Alors que Nicolas Hulot rappelait vendredi 29 juin 2018 sa volonté de publier prochainement un échéancier sur la fermeture des centrales nucléaires en France, l’exploitant EDF annonçait au même moment avoir raccordé avec succès son premier réacteur EPR au réseau national chinois. Une étape décisive qui dénote de la maturité technologique des réacteurs de troisième génération et permet au groupe français de renforcer ses positions sur le marché du nucléaire international.
Si l’EPR (réacteur pressurisé européen), réacteur de troisième génération conçu et développé par Framatome (ex-Areva NP), EDF et leurs partenaires allemands, a connu jusqu’à présent quelques imprévus et retards dans son processus de construction, une première unité est finalement entrée en exploitation sur le site nucléaire de Taishan, dans la province du Guangdong, dans le sud-est de la Chine. Selon un communiqué officiel du groupe EDF publié vendredi 29 juin 2018, le groupe français et son partenaire (la compagnie locale CGN) ont raccordé avec succès au réseau national chinois le premier des deux réacteurs EPR de la centrale de Taishan. « Le 29 juin à 17h59 (heure locale), l’unité n°1 de Taishan (Chine) a établi avec succès sa connexion au réseau, une première pour un réacteur EPR dans le monde », précise EDF.
Une « collaboration fructueuse » entre EDF et CGN
Pour rappel, la Commission de sûreté nucléaire chinoise avait donné son accord au chargement du combustible au mois d’avril, soulignant que l’EPR chinois serait le premier au monde à entrer en service dans le courant de l’année 2018, si les derniers essais de démarrage et la montée en puissance progressive du réacteur étaient réalisés dans des conditions satisfaisantes. C’est désormais chose faite puisqu’après avoir terminé tous les essais préparatoires, l’unité 1 de Taishan a réalisé sa première réaction en chaîne le 6 juin dernier, et finalisé les essais sur l’alternateur et les tests de connexion au réseau le 29 juin.
Ce premier réacteur EPR mené à son terme aura bénéficié tout au long de sa construction des retours d’expérience des autres chantiers en cours (dont celui de Flamanville 3 notamment), et affiche aujourd’hui un niveau de sûreté et une puissante de production (1650 MW) jamais atteints jusqu’ici. Le succès de ce projet dénote d’une « collaboration fructueuse entre CGN et EDF », et « apporte aux réacteurs de même technologie dans le monde une expérience précieuse en matière de gestion de projet et de maîtrise technologique », se félicite le groupe français.
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