La mobilité douce s'installe durablement au Royaume-Uni

La mobilité douce s’installe durablement au Royaume-Uni

L’année 2018 touche à sa fin, et elle aura été particulièrement faste pour le développement de la mobilité douce au Royaume-Uni. Le pays a fait de l’électrification de son parc automobile l’une des priorités de sa stratégie de transition énergétique. Au cours de l’année, le marché des transports urbains a connu plusieurs avancées majeures, comme l’augmentation des ventes de voitures électriques…

L’électromobilité, une solution économique et écologique

C’est une véritable révolution : les Black Cabs, ces célèbres taxis noirs londoniens, viennent officiellement de passer au vert ! La ville de Londres avait annoncé dès 2017 son intention de voir une flotte de taxis électriques rouler dans ses rues. Une première étape vient d’être franchie, au début du mois de novembre 2018. Sur les 24 000 taxis noirs en circulation, plus de 500 modèles électriques sont désormais en service. Ainsi, les taxis londoniens se préparent aux nouvelles règles de circulation de la capitale britannique. La ville souhaite en effet interdire la circulation aux véhicules diesel dans les années à venir.

Avec un coût d’achat de 60 000 euros, ce nouveau taxi au moteur électrique revient un peu plus cher qu’un modèle diesel. Pourtant, le véhicule vert présente aussi de nombreux avantages. D’abord, il offre une autonomie de 129 km à charge complète. Et cette recharge coûte moins cher que le diesel, notamment en France où l’électricité compte parmi les moins chères d’Europe.

Par ailleurs, outre la dimension économique des véhicules électriques, ces nouveaux moyens de transport sont surtout plus écologiques. En effet, la Fondation pour la Nature et de l’Homme affirme qu’un véhicule électrique génère 2 à 3 fois moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’un véhicule thermique, sur l’ensemble de son cycle de vie. D’après le PDG de LEVC, Chris Gubbey : « si on remplaçait la moitié des taxis diesel parisiens par nos véhicules, on réduirait de 7 à 8% la pollution atmosphérique imputable au trafic ».

Record de vente des voitures électriques

La motorisation électrique gagne aussi du terrain chez les particuliers. Le marché britannique des voitures électriques est l’un des plus dynamiques en Europe, et il progresse de mois en mois. D’ailleurs, le Royaume-Uni se hisse désormais à la troisième place du podium européen pour sa flotte de véhicules électriques, juste devant la France. Une progression qui vient valider le projet « Road to zero strategy » défendu par le gouvernement de Theresa May. Le Premier Ministre britannique souhaite que 50% des nouvelles immatriculations d’ici 2030 soient des voitures à faibles émissions.

Ce dynamisme de la mobilité douce anglaise n’a d’ailleurs pas échappé à EDF. EDF Energy a annoncé le 30 octobre 2018 un partenariat avec Nuvve, dans le cadre de son plan mobilité électrique. Avec l’entreprise américaine spécialisée dans la gestion des réseaux électriques connectés, ils vont développer un parc de chargeurs Vehicle-to-Grid pour le marché britannique. Ce nouveau chargeur a la particularité d’être bidirectionnel : il peut aussi bien servir à charger le véhicule à partir du réseau électrique, que réinjecter l’énergie stockée dans la batterie du véhicule vers le réseau. EDF prévoit de déployer 1 500 de ces bornes de recharge sur l’ensemble du territoire insulaire.

La mobilité douce passera aussi par le biogaz au Royaume-Uni ?

Si l’électrique a le vent en poupe, le biogaz essaye aussi de se faire une place dans le paysage de la mobilité douce britannique. Blue Bus vient d’investir dans trois minibus roulant au biométhane. Ces modèles ont été mis en circulation pour relier l’aéroport de Luton au centre de Londres. A noter, ces navettes au gaz produiront 12% Nox et 76% de particules fines en moins par apport au diesel. En 2015, un rapport de la municipalité londonienne avait pourtant écarté le GNV de sa stratégie d’écomobilité.

À Ipswich, une grande ville située à une centaine de kilomètres à l’Est de Londres, un bus au biogaz a également été testé pendant 6 semaines. Pour la production du carburant, l’objectif était d’utiliser les déchets et les eaux usées collectés par la ville. L’initiative a notamment lancé à l’occasion du UK Clean Air Day, organisé le 21 juin dernier.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’intégration de plus en plus forte du solaire dans des véhicules plus légers est plus efficient et s’amortit désormais rapidement. Elle permet entre autres d’abaisser la consommation, la taille des batteries (jusqu’à un facteur 8 dans le meilleur des cas), le nombre de bornes de recharges et a donc un meilleur bilan énergétique et écologique global.

