Jeudi 14 mars 2019, le président Emmanuel Macron s’est rendu au Kenya pour co-présider la troisième édition du One Planet Summit. L’occasion pour le président français de dessiner les contours d’une stratégie de coopération entre l’Europe et l’Afrique. Le but est de faire émerger une nouvelle économie, respectueuse de l’environnement. Les entreprises énergétiques françaises sont déjà positionnées sur le marché africain pour participer au défi de l’électrification du continent.
« Notre jeunesse nous dit : « Vous n’allez pas assez vite. » Elle a raison de s’impatienter, parce que nous n’avons que trop tardé. Nous prenons de nouveaux engagements et inventons ensemble un nouveau modèle. » C’est par ces mots, relayés sur Twitter, que le président de la République française a clôturé son intervention, le 14 mars, au One Planet Summit 2019. Emmanuel Macron co-présidait cette troisième édition avec son homologue kenyan, le président Uhuru Kenyatta. Le président français a souhaité placer cette nouvelle édition sous le signe du partenariat entre l’Europe et l’Afrique. Alors que la Marche Internationale pour le climat avait lieu ce 15 mars 2019, dans plusieurs villes du monde, la finance internationale et les responsables politiques avaient rendez-vous à Nairobi.
Hausse de la contribution française à l’Alliance Solaire Internationale
Lors du One Planet Summit 2019, Emmanuel Macron a augmenté la contribution française à l’Alliance Solaire Internationale de 500 millions d’euros. L’Alliance a été fondée en fin d’année 2016, soit un an après l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat. Elle rassemble en son sein 121 pays, tous impliqués dans un processus de transition énergétique. Elle vise ainsi à promouvoir l’exploitation de l’énergie solaire dans le monde. Depuis sa création, la France soutient le projet. Le montant total de la contribution passera donc à 1,5 milliard d’euros d’ici à 2022.
Le continent africain bénéficie de l’action de l’Alliance Solaire Internationale. Et pour Emmanuel Macron, les énergies renouvelables peuvent contribuer au développement énergétique de l’Afrique. D’après lui, l’énergie solaire est une piste sérieuse pour couvrir les besoins des 625 millions d’Africains qui demeurent encore sans électricité.
Des infrastructures solaires en Afrique et plus de formation
A l’heure actuelle, la France a déjà contribué à hauteur de 850 millions d’euros aux investissements de l’Alliance. Elle a notamment financé 34 projets énergétiques dans 23 pays différents. Ces fonds ont été utilisés entre autres pour construire des centrales solaires dans plusieurs pays africains. Certaines centrales sont actuellement en construction, et d’autres sont déjà en fonction, indique la responsable de la division Energie de l’Agence française de développement (AFD), Mathilde Bord-Laurans.
La rallonge budgétaire accordée par Emmanuel Macron vise non seulement à financer plus de projets de centrales solaires, mais aussi à couvrir des besoins complémentaires. L’argent servira notamment à financer des programmes de formation. Le but est de disposer d’une main d’oeuvre locale formée à l’installation et à la maintenance des installations photovoltaïques. La France souhaite aussi renforcer le projet Solar Risk, lancé par la Banque Mondiale, qui vise à développer les investissements verts en Afrique.
One Planet Summit 2019 : plusieurs contrats signés
Plusieurs contrats ont été signés dans le sillage du déplacement présidentiel. Le Kenya fait partie des pays les plus dynamiques sur le plan économique et énergétique. Il est l’un des moteurs de la transition écologique en Afrique. Voltalia a ainsi décroché le contrat pour la construction de deux centrales solaires de 40 MW. Le contrat se monte à 70 millions d’euros. Le transport d’électricité est également concerné. GE Grid Solution, a signé un contrat de 101 millions d’euros. L’entreprise aura la charge de construire une ligne électrique à haute tension. General Electric participe par ailleurs au projet Nachtigal au Cameroun, aux côtés d’EDF.
De son côté, Schneider Electric s’engage à construire, avec le projet Urbasolar, « deux centres d’excellence pour la formation professionnelle« . Avec cette initiative, Brune Poirson a donc logiquement le sentiment de continuer à remplir sa mission pour la transition écologique et solidaire de la planète… En effet, au regard de la démographie africaine, l’évolution de son mix énergétique est bien stratégique pour l’Accord de Paris.
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