A l’instar de l’éolien offshore, dont les capacités de production en Europe ont augmenté de 25% l’année dernier, la filière éolienne dans son ensemble a connu une année 2017 exceptionnelle. Selon un nouveau bilan annuel de l’association WindEurope, publié mardi 13 février 2018, les capacités éoliennes européennes ont augmenté de 15,7 gigawatts (GW), soit une hausse record de 20% sur l’année.
L’énergie éolienne a décidément le vent en poupe. Après avoir dépassé le charbon en 2016 en termes de capacités de production, devenant ainsi le second plus grand parc de capacités de production d’électricité en Europe, le parc éolien européen a connu une nouvelle année exceptionnelle. Selon les chiffres du dernier bilan annuel de l’association WindEurope, l’éolien terrestre a crû de 12,5 GW et l’éolien offshore de 3,2 GW, portant le total des capacités européennes à 169 GW. Presque la moitié des nouvelles fermes ont été installées par l’Allemagne avec 6,6 GW, suivie du Royaume-Uni (4,3 GW), de la France (1,7 GW), de la Finlande (577 mégawatts, MW), de la Belgique (476 MW), de l’Irlande (426 MW) et de la Croatie (147 MW).
Une année record en matière d’investissements
Selon WindEurope toujours, 2017 a également été une année record pour les investissements avec 11,5 GW supplémentaires qui devraient voir le jour dans les années à venir. Le montant de ces investissements, 22,3 milliards d’euros, est toutefois inférieur de 19% à ceux de 2016, du fait de « la réduction des coûts qui donne aux investisseurs plus de capacités pour moins cher », explique l’association dans un communiqué.
Enfin, si le président de WindEurope Giles Dickson, s’est félicité de ces résultats, il a aussi déploré le manque de visibilité sur les ambitions des gouvernements après 2020. « L’industrie éolienne n’investira pas en Europe si les perspectives sur le marché ne sont pas là », a-t-il prévenu. Pour rappel, l’éolien a couvert 11,6% de la demande énergétique du continent en 2017 mais les capacités de production restent très inégales selon les pays membres. Par exemple, alors que les turbines ont couvert 44,4% de la demande au Danemark, elles n’ont contribué qu’à 4,8% de la dépense énergétique française, précise l’association.
Crédits photo : WindEurope
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