L’Ethiopie se dote d'une usine de valorisation des déchets

L’Ethiopie se dote d’une usine de valorisation des déchets

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Engagée sur la voie du développement énergétique durable, l’Ethiopie se penche désormais sur l’épineux problème de la gestion des déchets. Pressé d’agir face à la multiplication et à la dangerosité des décharges sauvages, le gouvernement veut faire d’une pierre deux coups et investit dans la valorisation énergétique des déchets. Une première installation, la première du continent africain, a été inaugurée dimanche 19 août 2018 à Addis Abeda.

Si l’Ethiopie mise depuis plusieurs années maintenant sur son important potentiel hydraulique et éolien pour alimenter son développement économique et les besoins énergétiques croissants de sa population, d’autres filières propres pourraient également lui permettre d’atteindre l’autosuffisance énergétique tant recherchée. La biomasse et la valorisation énergétique des déchets notamment sont devenues une priorité pour le gouvernement confronté à des difficultés de stockage et aux risques croissants causés par les décharges sauvages.

Une installation unique en son genre en Afrique

A Addis Abeda par exemple, la capitale, la principale décharge à ciel ouvert de la ville (Koshe) où un éboulement a fait plus de 110 morts en 2017, s’est finalement équipée d’une usine de valorisation des déchets et de production d’électricité. Inaugurée dimanche 19 août 2018 après quatre années de chantier, cette nouvelle installation baptisée Reppie est la première du genre en Afrique selon l’entreprise britannique Cambridge Industries qui a porté ce projet financé par des fonds publics. « L’Ethiopie a investi massivement dans l’hydroélectrique, la géothermie, l’éolien et à présent la biomasse pour soutenir (le développement de) son secteur manufacturier avec une énergie verte et renouvelable », s’est félicité le président éthiopien Mulatu Teshome lors de l’inauguration. « Le gouvernement éthiopien espère qu’avec ce projet, il pourra transformer la menace croissante des déchets en milieu urbain en une aubaine économique », a ajouté le président.

Cette unité de valorisation énergétique des déchets aura coûté près de 118 millions de dollars d’investissement (environ 103 millions d’euros) mais permettra d’incinérer plus de 1.400 tonnes de déchets solides par jour et de réduire d’autant les montagnes d’ordures de la décharge de Koshe. Sur le plan de la production d’électricité, la vapeur dégagée par la combustion des déchets fera tourner des turbines de production électrique d’une puissance affichée de 25 mégawatts.

Crédits photo : Cambridge Industries

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Bonsoir,
    Je n’ai jamais mis les pieds en Ethiopie, mais ça ne doit pas être tres différent de ce que je connais ailleurs sur ce même continent. A moins que financer signifie capitaux non remboursables, mais je ne suis pas assez naïf pour le croire, je pense que la taille de ce projet sans parler des externalités tres negatives qu’il entraine, est disons dores et déja “unappropriated” en Europe et que ça ne va pas s’amèliorer en Ethiopie. 2 turbines redondantes chacune de 25 MWe dites-vous ? Ben voyons, pourquoi pas 3, sachant que quiconque ayant un peu travaillé la filière, sait bien que ce n’est pas de la turbine que viendrons les problèmes. En résumé, c’est un excellent projet pour les porteurs d’affaire. Pour l’Ethiopie, pays pauvre parmi les pauvres, ça reste à démontrer. Un peu triste non ? Allez, pas de temps à perdre et allons fêter dignement le naufrage de Lehmann Brothers !

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