Baptisée New NP le temps de la procédure de cession, l’activité réacteurs du groupe Areva, passée sous le contrôle d’EDF depuis 31 décembre 2017, reprendra finalement son nom d’origine : Framatome. Cette entité avait fusionné, on s’en souvient, en 2001, avec la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) dans le but de créer le groupe Areva et de porter les ambitions à l’international de la filière nucléaire française.
Victime d’un contexte international tendu depuis 2011 et l’accident de Fukushima au Japon, le groupe Areva faisait l’objet depuis plusieurs mois maintenant d’un plan de sauvetage orchestré par le gouvernement français. Une restructuration qui prévoyait notamment deux augmentations de capital successives et la cession de l’activité réacteur d’Areva (Areva NP) au groupe EDF, tandis que le groupe Areva lui-même se recentrait sur les activités liées au cycle du combustible, au sein d’une autre société baptisée provisoirement NewCo.
Framatome : une « marque reconnue à l’international »
Cette cession validée officiellement le 31 décembre 2017, suite à de longs mois de discussions et de concrétisation, Areva NP (rebaptisé New NP le temps de la procédure) est désormais détenu par EDF à hauteur de 75,5%, aux côtés du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (19,5%) et du groupe français d’ingénierie Assystem (5%), et reprend dans ce cadre le nom de Framatome. Annoncé jeudi 4 janvier 2018, ce choix est avant tout stratégique pour le groupe EDF qui mise ici sur « l’expertise et l’expérience » d’une « marque reconnue à l’international », a précisé un porte-parole du groupe à l’AFP.
Avec près de 14.000 salariés dans le monde, Framatome regroupe donc dès aujourd’hui l’ensemble des activités de conception de centrales nucléaires, de fourniture des équipements de la chaudière nucléaire et de maintenance des réacteurs du groupe Areva (à l’exception des contrats relatifs au projet d’EPR Olkiluoto 3 ainsi qu’à certaines pièces forgées dans l’usine du Creusot), et tentera à l’avenir de profiter pleinement du regain d’activité sur le marché mondial de l’énergie nucléaire. « Avec un parc mondial existant de quelque 440 réacteurs représentant environ 390 GW en service dans 31 pays, et des nouvelles capacités nucléaires à venir, le marché nucléaire offre des opportunités dans le domaine des composants, du combustible, de la modernisation et des services », assure le groupe.
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