Selon le dernier rapport annuel de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et de la société américaine des météorologistes rendu public mercredi 1er août, les émissions de gaz à effet de serre dans le monde ont battu un nouveau record en 2017. Pour la première fois, 405 parties par million (ppm) de CO2 ont été constatées en moyenne sur toute une année. Un chiffre qui sonne comme un nouveau rappel à l’ordre pour les Etats à l’approche de la prochaine conférence internationale sur le climat (COP24) à Katowice en Pologne.
Après le temps des discours et des négociations, vient le temps de l’action concrète. Une action de plus en plus urgente pour l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) qui entend mettre la pression sur les Etats avant la prochaine conférence sur le climat (COP24) organisée à Katowice fin 2018. Il faut dire que ses dernières analyses sont des plus alarmantes. Selon l’organisation américaine, qui a publié mercredi les résultats d’une étude compilée par plus de 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion d’énergies fossiles ont continué d’augmenter en 2017 pour atteindre le record de 405 ppm en moyenne sur l’année.
Le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux relâchés dans l’atmosphère (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote) a atteint des nouveaux records. Le taux de concentration annuel de dioxyde de carbone à la surface de la Terre a atteint 405 parties par million (ppm), « au plus haut dans l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes » et « le taux de croissance global du CO2 a presque été multiplié par quatre depuis le début des années 1960 », précise le document. Pire encore, ces taux records ne devraient pas repartir à la baisse dans l’immédiat et pourraient rester à de tels niveaux pour plusieurs générations si rien n’est fait pour inverser la tendance.
Enfin, si elle n’a pas atteint les records de chaleur de 2016, l’année 2017 a également été marquée par des températures très élevées et par un nombre inédit d’événements naturels anormaux à travers le monde liés aux dérèglements climatiques. Ce rapport de 300 pages emploie notamment le mot « anormal » plus d’une douzaine de fois pour décrire les tempêtes, les sécheresses, les températures élevées ou encore la fonte record de la glace dans l’Arctique qui ont été enregistrées l’année passée.
Crédits photo : NOAA