Quels visages pour la transition énergétique française en 2019 ?

Publié le

Écrit par :

La Rédaction

Temps de lecture: 3 minutes

La transition énergétique revêt différents visages, lesquels évoluent rapidement en fonction de décisions d’acteurs privés et publics à commencer par ...

Le développement des EnR dépend de multiples facteurs.
Le développement des EnR dépend de multiples facteurs. - © L'EnerGeek

La transition énergétique revêt différents visages, lesquels évoluent rapidement en fonction de décisions d’acteurs privés et publics à commencer par l’Etat. Pour y voir un peu plus clair, GreenUnivers et le cabinet EY ont réalisé un panorama 2019 des marchés de la transition énergétique. Une étude utile qui permet de constater des évolutions parfois contradictoires sur un sujet aussi vaste qui passe du développement de chacune des énergies renouvelables, aux financements disponibles sans oublier les solutions innovantes en plein développement. Quelles leçons tirer de ce panorama 2019 ?

Une PPE parfois contradictoire ?

Publié en avril dernier, le panorama 2019 des énergies renouvelables en France se propose de mettre en exergue « les dix tendances clés ». Un travail très complet réalisé par EY et GreenUnivers, et qui permet de décrypter les arbitrages de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Un document utile donc, puisque selon ses auteurs, Alexis Gazzo et Patricia Laurent, « au cours des derniers mois, la puissance publique a multiplié les signaux contradictoires« . A la lecture du rapport, on comprend notamment que la priorité pour les énergies renouvelables a été donnée à la chaleur renouvelable, à l’éolien terrestre et au photovoltaïque.

Alors que les consultations se poursuivent, notamment sous l’égide d’Emmanuelle Wargon pour la chaleur renouvelable, la PPE sera finalisée dans le courant du deuxième semestre 2019. Et si le panorama montre que le secteur des énergies renouvelables poursuit un fort mouvement de concentration, les producteurs indépendants sont de moins en moins nombreux en raison des fusions-acquisitions pratiquées par les grands noms de l’énergie comme Engie et Total. Le 28 mai 2019, les deux partenaires organisent une conférence sur le « financement des projets d’énergies renouvelables ». Il auront l’occasion de revenir sur leur panorama, en présence du président du Syndicat des énergies renouvelables, Jean-Louis Bal.

Le plus lu  Solaire photovoltaïque : un second trimestre 2016 assez faible

Des investissements plus pertinents ?

Les fonds d’investissement sont désormais en ordre de bataille pour prendre part à une transition énergétique qui devra mettre de plus en plus l’accent sur l’efficacité énergétique. EY et GrennUnivers dressent ainsi une liste non exhaustive des « fonds infrastructure ou private equity« . Eiffel Investment Group, par exemple, explique par la voix de son gérant, Pierre-Antoine Machelon : « Nous anticipons sur la convergence entre les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il va ainsi devenir difficile de concevoir des opérations d’autoproduction photovoltaïque sans optimiser en parallèle la consommation électrique« . De son côté, le groupe Edmond de Rothschild rappelait le 20 mai 2019, que depuis 1990, la quantité de PIB générée par une unité d’énergie utilisée, a augmenté de 48%.

Parallèlement, le panorama souligne l’attraction suscitée par la finance participative. Il est entre autres noté que la plateforme Enerfip a collecté près de 150 000 euros en novembre 2018. Quelle que soit la nature des investisseurs, il est certain que les projets rencontrent le succès lorsqu’ils démontrent leur rentabilité. Et il s’avère que 2018 a été une année record : « le financement en fonds propres des cleantech françaises a bondi de plus de 60 % en 2018 pour atteindre 1,54 milliard d’euros« .

Cela amène à l’une des dernières clés mise en évidence dans le panorama 2019 des marchés de la transition énergétique : la forte montée en puissance des certificats d’économies d’énergie. « Ce dispositif en pleine ascension est d’autant plus soutenu par les pouvoirs publics qu’il répond à une cause environnementale majeure sans exiger de subventions » expliquent les auteurs du panorama. Les CEE deviennent « incontournables« , mais cela a pour effet de générer « une facture qui s’envole pour les fournisseurs d’énergie, bailleurs de fonds de ce système ». Dans une proposition de loi du 8 juin 2018, le député Julien Aubert avertissait aussi sur les dérives des CEE, en pointant particulièrement les risques de spéculation.

