La bio-raffinerie Total de La Mède démarrera bien à l’été 2018

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La bio-raffinerie Total de La Mède démarrera bien à l’été 2018 | L'EnerGeek

Malgré l’interdiction éventuelle de l’huile de palme dans les biocarburants produits en Europe, le groupe français Total entend mener son projet de bio-raffinerie à son terme. La transformation de la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône, entamée en 2015, se poursuit et devrait donner lieu dès cet été à la mise en service d’une bio-raffinerie nouvelle génération.

Fermée en 2015 (son exploitation n’était plus rentable), la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône, fait l’objet d’un vaste programme de transformation vers des activités plus « durable » pour un coût global de 275 millions d’euros. Après le dépôt pétrolier, le parc solaire et le centre de formation, c’est bientôt une bio-raffinerie qui ouvrira ses portes sur l’ancien site de Total. Problème, cette nouvelle installation doit utiliser de 30 à 40% d’huiles alimentaires usagées (huile de friture) et d’huiles résiduelles (graisse animale, huiles issues de l’industrie papetière ou résidus de palme…), et surtout de 60 à 70% d’huiles végétales dont l’huile de palme (mais également de soja, colza, tournesol).

Vers une interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants

Or, l’huile de palme est régulièrement mise en cause par des associations écologistes pour les conséquences de son exploitation sur la nature (en termes de déforestation notamment) et son utilisation pourrait être interdite sur le continent européen dans les années à venir. Le Parlement européen a donné son feu vert en janvier 2018 à une suppression progressive de l’huile de palme dans les biocarburants d’ici 2021. Ce vote, qui n’est pas contraignant, doit maintenant faire l’objet d’une négociation avec le Conseil européen et la Commission.

De son côté, Total a réagi à ce premier avertissement en affirmant que les huiles végétales utilisées seraient certifiées durables. « Ce projet va se faire, les autorités françaises au plus haut niveau de l’Etat le soutiennent », a assuré Patrick Pouyanné, PDG du groupe, lors d’une conférence de presse. « L’unité démarrera à l’été 2018 et bien évidemment en respectant les règles », a-t-il ajouté.

Crédits photo : Total

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