Mis entre parenthèses depuis plusieurs mois du fait des incertitudes qui pesaient sur la filière éolienne offshore française, le projet havrais d’usines d’éoliennes devrait finalement se concrétiser. Le groupe Siemens Gamesa et le Grand Port Maritime du Havre (GPMH) ont confirmé, lundi 15 octobre 2018, la signature d’un accord officiel actant le développement de deux usines dédiées à la fabrication d’éoliennes en mer.
Menacé par la renégociation des tarifs de rachat de l’électricité des six champs éoliens en projet en France, le projet de construction de deux usines de pièces d’éoliennes offshore au Havre devrait reprendre prochainement. Les baisses de 40% de leurs subventions publiques et de 30% de leurs tarifs d’achat actées en juin par le gouvernement n’ont pas entamé la volonté des parties prenantes, rassurées par le maintien en intégralité de ces six projets. « Après plusieurs mois d’incertitudes, cet accord signe une reprise effective des travaux de développement de notre projet d’usines », s’est félicité le directeur général de Siemens Gamesa France Filippo Cimitan.
Un accord conditionné à la Programmation pluriannuelle de l’énergie
Signé lundi 15 octobre 2018 entre Siemens Gamesa et le port du Havre, cet accord a pour objectif « de fournir un cadre pour les prochaines étapes de développement du complexe industriel Siemens Gamesa », et détaille de ce fait « les travaux nécessaires à la préparation de la zone portuaire à l’implantation d’usines ». Ce complexe industriel havrais permettra de créer plus de 750 emplois à condition que la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie confirme « un cadre d’opportunités industrielles durables pour l’éolien en mer », prévient toutefois l’entreprise.
Éolienne offshore : une piste sérieuse pour la transition énergétique française
Le site alimentera dans un premier temps les parcs éoliens en mer de Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu-Noirmoutier, « ainsi que les futurs projets éoliens en mer en France et en Europe ». Pour rappel, sur les six projets de parc éolien évoqués, quatre ont été attribués en 2012 à des consortiums emmenés par EDF RE et l’espagnol Iberdrola (Ailes Marines) : les projets de Courseulles-sur-mer (Calvados), Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Les deux autres ont été attribués en 2014 à Engie et portent sur les sites du Tréport (Seine-Maritime) et de Yeu/Noirmoutier (Vendée). Tous doivent normalement être mis en service d’ici 2021 ou 2022 et afficher une puissance d’environ 500 MW.
Crédits photo : Siemens Gamesa
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