Le plus lu  Strasbourg accueillera une tour à énergie positive en 2015

 

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
La Rédaction

Vous aimerez aussi :


Une réponse à “Quels visages pour la transition énergétique française en 2019 ?”

  1. Avatar

    Efficient ou efficace …
    Il est fréquent de rencontrer des personnes qui, hors du domaine de la gestion énergétique, confondent ces deux concepts ou les utilisent comme des synonymes. Il s’agit d’une erreur très commune parce que, lorsque nous parlons d’efficience énergétique, nous nous référons à une meilleure mise à profit des ressources énergétiques de notre installation sous une forme durable.
    Quant à l’efficacité, nous pouvons la définir comme l’obtention d’un objectif ou d’un résultat, sans qu’il n’importe si, pour atteindre cet objectif, un meilleur usage des ressources n’ait pas été fait ou si le résultat affecte les processus productifs.
    En revanche, l’efficience est définie comme la relation entre les ressources utilisées et les résultats ou les objectifs obtenus. Par conséquent, l’efficience est obtenue lorsqu’on utilise moins de ressources pour atteindre un objectif ou lorsque, avec les mêmes ressources, de meilleurs résultats sont obtenus.
    « Par conséquent, nous pouvons être efficaces et non pas efficients, et vice-versa. La perfection serait d’être à la fois efficace et efficient.

    Quand l’efficacité devient efficiente …
    On entend par efficacité énergétique électrique la réduction des puissances et des énergies demandées au système électrique sans que cela n’affecte les activités normales réalisées dans les immeubles, industries ou dans tout processus de transformation.
    En outre, une installation électriquement efficace permet son optimisation technique et économique. Autrement dit, la réduction de ses coûts techniques et économiques d’exploitation.
    En définitive, une étude d’épargne et d’efficacité énergétique comporte trois points essentiels :
    • Contribuer à la durabilité du système et de l’environnement moyennant la réduction d’émissions de CO2 en réduisant la demande d’énergie.
    • Améliorer la gestion technique des installations en augmentant leur rendement et en évitant les arrêts de processus et de pannes.
    • Réduction, tant du coût économique de l’énergie que de l’exploitation des installations.
    D’un point de vue technique, pour la réalisation d’une installation électrique efficace, quatre points essentiels sont visés:
    • Gestion et optimisation de la souscription
    • Gestion interne de l’énergie à travers des systèmes de mesure et de supervision
    • Gestion de la demande
    • Améliorations de la productivité à travers le contrôle et l’élimination des perturbations

    De l’Alfa à l’Oméga…
    Tout commence par un bon « facteur de puissance »
    Qu’est-ce que l’énergie réactive ?
    L’énergie consommée par un récepteur qui est raccordé à l’installation électrique pour son fonctionnement est divisé en deux types : l’énergie active et l’énergie réactive.
    L’énergie active est celle que consomme un récepteur pour la transformer en travail utile, lumière ou chaleur.
    L’énergie réactive est celle dont certains récepteurs ont besoin (moteurs, transformateurs, machines de climatisation, etc.) pour créer les champs magnétiques pour le bon fonctionnement de la machine. Ces équipements absorbent l’énergie réactive du réseau mais ils la restituent ensuite, sans la mettre à profit pour générer un travail utile.
    Pourquoi la réduire ?
    L’énergie réactive consommée doit être générée et transportée, ce qui fait que les compagnies électriques doivent supporter une plus grande consommation inefficace. C’est pourquoi elles pénalisent l’existence de cette énergie réactive, à partir d’une certaine valeur, moyennant son paiement sur la facture électrique, ou bien le niveau de puissance souscrite sera supérieur à celui que nous utilisons réellement.
    Le bénéfice le plus évident de la réduction d’énergie réactive est l’économie des coûts obtenue à travers la réduction de la facture électrique, puisqu’elle éliminera les pénalités et diminuera la puissance souscrite.
    Comment la réduire ?
    L’énergie réactive d’une installation électrique peut être diminuée en installant des batteries de condensateurs qui permettent de compenser l’énergie réactive. L’installation des condensateurs permet de contrecarrer la consommation de puissance inductive des charges, en laissant uniquement la consommation d’énergie active depuis le point où elle est compensée.
    Un facteur de puissance égal à 1 signifie que toute l’énergie demandée par l’installation est une énergie à 100% active ou « efficace » et que par conséquent, elle est entièrement utilisée pour un travail utile.
    Un facteur de puissance de 0.80 signifie que pour une puissance « utile » ou « efficace » de 100kW, l’installation demande alors une puissance de 125kVA, soit 36.08A non nécessaire …

