Ce vendredi 21 mai 2021, le gouvernement a donné son feu vert au projet de parc éolien flottant situé au sud de l’île de Groix et à l’ouest de Belle-Île, en Bretagne. La procédure d’appel d’offre en cours peut donc se poursuivre. La France veut miser sur la technologie de l’éolien flottant pour atteindre ses objectifs d’installation d’éolien off-shore.
Feu vert du gouvernement pour le parc éolien flottant de Belle-Île-Groix
La décision ne faisait certes que peu de doute, mais, ce vendredi 21 mai, le gouvernement a officiellement validé le projet d’implantation d’un parc éolien flottant de 250 MW, au sud de la Bretagne, à l’ouest de Belle-Île. «La procédure de mise en concurrence lancée en 2021 pour l’attribution d’un projet éolien en mer flottant d’une puissance d’environ 250 mégawatts, au large du sud de la Bretagne, est poursuivie», précise ainsi une décision au Journal officiel de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
Plus tôt dans le mois, le 4 mai 2021, l’exécutif avait lancé l’appel d’offre de ce projet, qui devrait devenir le premier parc éolien en mer flottant de France. Cette technologie permet d’installer des éoliennes au-delà d’une profondeur de 50 mètres, donc plus loin de côtes que l’éolien off-shore posé. Cela permet aux éoliennes flottantes de capter un vent plus fort et plus régulier que les éoliennes posée au fond de la mer et situées à proximité du littoral. Un parc d’éolien flottant dispose donc d’un meilleur rendement, tout en limitant sa nuisance visuelle.
Le document ministériel précise aussi la zone choisie pour cette implantation, il s’agit de celle proposée par le comité régional des pêches, au sud de l’île de Groix et à l’ouest de Belle-Île : «La superficie de cette zone de 130 km2 sera progressivement réduite au cours de la procédure de mise en concurrence», précise le gouvernement.
La France veut s’appuyer sur l’éolien flottant pour tenir ses objectifs climatiques
«À présent, l’enjeu sera une nouvelle fois de concrétiser les ambitions de la France, afin de renforcer le leadership mondial de notre pays sur l’éolien flottant et de développer une véritable filière vertueuse et riche de retombées socio-économiques pour les territoires», avait déclaré Nicolas Wolff, président de France énergie éolienne, à l’annonce de l’appel d’offre.
Du coté de cette filière française de l’éolien flottant, l’actualité récente a été également riche. Ainsi, ce 17 mai 2021, Sofresid, filiale du groupe italien Saipem (engagé dans la construction du parc éolien en mer posé du Calvados), est entrée en négociations exclusives avec Naval Group pour le rachat des activités de sa filiale Naval Energies dans l’éolien flottant, situées à Brest. Une décision saluée par Didier Le Gac, député local ayant annoncé la nouvelle, car Sofresid est également déjà implanté à Brest, ce qui garantit un maintient de l’activité industrielle dans la ville.
Sofresid est entré en négociations exclusives pour la reprise des activités éolien flottant de Naval Energies
En février dernier Naval Group avait annoncé l’arrêt de sa filiale Naval Energies, lancée en 2008 et cherchait depuis un repreneur.
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La décision ministérielle de ce 21 mai fait d’ailleurs état d’un second appel d’offre dans la ligne de mire, preuve de l’engagement gouvernemental dans l’éolien flottant : «Une seconde procédure de mise en concurrence a vocation à être lancée ultérieurement pour un second projet éolien en mer flottant d’une puissance maximum d’environ 500 mégawatts», détaille le texte. Dans la dernière PPE, la France s’est donné l’objectif d’installer 500 MW d’éolien en mer par an à partir de 2025, et l’éolien flottant doit participer de cette ambition.
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