Les bilans se suivent et se ressemblent en matière de changement climatique. Selon un nouveau rapport annuel consacré à l’Etat du climat publié jeudi 10 août 2017 par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et l’American Meteorological Society (AMS), l’année 2016 aurait enregistré de nouveaux records de températures et des niveaux sans précédent des océans et des émissions de gaz à effet de serre.
Malgré toutes les bonnes intentions de la communauté internationale et d’une grande majorité des Etats, engagés depuis décembre 2015 dans l’accord de Paris, la lutte contre le changement climatique n’a pas encore eu d’effets concrets sur les températures de la planète qui continuent d’augmenter de manière inquiétante. L’année 2016 a en effet marqué une nouvelle année noire pour le climat selon un rapport scientifique annuel publié la semaine dernière. Plusieurs indicateurs clés comme les températures à la surface du globe, le niveau des océans et les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ont dépassé les niveaux records déjà franchis en 2015, et aucun signe de ralentissement du réchauffement n’a pu être observé durant cette période.
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Basé sur les contributions de près de 500 scientifiques dans plus de 60 pays, ce rapport explique « les records de chaleur de l’année dernière » par « l’influence combinée des tendances de réchauffement du climat à long terme et un fort El Nino au début de l’année » (courant chaud équatorial du Pacifique). « En 2016, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint les 402,9 parties par million (ppm), dépassant pour la première fois les 400 ppm dans l’histoire moderne et dans les relevés glaciaires qui remontent jusqu’à 800.000 ans« , précise le rapport.
New @ametsoc State of the #Climate report confirms 2016 was third consecutive year of record global heat https://t.co/BY2GBoa4Tv pic.twitter.com/IwTBLjwRG2
— UN Climate Action (@UNFCCC) 11 août 2017
Résultat, des vagues de chaleur ont été observées dans de nombreuses régions du monde comme au Mexique ou en Inde. La péninsule indienne par exemple, a connu des températures records de 44°C en avril 2017, faisant plus de 300 morts et provoquant une pénurie d’eau pour 330 millions de personnes. Dans l’Arctique, zone la plus sensible au réchauffement, l’étendue maximum des glaces arctiques a été la plus faible en 37 ans d’observations par satellite. « La fonte de glaces et des calottes polaires a élevé le niveau des océans à un nouveau record, 82 millimètres au-dessus de la moyenne enregistrée en 1993« , prévient la NOAA.
Crédits photo : AMS
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