A chaque grand rendez-vous ses effets d’annonce. Le 11 décembre, à la veille du sommet de Paris sur le climat, une cinquantaine d’entreprises françaises ont fait part de leurs ambitions en matière de lutte contre le changement climatique, et ont rejoint le manifeste des 39. Cette initiative lancée en 2015 par 39 grands groupes économiques français les avait conduits, dans le cadre d’un manifeste donc, à s’engager financièrement contre le changement climatique via des promesses d’investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et d’autres technologies bas carbone.
Une cinquantaine d’entreprises avaient donc annoncé, lundi 11 décembre, leur intention de rejoindre l’initiative lancée il y a deux ans par 39 grands groupes français en faveur du climat dans le cadre d’un manifeste public et engageant. Ce document précise notamment les engagements individuels de chaque entreprise en termes de réduction des consommations énergétiques et de gaspillage, d’efficacité énergétique, de réduction des émissions et d’investissements dans les technologies bas carbone, et dresse une ligne de conduite collective à tenir afin d’accompagner la transition énergétique en cours à l’échelle internationale. Il réitère également leur appel à l’instauration de « mécanismes de tarification du carbone reliés entre eux dans les principales régions économiques », outil essentiel pour que les acteurs économiques puissent prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à leur activité dans leurs choix d’investissements.
Une volonté collective de « changer de cap »
« Nous (…) affirmons la nécessité de changer collectivement de cap, pour engager une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre de la planète », écrivaient-ils dans leur manifeste, présenté au siège du Medef. Représentant près de 1500 milliards d’euros de chiffre d’affaires et employant plus de 6 millions de personnes dans le monde, ces entreprises souhaitent ainsi jouer un rôle moteur dans l’instauration progressive d’un modèle économique plus durable et plus respectueux de l’environnement. Ils prévoient pour cela d’investir 60 milliards d’euros d’ici 2020 dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les technologies bas carbone et les pratiques agricoles durables, ainsi que 15 milliards d’euros dans le nucléaire et 30 milliards dans le gaz, présentés comme des énergies de transition en complément des énergies renouvelables.
En parallèle, sur l’ensemble des signataires du manifeste, 60 se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et 27 entreprises se sont dotées d’un prix interne du carbone afin d’influer sur les décisions d’investissements et d’encourager davantage cette transition. On retrouve parmi les nouveaux, les groupes Air Liquide, ArcelorMittal, Bouygues, LVMH, PSA ou Renault, et parmi les 39 à l’origine de ce manifeste en 2015 les groupes BNP Paribas, Danone, EDF, JCDecaux, Kering, La Poste, Michelin, la RATP, Carrefour, Orange, Publicis, Schneider Electric, ou encore Total. Ensemble, ils sont désormais plus de 90 à afficher l’ambition partagée de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Crédits photo : Pascal Tebibel (Twitter)
Laisser un commentaire