Bien décidé à enterrer toutes les politiques et les projets de son prédécesseur, Donald Trump n’a pas souhaité prolonger le Clean Power Plan créé par Barack Obama. Les normes anti-pollution ont été revues à la baisse afin de préserver un secteur du charbon visé par l’administration Obama. Pour autant, le 20 juin 2019 le responsable de l’énergie, Rick Perry, affirmait que les Etats-Unis restent la Nation qui a le plus diminué les émissions carbones liées au secteur de l’énergie au cours des 20 dernières années. Parallèlement à ce parti pris pour l’innovation contre la règlementation, les acteurs publics locaux poursuivent leur engagement dans le combat contre le réchauffement climatique…
Washington et New York incarnent les Etats-Unis ?
Pour la première puissance économique mondiale, le secteur de l’énergie revêt forcément une importance capitale. L’environnement et la lutte contre le changement climatique étaient la priorité de l’administration précédente. Deux visions de l’Amérique s’opposent. Donald Trump veut libérer le charbon du carcan des normes anti-pollution. Pour cela, le 19 juin 2019, l’Administrateur de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA), Andrew Wheeler, a rappelé son intention de révolutionner la politique énergétique.
Washington n’entend effectivement pas renoncer au charbon, et mise sur l’innovation pour améliorer l’efficacité énergétique de son industrie. En revanche, l’Etat de New York a voté de son côté le mardi 19 juin 2019 également, une loi très ambitieuse de réduction des gaz à effet de serre. La région de 20 millions d’habitants a désormais pour objectif de baisser de 85% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, par rapport à 1990. Cela implique un changement total de paradigme avec des centrales thermiques qui devront se passer de charbon et de gaz naturel, des logements non émetteurs de carbone et des transports propres.
Le pouvoir favorise le charbon aux Etats-Unis
Les Etats-Unis sont tiraillés entre Washington et New York, entre Démocrates et Républicains. D’un côté, un gouvernement qui ne veut pas se plier à l’Accord de Paris, et qui s’érige en modèle de liberté. De l’autre, on veut cette fois privilégier un Green New Deal. Aussi, on parle d’une tentative désespérée de l’administration Trump car « depuis qu’il est entré en fonction, plus de 50 centrales au charbon ont fermé », précise un responsable de la campagne Beyond Carbon financée par l’ancien maire de New York Michael Bloomberg.
Le charbon victime des lois du marché ? Les industries minières seront toujours soutenues aux Etat-Unis par le candidat Républicain, comme par tradition. Et plus particulièrement en vue de la campagne de Donald Trump pour une possible réélection en 2020. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir l’administrateur de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) assurer que le charbon extrait aux Etats-Unis répond à des normes environnementales plus élevées que la concurrence étrangère. Dès lors, la question ne serait-elle pas : quel pouvoir calorifique pour le charbon américain ?
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