De Saint-Brieuc à Saint-Nazaire : l’éolien offshore français entre deux eaux

De Saint-Brieuc à Saint-Nazaire : l’éolien offshore français entre deux eaux

éolien offshore

L’éolien offshore connaît un développement plus lent qu’espéré par les pouvoirs publics et les professionnels du secteur. Le premier parc éolien en mer qui sera mis en service au large de Saint-Nazaire a été officiellement lancé ce 19 septembre 2019. Une petite victoire dont est encore loin le projet de Saint-Brieuc, lequel fait l’objet d’un nouveau recours en justice…

Le projet Saint-Nazaire porté par de bons vents 

Ce jeudi 19 septembre 2019, les acteurs du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se sont donnés rendez-vous afin de lancer officiellement la phase de construction. Un aboutissement après des années de procédures et d’attente. Anne-Claire Boux, la cheffe de projet pour EDF Renouvelables n’a pas caché sa satisfaction. Selon elle, ce résultat est “le fruit de la mobilisation de tout un territoire engagé dans la transition énergétique“. Alors qu’une nouvelle grève pour le climat est prévue ce vendredi 20 septembre 2019, Béatrice Buffon, directrice générale adjointe d’EDF renouvelables explique : “les scientifiques nous invitent à nous mobiliser face à l’urgence climatique, la production d’énergie offshore fait partie de la solution”. 

Le premier parc éolien offshore français contribuera à la transition énergétique grâce à la production d’environ 20 % de la consommation d’électricité en Loire-Atlantique. La puissance du parc sera de 480 MW avec ses 80 éoliennes réparties sur une surface de 78 km2 (situées entre 12 et 20 kilomètres des cotes). Les deux milliards d’euros nécessaires au projet sont financés et font travailler des entreprises basées dans la région. Aussi, le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, appelle de son côté à “identifier de nouvelles zones propices à l’éolien en mer pour agir face au changement climatique.

À quand l’éolien offshore à Saint-Brieuc ?

Le parc de Saint-Nazaire sera le premier à sortir de mer au large des côtes françaises, mais la filière est déjà en pleine action avec notamment le géant danois Ørsted qui a sélectionné General Electrique pour fabriquer les éoliennes de ses deux parcs en mer aux Etats-Unis (Maryland et New Jersey). Les deux sites doivent produire respectivement 120 MW et 1 100 MW. La nouvelle éolienne géante Haliade-X 12 MW, qui sera présente sur ces sites, sera construite en grande partie en France entre Cherbourg (pales) et Saint-Nazaire (nacelles).

La filière génère donc de l’emploi local, mais le développement en France même demeure toujours aussi compliqué. Pour preuve, le projet de parc éolien au large de Saint-Brieuc est à son retour remis en cause. Le 24 juillet 2019, le Conseil d’Etat avait confirmé l’autorisation d’exploiter le parc, mais les associations Gardez les Caps, Robin des bois et Environnement Durable ne désarment pas et ont décidé, ce 19 septembre 2019, de contester la convention de concession d’utilisation du domaine maritime en justice. Si leur recours semble avoir peu de chance d’aboutir, il n’en demeure pas moins que ce projet, et l’éolien offshore en général, continuent de souffrir d’une certaine insécurité juridique malgré les efforts fournis dans ce domaine.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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