Premier rempart contre la chaleur ou le froid et principal atout d’un logement contre les déperditions d’énergie, l’isolation peut, quand elle est bien posée, permettre de réaliser de fortes économies sur la facture d’électricité. Mais encore faut-il choisir le matériau le plus adapté. Qu’ils soient en polyester, en ouate de cellulose, ou en laine de verre, les matériaux isolants utilisés aujourd’hui pour l’isolation d’une habituation présentent tous des caractéristiques différentes en matière d’aptitude à l’emploi, de résistance et de performance thermique, d’impact sur l’environnement, et de coûts. Autant de critères qu’il convient d’étudier avec précision afin de faire le bon choix.
Les isolants minéraux, le meilleur rapport qualité/prix
A la fois performantes, polyvalentes et économiques, les laines minérales sont les matériaux les plus utilisés pour l’isolation des habitations : plus de 70% des foyers français en sont équipés. On retrouve dans cette catégorie la fameuse « laine de verre », généralement fabriquée à partir de produit naturel (le sable par exemple) et qui se présente sous la forme d’un matelas de fibres enchevêtrées emprisonnant de l’air immobile. Mais également la laine de roche qui est un matériau isolant fabriqué à partir de basalte, ou le verre cellulaire qui est un produit verrier fabriqué à partir de sable et de verre recyclé (ou calcin) « moussé ».
Ces isolants sont très efficaces pour l’isolation thermique et acoustique. Ils sont très polyvalents (toitures, murs, planchers, cloisons, etc.) et présentent également un excellent comportement au feu. Incombustibles, ils peuvent être placés près des cheminées sans risque d’incendie ou de dégagement de fumée.
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Les isolants minéraux se présentent sous forme de panneaux, de rouleaux ou en vrac, ce qui leur permet de s’adapter à toutes les surfaces. Attention toutefois, s’ils sont généralement imputrescibles (c’est-à-dire qu’ils ne pourrissent pas), ils restent perméables à l’humidité (ils doivent donc être couplés à des pare-vapeur) et ont tendance à s’affaisser avec le temps.
Les isolants synthétiques pour une conductivité thermique optimale
A côté de ces isolants classiques, les isolants synthétiques sont des polymères (matières plastiques), dont la conception permet d’obtenir des solutions d’isolation rigides (sous formes de panneaux, donc peu adaptés aux habitations anciennes) aux propriétés différentes des laines minérales ou isolants naturels. Parmi les isolants synthétiques, on retrouve le polystyrène expansé (PSE), le polystyrène extrudé (XPS) et le polyuréthane (PUR) qui sont d’excellents isolants thermiques. Dans ce domaine, le polyuréthane et la mousse phénolique sont les plus efficaces, toutes catégories confondues, avec une conductivité thermique autour de 0.020 W/m.k.
Autres atouts de ces matériaux, ils sont imperméables (contrairement aux isolants minéraux et bio-sourcés), imputrescibles, légers et possèdent une bonne stabilité dans le temps. On les utilise particulièrement pour les isolations extérieures. A noter toutefois, leur forte sensibilité au feu (associée au risque de dégagement de fumées toxiques) qui nécessite l’utilisation de matériaux coupe-feu, ainsi que leur mauvais bilans phonique et écologique. Ces isolants sont en effet non recyclables et peuvent potentiellement dégager du HFC, un gaz très polluant.
Les isolants bio-sourcés, un choix écologique
Enfin, d’autres matières isolantes plus écologiques se sont développées ces dernières années et représentent désormais une part significative du marché de l’isolation. Les isolants en laines végétales regroupent par exemple la paille, le liège, la laine de chanvre, la ouate de cellulose, la laine de bois, de coton ou de lin auxquelles sont ajoutées des matières synthétiques pour fabriquer l’isolant. Les laines animales (laine de mouton ou la laine de plumes de canard par exemple) peuvent également être utilisées comme des produits isolants, même si ces matériaux doivent encore justifier de leurs caractéristiques techniques et de leurs performances. Là aussi, des additifs et des traitements complémentaires sont ajoutés à la matière naturelle pour fabriquer l’isolant.
Dans l’ensemble, ces isolants bio-sourcés présentent évidemment un bien meilleur écobilan que les isolants minéraux ou synthétiques qui dominent le marché. Les matières premières utilisées sont renouvelables et recyclables, et leur fabrication ne demande que peu d’énergie grise et d’émissions de CO2. En matière de conductivité thermique ou lambda, qui mesure l’aptitude de l’isolant à transmettre la chaleur, nombre d’isolants écologiques ont un lambda aussi bon (c’est-à-dire aussi bas) que la laine de verre.
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Les isolants écologiques présentent également un avantage capital sur les isolants minéraux ou synthétiques : leur perméabilité à la vapeur d’eau qui permet aux parois de rester respirantes tout en évitant les risques de condensation et en assurant une bonne étanchéité à l’air. Ils possèdent donc une capacité forte à retenir la chaleur en hiver et à maintenir la fraîcheur en été. S’ils sont parfois sensibles à la moisissure et au feu, ils bénéficient d’un bilan écologique incomparable dans la mesure où peu d’énergie est nécessaire pour les produire.
Crédits photo : EcoGe / Engie
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