Coupable selon le groupe Allemand Siemens d’avoir détourner quatre turbines de production électrique vers la Crimée, la Russie s’est vue imposer vendredi 4 août 2017, de nouvelles sanctions de la part de la Commission européenne. Trois personnes, dont le vice-ministre russe de l’Energie Andreï Tcherezov et le directeur de la société russe qui avait acquis les turbines auprès de Siemens, ont été ajoutées à la liste noire de l’UE qui leur interdit de voyager dans l’Union et gèle leurs fonds sur son territoire.
Principal sujet de tensions entre la Russie et l’Union européenne, la Crimée aurait-elle bénéficié d’équipements de production électrique en provenance d’Allemagne, au détriment de l’embargo en cours contre cette région ? C’est en tous cas ce qu’affirme Bruxelles qui a édicté la semaine dernière une série de sanctions à l’encontre de plusieurs sociétés et membres du gouvernement russe. Ces personnes et entreprises auraient toutes selon l’UE, contribué « à établir une source d’approvisionnement en électricité indépendante pour la Crimée et Sébastopol afin de soutenir leur séparation de l’Ukraine », et compromis ainsi « l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine ».
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Le groupe industriel russe Interautomatika, dans lequel Siemens détient des parts minoritaires qu’il a annoncé vouloir céder il y a deux semaines, figure parmi les entreprises sanctionnées. « Cette société spécialisée dans les systèmes de commandes et de communication pour centrales électriques a conclu des contrats pour des projets concernant la construction de centrales électriques et l’installation de turbines à gaz » en Crimée, précise l’UE dans sa décision. Les deux autres sociétés visées par les sanctions dont celle qui a conclu le contrat d’achat avec Siemens pour les quatre turbines, présentée sous son nom complet OAO « VO TPE », et la société jumelle à laquelle elles ont été transférées pour être amenées en Crimée (OOO « VO TPE »).
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Pour rappel, l’Union européenne qui a toujours refusé de reconnaître « l’annexion » de la Crimée par la Russie, a interdit aux entreprises européennes de commercer avec la Crimée et d’y investir. Or, le groupe industriel allemand Siemens affirme que quatre de ses turbines à gaz livrées ces derniers mois dans le cadre du projet de centrale thermique de Taman, dans la région de Krasnodar en Russie, auraient finalement été détournées vers cette région.
Crédits photo : Siemens
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