    Le phénomène « harmonique »
    Les harmoniques sont la résultante de charges non-linéaires. Ils sont des multiples de la fréquence fondamentale (50Hz). On comptabilise 50 rangs d’harmoniques, le rang H2 a une fréquence de 100Hz, le H3 de 150Hz, le H5 250Hz etc…
    Ce qu’il faut retenir, c’est que seul le rang H1 (50Hz) appelé harmonique fondamental transporte de l’énergie efficace.
    Sortie de cette fréquence, les puissances « efficaces » déformées par les charges non linéaires sont consommées en pures pertes…
    Pour s’approcher de l’Oméga, voir le document interne de formation ci-joint

    Système de contrôle et d’analyse des données
    SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition)
    Système de télégestion à grande échelle permettant de traiter un grand nombre de télémesures en temps réel et de contrôler à distance des installations et infrastructures électriques.
    Les logiciels actuels associant « intelligence artificielle » et « algorithmes » nous donnent des possibilités de gestions et d’anticipations.
    • Télé-contrôle et enregistrements des consommations par zone et par usage
    • Télésurveillance des batteries de condensateurs et filtres actifs anti-harmonique
    • Mise en place de « veilles sécuritaires » soit en gestion des puissances atteintes et ou en prévention de pannes
    • Supervision des énergies renouvelables avec gestion des stockages d’énergie
    • Etablissement d’une pré-facture des consommations
    • Télécommandes (délestage, disjoncteurs sécurisés et motorisés)
    • Etc …

    Dominique CANDAES
    Directeur général FG

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 réflexion au sujet de « Quels visages pour la transition énergétique française en 2019 ? »

  1. Efficient ou efficace …
    Il est fréquent de rencontrer des personnes qui, hors du domaine de la gestion énergétique, confondent ces deux concepts ou les utilisent comme des synonymes. Il s’agit d’une erreur très commune parce que, lorsque nous parlons d’efficience énergétique, nous nous référons à une meilleure mise à profit des ressources énergétiques de notre installation sous une forme durable.
    Quant à l’efficacité, nous pouvons la définir comme l’obtention d’un objectif ou d’un résultat, sans qu’il n’importe si, pour atteindre cet objectif, un meilleur usage des ressources n’ait pas été fait ou si le résultat affecte les processus productifs.
    En revanche, l’efficience est définie comme la relation entre les ressources utilisées et les résultats ou les objectifs obtenus. Par conséquent, l’efficience est obtenue lorsqu’on utilise moins de ressources pour atteindre un objectif ou lorsque, avec les mêmes ressources, de meilleurs résultats sont obtenus.
    « Par conséquent, nous pouvons être efficaces et non pas efficients, et vice-versa. La perfection serait d’être à la fois efficace et efficient.

    Quand l’efficacité devient efficiente …
    On entend par efficacité énergétique électrique la réduction des puissances et des énergies demandées au système électrique sans que cela n’affecte les activités normales réalisées dans les immeubles, industries ou dans tout processus de transformation.
    En outre, une installation électriquement efficace permet son optimisation technique et économique. Autrement dit, la réduction de ses coûts techniques et économiques d’exploitation.
    En définitive, une étude d’épargne et d’efficacité énergétique comporte trois points essentiels :
    • Contribuer à la durabilité du système et de l’environnement moyennant la réduction d’émissions de CO2 en réduisant la demande d’énergie.
    • Améliorer la gestion technique des installations en augmentant leur rendement et en évitant les arrêts de processus et de pannes.
    • Réduction, tant du coût économique de l’énergie que de l’exploitation des installations.
    D’un point de vue technique, pour la réalisation d’une installation électrique efficace, quatre points essentiels sont visés:
    • Gestion et optimisation de la souscription
    • Gestion interne de l’énergie à travers des systèmes de mesure et de supervision
    • Gestion de la demande
    • Améliorations de la productivité à travers le contrôle et l’élimination des perturbations