    Exemple à soutenir en France :

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/hx-la-future-voiture-solaire-a-usage-urbain-d-eco-solar-breizh-798276.html

    Pour mémoire le rendement du solaire flexible “commercial” est de 32% (35% sous peu) et est généralement peu dépendant de l’angle de rayonnement et moins de la luminosité solaire qu’on ne le lit généralement par rapport aux mesures pratiques (voir foisonnement photonique)

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  • Le véhicule électrique consomme … de l’électricité.
    Si celle-ci est produite majoritairement dans des centrales au charbon, comme c’est le cas au Royaume Uni, il n’y a aucun intérêt écologique à utiliser une voiture électrique.
    En France, où grâce au nucléaire (75%) à l’hydraulique (10 à 15%) et marginalement à l’éolien et solaire (6%), l’électricité est presque totalement “décarbonée”, cela a un sens.
    Pas au RU (55 % d’électricité d’origine fossile) et encore moins en Allemagne ou en Pologne !!

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  • @ Dan : je devrais faire des paris avec vous. Depuis le temps j’aurais pu remplir une cave entière de bouteilles de Champagne !

    Une des synthèses les plus complètes des différents rendements solaires mise à jour régulièrement dont beaucoup au stade commercial :

    https://www.nrel.gov/pv/assets/images/efficiency-chart.png

    Vous pourrez ainsi vérifier sur ce lien comme par ailleurs que le solaire flexible “Thin GaAs” atteint la gamme de rendement 25 %-35 % dans un matériau léger et flexible (rapport puissance/poids supérieur à 1 kW/kg).

    Il n’est en outre pas sensible à l’air ou à l’humidité et a un rendement élevé sous faible luminosité (y compris simple lumière Led) avec très peu de sensibilité à l’angle de rayonnement donc adapté entre autres aux véhicules.

    Plusieurs firmes en vendent comme Alta Devices (rendement commercial 32% chez eux, vous pouvez leur demander) et 35% bientôt comme entre autres leurs communiqués le soulignent et ce à des prix compétitifs.

    Pour info également Alta Devices est filiale du chinois Hanergy qui a signé d’importants accords avec des firmes allemandes comme Audi pour plus d’intégration de solaire sur les véhicules (entre autres) et qui par ailleurs va développer avec Bolloré/Bluecar des véhicules électro-solaires de façon “massive”

    Il serait temps de se réveiller car çà a plein d’avantages et bien évidemment d’autant plus si les véhicules font moins de 400 kg.

    Une Zoé qui fait près d’1,5 tonne à vide c’est déjà du passé.

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  • @ Studer :

    il y a de plus en plus de façons de contourner les mix électriques encore polluants et sans forcément avoir une Tesla et ses bornes de recharges solaires.

    Un exemple parmi d’autres qui se développe aux Pays-Bas et Europe du Nord et bientôt en France (dans lequel Renault a pris des parts), “We Drive Solar”

    Et c’est à plus d’un titre astucieux car à la fois : charge solaire, vehicule to grid, auto-partage, développement de bâtiments net zero energy, réduction du nombre et coût des véhicules, développement de vélos etc

    Tout çà en un seul système.

    https://www.youtube.com/embed/fzWwBVSTKtg

    .

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  • @Energie+
    Vous oubliez que le soleil ne brille pas toujours. Actuellement en Europe, la production solaire photovoltaïque est insignifiante.

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  • Le soleil n’a pas besoin de briller et le solaire produit par temps couvert ou nuageux avec des variantes selon les types de panneaux/tuiles solaires utilisés.

    Là j’évoquais le solaire flexible Thin GaAs à haut rendement directement sur les véhicules qui a de très bons résultats par temps couvert.

    Et pour la recharge de véhicules comme le fait “We Drive Solar” (lien plus haut) via les immeubles à proximité çà ne pose pas de problème y compris l’hiver.

    En solaire hybride c’est encore plus pertinent.

    Si vous aviez du solaire (thermique/hybride ou PV) vous pourriez constater la production dans toutes les conditions de temps, cà n’est jamais nul sauf la nuit.

    Les systèmes solaire hybride + pompe à chaleur font tout (eau chaude + chauffage + électricité et mobilité électrique) et ont en plus des Cop très élevés et le stockage chaleur évite les pics de consommation.

    Exemple rapide parmi d’autres (Cop 6,6 à 10) :

    https://www.li-mithra.fr/fr/gamme/helixa

    .

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  • @Energie+
    Jusqu’à preuve du contraire, la production est égale à la puissance brute reçue multipliée par le rendement, et vous pouvez constater sur le site de RTE que, ces jours-ci, par temps couvert, la production chute de manière importante. C’est une évidence !

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