Lyon se prépare à accueillir, en mai 2019, le Symposium International du Véhicule Electrique. La ville a été choisie, devançant Oslo, pour le dynamisme de l’électromobilité en France. Mais qu’en est-il réellement ? Le gouvernement français et l’ADEME se mobilisent en faveur de l’électromobilité, dans les villes mais aussi en zones rurales. En effet, à en croire une note du 14 mars 2019 de l’Union française de l’électricité, il n’y a désormais plus de doute, la mobilité électrique est une véritable solution contre le réchauffement climatique…
Lyon accueillera l’EVS 32 en mai 2019
Lyon a créé la surprise en décembre 2017. La ville a alors été choisie pour accueillir la 32e édition du Symposium International du Véhicule Electrique (EVS). Il se tiendra du 19 au 22 mai 2019, et ce n’est pas une petite victoire pour Lyon. La ville a été choisie à la place d’autres grandes villes (Oslo notamment) en raison d’un argument de poids : la France est l’un des pays les plus mobilisés en faveur de l’électromobilité. La dernière fois que la France avait organisé l’EVS, c’était en 1984.
La candidature de Lyon était défendue par l’AVERE (Association pour le développement de la mobilité électrique). Pour son le président, Joseph Beretta, cette victoire symbolique sera l’occasion de valoriser les savoir-faire hexagonaux. Selon lui, « la France étant un des pays leaders du véhicule électrique au niveau mondial, elle est donc parfaitement légitime pour accueillir EVS 32. L’événement sera une étape importante dans la promotion du véhicule électrique au niveau mondial. Il permettra de mettre en valeur l’excellence de la filière française. »
En février 2018, l’AVERE avait pointé du doigt l’opportunité économique que représente l’essor de l’électromobilité en France. Une étude menée par l’European Climate Foundation estimait alors que les véhicules électriques allaient représenter 23% de part de marché d’ici 2030. Au total, l’électromobilité pourrait alors représenter 200 000 emplois directs en Europe.
Paris : le modèle de l’électromobilité à la française
Si la France s’affirme au niveau international pour son engagement en faveur de l’électromobilité, c’est notamment grâce aux initiatives portées par Paris. La capitale a entamé un programme de soutien à la mobilité douce dès le début des années 1990, bien avant le lancement d’Autolib en 2011. En 1993, Paris est devenue la première capitale mondiale à mettre en place la gratuité du stationnement pour les véhicules électriques. La même année, la ville s’est dotée de ses premières bornes de recharge électrique.
Dès 2014, la RATP a accompagné cet engagement de la capitale avec son plan Bus 2025. Son but : favoriser le développement des bus électriques pour réduire la pollution liée aux transports en commun. A terme, la RATP compte supprimer tous ses bus diesel de ses 350 lignes, et ainsi s’aligner sur les objectifs définis par le plan Mobilités de la région Île-de-France. Le parc de la RATP a déjà amorcé sa mutation : il compte plusieurs bus électriques et hybrides.
Un réseau de recharge encore inadapté
En 2018, les véhicules électriques ne représentaient qu’une petite part du parc automobile national. Toutefois, leur progression s’accélère. Ainsi, « le CCFA dénombre pas moins de 31.059 nouvelles immatriculations de voitures électriques en 2018, soit une progression de 25% par rapport à 2017« .
Une bonne nouvelle puisque le bilan carbone des véhicules électriques permet de limiter nos émissions de gaz à effet de serre. D’après une note de l’UFE, une « analyse en cycle de vie » (ACV) des véhicules électriques montre qu’ils restent moins pollueurs même en intégrant entre autres les émissions associées à la production des batteries, « étape énergivore […] actuellement quasi-exclusivement réalisée dans des pays d’Asie, par un mix électrique plus carboné que celui existant en France ».
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