Eolien terrestre : Nicolas Hulot dévoile les 22 premiers lauréats

Eolien terrestre : Nicolas Hulot dévoile les 22 premiers lauréats

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Le ministre de la Transition écologique et solidaire a dévoilé mercredi 28 février 2018, le nom des 22 premiers lauréats de l’appel d’offres sur l’éolien terrestre, sélectionnés pour un total de 500 MW et un prix moyen pondéré de 65,40 euros le mégawattheure. Un tarif en forte baisse par rapport au précédent tarif d’achat, signe selon Nicolas Hulot, de la compétitivité croissante de l’énergie éolienne.

Lancé en mai 2017, l’appel d’offres éolien terrestre est divisé en six périodes s’étalant sur trois ans et conduira à l’attribution d’un total de 3 GW de puissance éolienne. Pour la première période dont les résultats ont été dévoilés mercredi 28 février 2018, 22 lauréats ont été retenus pour installer des éoliennes terrestres d’une capacité totale de 500 mégawatts. Le prix moyen pondéré proposé par les lauréats est de 65,4 euros par mégawattheure (MWh), un prix « nettement inférieur » au précédent tarif d’achat, a souligné le communiqué. « Les résultats sont sans ambiguïté : la maturité et la compétitivité de l’éolien terrestre et plus largement des énergies renouvelables sont une réalité », s’est félicité Nicolas Hulot, dans un communiqué.

Complément de rémunération et financement participatif

Cette procédure d’appel d’offres est une première pour la filière éolienne terrestre depuis la modification du mécanisme de soutien à l’éolien terrestre en France, opérée l’année dernière. Rachetée auparavant par EDF à un tarif défini par les pouvoirs publics, l’électricité produite par ces installations sera désormais vendue au prix du marché, auquel s’ajoutera un complément de rémunération garanti pendant vingt ans. Les lauréats de la première période se sont en effet vu attribuer un contrat de complément de rémunération sur cette période.

C’est également la première fois que des projets éoliens bénéficieront d’un bonus pour avoir fait l’objet d’investissement participatif : c’est le cas ici d’un tiers des projets sélectionnés. « L’intégration de collectivités et de particuliers au financement des projets permet une meilleure appropriation locale des installations en vue d’une intégration réussie des projets dans les territoires », explique le ministère. La seconde période de candidature à l’appel d’offres, dont la clôture aura lieu le 1er juin 2018, portera également sur une puissance de 500 MW.

Crédits photo : Maia eolis

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Les prix baissent rapidement mais les objectifs à atteindre sont encore plus bas si l’on veut que l’économie reste compétitive et qui est un critère incontournable. Et c’est bien sûr accessible comme on le constate ailleurs. On atteint déjà :

    – en Europe 35 euros/MWh pour le solaire (38 euros en Allemagne), 30 euros aux Etats-Unis, Australie etc stockage inclus. L’objectif à court terme est 17 à 25 euros le MWh solaire en Europe.
    – moins de 40 euros pour l’éolien terrestre (70 euros pour la moyenne française)
    – moins de 45 euros pour l’éolien offshore

    La plupart des pays d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Egypte etc) et par ailleurs l’Australie et des pays d’Amérique latine et en Europe l’Espagne, voire en partie l’Italie et le Sud de la France peuvent viser les 30 euros le MWh avec les techniques les plus avancées actuelles du solaire CSP (combinaison des capacités de stockage avec des réacteurs thermochimiques solaires pour la production de tous les types de carburants dont hydrogène, ammoniac (sans carbone) etc, hausse des températures de fonctionnement comme des rendements)

    L’Australie (3/4 des exportations en énergie) se prépare à fournir cette énergie à l’Asie du Sud-Est dont Japon (1/3 des exportations en énergie de l’Australie) et Corée et le prix de transport ne correspond qu’à 2% de l’ammoniac transporté (ou hydrogène plus complexe sous forme liquide plus concentrée dans les navires).

    En bref la partie va se jouer principalement sur les renouvelables, les différentes types de stockage, l’arrivée de l’hydrogène/méthanation (le réseau britannique entre en fonction dans différentes villes déjà prêtes en 2019/2020 les consommateurs ont reçu les documents nécessaires – programme Hydeploy – et ont déjà les équipement appropriés). Le taux d’injection grâce au réseau plastique est de 20%. On peut même atteindre 25% pour certaines entreprises consommatrices sans modifier les caractéristiques du mélange mais en augmentant au contraire les rendements.