    De l’Alfa à l’Oméga…
    Tout commence par un bon « facteur de puissance »
    Qu’est-ce que l’énergie réactive ?
    L’énergie consommée par un récepteur qui est raccordé à l’installation électrique pour son fonctionnement est divisé en deux types : l’énergie active et l’énergie réactive.
    L’énergie active est celle que consomme un récepteur pour la transformer en travail utile, lumière ou chaleur.
    L’énergie réactive est celle dont certains récepteurs ont besoin (moteurs, transformateurs, machines de climatisation, etc.) pour créer les champs magnétiques pour le bon fonctionnement de la machine. Ces équipements absorbent l’énergie réactive du réseau mais ils la restituent ensuite, sans la mettre à profit pour générer un travail utile.
    Pourquoi la réduire ?
    L’énergie réactive consommée doit être générée et transportée, ce qui fait que les compagnies électriques doivent supporter une plus grande consommation inefficace. C’est pourquoi elles pénalisent l’existence de cette énergie réactive, à partir d’une certaine valeur, moyennant son paiement sur la facture électrique, ou bien le niveau de puissance souscrite sera supérieur à celui que nous utilisons réellement.
    Le bénéfice le plus évident de la réduction d’énergie réactive est l’économie des coûts obtenue à travers la réduction de la facture électrique, puisqu’elle éliminera les pénalités et diminuera la puissance souscrite.
    Comment la réduire ?
    L’énergie réactive d’une installation électrique peut être diminuée en installant des batteries de condensateurs qui permettent de compenser l’énergie réactive. L’installation des condensateurs permet de contrecarrer la consommation de puissance inductive des charges, en laissant uniquement la consommation d’énergie active depuis le point où elle est compensée.
    Un facteur de puissance égal à 1 signifie que toute l’énergie demandée par l’installation est une énergie à 100% active ou « efficace » et que par conséquent, elle est entièrement utilisée pour un travail utile.
    Un facteur de puissance de 0.80 signifie que pour une puissance « utile » ou « efficace » de 100kW, l’installation demande alors une puissance de 125kVA, soit 36.08A non nécessaire …

    Le phénomène « harmonique »
    Les harmoniques sont la résultante de charges non-linéaires. Ils sont des multiples de la fréquence fondamentale (50Hz). On comptabilise 50 rangs d’harmoniques, le rang H2 a une fréquence de 100Hz, le H3 de 150Hz, le H5 250Hz etc…
    Ce qu’il faut retenir, c’est que seul le rang H1 (50Hz) appelé harmonique fondamental transporte de l’énergie efficace.
    Sortie de cette fréquence, les puissances « efficaces » déformées par les charges non linéaires sont consommées en pures pertes…
    Pour s’approcher de l’Oméga, voir le document interne de formation ci-joint

    Système de contrôle et d’analyse des données
    SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition)
    Système de télégestion à grande échelle permettant de traiter un grand nombre de télémesures en temps réel et de contrôler à distance des installations et infrastructures électriques.
    Les logiciels actuels associant « intelligence artificielle » et « algorithmes » nous donnent des possibilités de gestions et d’anticipations.
    • Télé-contrôle et enregistrements des consommations par zone et par usage
    • Télésurveillance des batteries de condensateurs et filtres actifs anti-harmonique
    • Mise en place de « veilles sécuritaires » soit en gestion des puissances atteintes et ou en prévention de pannes
    • Supervision des énergies renouvelables avec gestion des stockages d’énergie
    • Etablissement d’une pré-facture des consommations
    • Télécommandes (délestage, disjoncteurs sécurisés et motorisés)
    • Etc …

    Dominique CANDAES
    Directeur général FG

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.