Dans un communiqué du 26 juillet 2019, EDF confirme sa stratégie CAP 2030. Parallèlement, le groupe précise le calendrier l’EPR de Flamanville. Pour l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les exigences de qualité fixées par EDF et Framatome sont toujours atteignables. Fabrice Fourcade, président d’EDF Chine, estime d’ailleurs que « l’EPR est une technologie mature ».
L’ASN et EDF surveillent la qualité de l’EPR à Flamanville
En France, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est récemment intervenue dans le dossier de l’EPR. En effet, le réacteur de nouvelle génération conçu par EDF doit pouvoir se prévaloir d’un haut niveau de sûreté. Auditionné par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk a confirmé les observations formulées avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), sur les exigences requises par EDF pour l’EPR de Flamanville.
C’est pourquoi, dans le communiqué du 26 juillet 2019, le groupe indique : « suite à la décision de l’Autorité de Sûreté Nucléaire du 19 juin 2019 sur les soudures de traversée, trois scénarios sont en cours d’instruction ». Concrètement, pour le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, cela signifie que « nous ne pensons pas qu’une mise en service (de Flamanville 3) soit envisageable avant fin 2022 ».
L’EPR, une technologie mature
Avec le succès d’EDF et de l’EPR en Chine et Hinkley Point qui profite du récent soutient de Boris Johnson au nucléaire, les soubresauts financiers de la tête de série devraient finalement avoir une faible incidence sur la filière. Aussi, sur le plan financier, Jean-Bernard Lévy déclare : « À ce stade, nous confirmons intégralement les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2019 en début d’année », avant de conclure, « le Groupe poursuit le déploiement de la stratégie CAP 2030 et maintient ses objectifs annuels ».
Également à l’OPECST, le 17 juillet 2019, le directeur exécutif d’EDF en charge du nouveau nucléaire, Xavier Ursat, évoquait plusieurs scénarios pour Flamanville. Il demandait par ailleurs du temps, « plusieurs mois », pour mieux mesurer les implications en termes de planning et de coût. Toutefois, le président d’EDF Chine, Fabrice Fourcade, se montre rassurant : « La Chine sort deux réacteurs nucléaires par an (…) l’EPR est donc une technologie mature ». De même, le secrétaire général de l’Institut Sapiens, Augustin Chazal, commente : « En Chine les EPR ouvrent sans problème, contribuant à réduire très significativement les émissions de CO2 ».
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