    Les anti-éoliens qui, comme le confirme la CRE, ont fait doubler les coûts de cette énergie en raison de leurs procédures systématiques et des longs délais qui ont suivi, pourront méditer les conséquences économiques si nous n’arrivons pas à être assez rapidement compétitifs par rapport à nos voisins, alors que notre énergie est déjà plus coûteuse qu’en Allemagne d’où l’on importe plus que l’on exporte et qui certes polluent plus que nous encore actuellement (pas tellement plus d’ailleurs en tenant compte des émissions importées par habitant, donc de la réalité des émissions de chaque pays et de son impact sur le climat) et qui auront réussi à faire une transition par une des voies les moins coûteuses en tenant compte d’où ils partaient en terme d’importations énergétiques et de mix énergétique très largement plus carboné que le nôtre et d’une industrie toujours développée.

    Les marges sont donc étroites pour chaque pays qui veut rester compétitif et c’est, qu’on le veuille ou non, une course de vitesse qui implique de ne pas se tromper à chacune des étapes et pour chacun des secteurs.

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    • En Allemagne, les prix SPOT de l’électricité sont souvent moins élevés qu’en France à cause des surcapacités d’éolien et de solaire. Mais, en revanche, à cause des taxes de compensation pour les E.N.R. . les abonnés paient leur KWh deux fois plus cher qu’en France. En contrepartie, beaucoup de particuliers et de collectivités se chauffent au charbon très bon marché.

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      • Et l’Allemagne reste avec son charbon qui “écologiquement” parlant, est une véritable catastrophe pour notre système, sauf erreur de ma part.
        Mais personne ne dit rien, je m’interroge par rapport au nucléaire. quelqu’un peut… m’éclairer.
        Et l’éolien, au niveau biotope et diversité, n’y a t’il pas aussi grand risque que l’on doit tais??
        Peut-on m’éclairer aussi
        Merci
        Philippe-Edouard

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        • Relativisons… L’Allemagne, c’est 2% des émissions mondiales de CO2. Si nous prenons en considération les émissions de GES de nos produits importés, nous sommes proches des émissions allemandes. En 2016, l’Allemagne a un excédent commercial de 252 milliards d’euros, tandis que la France a un déficit de 48 milliards, dont 30 milliards avec la Chine. Il n’y a pas que le charbon qui pollue. Une aciérie produisant un million de tonnes d’acier par an émet 1,8 Mt CO2 / an, une centrale de charbon de 250 MW en émet 1,7 Mt (cf. bilan électrique RTE 2017, page 73).

          Et le nucléaire, avec son risque d’accident majeur et ses déchets radioactifs qui sont une véritable catastrophe pour notre planète, n’est-il pas à bannir au plus tôt ?

          L’éolien est acceptable à condition d’installer les aérogénérateurs aux bons endroits. Même la LPO est favorable à cette énergie renouvelable : https://eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/eolien_lpo_2017.pdf
          Elle publie cette étude après analyse de près de 200 rapports portant sur plus de 1000 éoliennes réparties sur 142 parcs français. La mortalité liée aux éoliennes est faible comparée à celles causées par la chasse, la circulation routière, les lignes électriques (environ 200 oiseaux par km de ligne haute tension), les baies vitrées. La LPO, en revanche, s’oppose avec juste raison à l’implantation d’éoliennes à proximité des ZPS (zones de protection spéciale) Natura 2000.

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  • Pourquoi un complément de rémunération alors que ces énergies sont déjà injectées prioritairement sur le réseau ? Il serait bon de rappeler que l’hydraulique est la moins chère des E.N.R. , qu’elle est pilotable (contrairement au solaire et l’éolien ) et qu’elle est de loin la plus importante des E.N.R., sans émissions de CO2, et sans besoin de C’S.P.E. http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

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    • Tarifs d’achat et compléments de rémunération servent à soutenir les renouvelables. Les fossiles reçoivent beaucoup plus de subventions que les renouvelables. Quant au nucléaire, il est sous perfusion de l’État. Comme l’a déclaré François Roussely qui fut président d’EDF : « C’est au contribuable de payer la recherche et le développement du nucléaire, sinon le kWh d’électricité ne serait plus compétitif ». Tôt ou tard, les renouvelables seront tellement avantageuses par rapport aux fossiles qu’elles pourront se passer d’aides. Cela commence déjà à être le cas pour les pays les plus avancés en ce domaine.

      L’hydraulique au fil de l’eau, qui produit plus de la moitié de la production hydroélectrique française, n’est pas pilotable. Seule l’hydraulique avec réservoirs (lac, éclusée, steps) le sont. Contrairement à l’éolien et au solaire, l’hydraulique a un potentiel déjà bien exploité.

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