dans le monde, mais à toute la demande d’énergie au total, à chaque minute de telles crises.

    Ces travaux ont analysé la capacité des réseaux bon marché de sources renouvelables à répondre à la demande mondiale, y compris aux États-Unis pendant les périodes les plus froides, afin d’éviter les pannes d’électricité.

    Ils voulaient en particulier répondre à une question cruciale: les énergies renouvelables peuvent-elles tout faire dans les pires conditions météorologiques

    Selon les modélisations, il existe un lien direct entre le temps froid et la production d’énergie éolienne. Autrement dit, les vents ont tendance à augmenter à mesure que le temps se refroidit, précisément à mesure que la demande de chaleur augmente.

    La production éolienne ne résiste pas simplement aux jours les plus froids, mais augmente au moment où elle est le plus nécessaire : lorsque le temps devient le plus froid, le vent s’accroît.

    Ces analyses et modélisations confirment que si toutes les éoliennes du Texas avaient été correctement hivernées ou protégées du froid extrême pendant le gel de février 2021, elles auraient fourni une énergie critique aux Texans tout au long de la vague de froid et aidé à éviter les pannes de courant.

    L’étude a également examiné les problèmes liés à la stabilité du réseau. Les vents ne soufflent pas continuellement, la couverture nuageuse et la tombée de la nuit limitent la fiabilité de l’énergie solaire.

    Mais la production éolienne et solaire est en fait corrélée de manière inverse et avantageuse. Dans l’ensemble, lorsque le vent ne souffle pas, le soleil brille généralement pendant la journée. À l’inverse, lorsque les rayons du soleil sont bloqués par la couverture nuageuse de la tempête, les vents ont tendance à se lever, faisant tourner les turbines.

    Les modèles des équipes de l’université de Stanford démontrent que, lorsqu’elles sont calculés en moyenne sur une grande surface, la production d’énergie éolienne et solaire sont complémentaire l’une de l’autre pendant la journée. L’un fournit lorsque l’autre est à la traîne.

    Dans sa dernière partie l’étude aborde ce qui peut être la plus grande préoccupation concernant les énergies renouvelables, à savoir si elles peuvent répondre à la demande mondiale totale par temps le plus froid ou le plus chaud.

    La réponse à cette question va au cœur du problème de savoir si les énergies renouvelables pourraient un jour s’avérer suffisamment fiables pour supplanter complètement les combustibles fossiles.

    Pour répondre à cette question, les équipes de Stanford ont étudié 24 grandes régions sur la base d’un réseau uniquement renouvelable dans 143 pays à travers le monde. Ils ont trouvé des solutions peu coûteuses partout.

    Dans les grandes régions froides, comme au Canada, en Russie, en Europe, aux États-Unis et en Chine, l’augmentation de la demande de chauffage s’est souvent accompagnée d’une augmentation de la production d’énergie éolienne. Dans la plupart des autres régions, seules des corrélations modérées ont été trouvées, mais elles étaient encore suffisantes pour répondre à la demande.

    Les résultats ont des implications non seulement pour la sécurité énergétique mais aussi pour les stratégies d’atténuation du changement climatique et la santé publique. Sept millions de personnes, dont environ 78 000 aux États-Unis, meurent chaque année de la pollution de l’air due en grande partie à la consommation de combustibles fossiles. Ces décès peuvent être évités en passant aux énergies renouvelables qui sont les plus rapides à implanter selon ces études et modélisations.

    Dans la plupart des climats, ces modèles démontrent que l’énergie éolienne peut aider à répondre à la demande saisonnière croissante de chaleur, même pendant les périodes les plus froides, et qu’elle peut le faire tout en réduisant le coût de l’énergie, en sauvant la vie des gens et en créant des millions d’emplois de plus que ce qui est fermé en centrales dans le monde.

    Plus de précisions :

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666955221000095?via%3Dihub

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  • Que se passera-t-il quand le Japon se trouvera à nouveau confronté ç un accident majeur ? Et cela arrivera puisque c’est simplement possible.
    Il y a du Hara Kiri en perspective.

    Répondre
  • @sam sam

    Le mensonge numéro 1 c’est le votre :
    Ensuite parce que le PV émet en moyenne 53g/KWh de CO2 contre 6g/KWh pour le nucléaire (chiffre ADEME).

    Ce n’est pas 6g/KWh c’est 66.
    L’ADEME précise bien : FE de l’électricité pour les moyens de production en France exprimés en gCO2e/kWh
    C’est-à-dire sur les traitements faits EN FRANCE ! Cela n’a rien à voir avec le cycle de vie du combustible qui commence sur le lieu d’extraction où il faut remuer entre 2 et 4 tonnes de minerai qu’ils faut ensuite réduire en poudre tout ça avec des machines qui fonctionnent au mazout, avant d’en faire la séparation chimique aux acides, tout ça sur les lieux d’extraction pour obtenir 500 g de yellow cake qui seront envoyés en France, à Narbonne chez ORANO pour commencer le traitement EN FRANCE. Le principal de sale boulot est fait à l’étranger, au Kazakhstan, devenu notre premier fournisseur. L’escroquerie est évidente mais l’ADEME a l’honnêteté d’avoir affiché à quoi correspondaient les 6g.

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  • Au moment de Fukuchima diverses expérimentations étaient en-cours pour éliminer ou réduire les risques dus aux déchets nucléaires mais toutes ont été hélas stoppées.
    C’est de même le cout d’arret en France de la filière nucléaire qui a bouleversé la réalisation de l’EPR, par désertion des jeunes spécialistes.

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