Investissements bas carbone : les entreprises européennes doivent doubler leurs efforts

Investissements bas carbone : les entreprises européennes doivent doubler leurs efforts

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Selon un rapport commandé par CDP et publié ce mardi 25 février 2020, les entreprises européennes devraient dépenser deux fois plus en investissements et en recherche pour atteindre l’objectif de neutralité carbone de l’UE à horizon 2050. Pour autant, au niveau mondial, les entreprises européennes, et notamment françaises, font figure de locomotives de la transition énergétique.

Les entreprises européennes ont dépensés 124 milliards pour des actions bas carbone en 2019, un effort encore insuffisant

L’ONG CDP vient de publier, ce mardi 25 février 2020, un rapport sur les dépenses des entreprises européennes visant à réduire leur impact carbone. Il concerne 882 entreprises représentant 75% de la capitalisation boursière et 75% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne.

Au total, ces entreprises ont dépensé 124 milliards d’euros sur ce sujet en 2019, dont 65 milliards en R&D et 59 milliards en investissements. L’ONG souligne qu’il faudrait doubler ces dépenses pour atteindre les objectifs fixés par l’UE (55% de réduction d’émissions en 2030 par rapport à 1990, neutralité carbone en 2050).

Le rapport pointe également de franches disparités entre les secteurs. Les transports sont ainsi les champions de la recherche bas carbone, avec 43 milliards de dépenses R&D, 66% du total européen. Du coté des investissements, les compagnies électriques se taillent la par du lion, avec 45 milliards d’euros de dépenses, 76% du total.

En revanche, les mauvais élèves sont clairement les entreprises liées au secteur des matériaux – acier, ciment, secteurs minier et chimique. Selon le rapport, ce secteur n’a « représenté que 5 % des investissements bas carbone de 2019 alors qu’il est responsable de 38 % des émissions. Les sociétés du ciment, de la chimie, des mines et de la sidérurgie doivent développer des technologies disruptives pour se décarboner ».

Par exemple, la prometteuse technologie de stockage souterrain du CO2 n’a capté que 0,2% des financements européens en R&D des entreprises. Les investissements en efficacité énergétique ne peuvent suffire, tant les matériaux émettent de CO2 pour leur production.

Les entreprises françaises à la pointe de la lutte contre le changement climatique

Le rapport demande également à l’Union Européenne de muscler ses frontières douanières via des taxes environnementales, afin d’inciter les entreprises à investir dans les technologies bas carbone sans perdre en compétitivité par rapport à l’étranger, en particulier la Chine.

CDP souligne enfin que, si les entreprises européennes sont encore loin du compte, elles demeurent, au niveau mondial, les plus vertueuses. Ainsi, sur les 180 entreprises à qui CDP a attribué une évaluation « A » pour leurs actions bas carbone, « 93 sont européennes. Surtout, parmi les entreprises classées ‘triple A’, cinq sur six sont basées en Europe », souligne le rapport (Danone, L’Oréal, Unilever, UPM-Kymmene, Firmenich).

La France se distingue ainsi, avec deux entreprises parmi ces six et 22 entreprises tricolores classées « A », numéro 1 européen et de loin, devant le Royaume-Uni (10) et l’Allemagne (9). Danone et l’Oréal ont, logiquement, fait état de leur satisfaction à cette distinction.

Cette impression que les entreprises françaises sont à la pointe de la transition énergétique, notamment de par leurs implications dans les différents sommets climatiques, est ainsi certifié par une ONG indépendante.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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