Annoncée depuis plusieurs mois dans le cadre du plan de sauvetage du groupe Areva, la première augmentation de capital du géant industriel français a été officialisée mercredi 12 juillet 2017. D’un montant de deux milliards d’euros, cette levée de fonds opérée exclusivement par l’Etat sera suivie d’ici la fin du mois de juillet d’une seconde augmentation de capital de 3 milliards d’euros réalisée cette fois par l’Etat et les sociétés japonaises Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL) et Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Validée au début du mois de février 2017 par les actionnaires du groupe à l’occasion de deux assemblées générales consécutives, la recapitalisation d’Areva a débuté cette semaine sous la forme d’une première levée de fonds d’un montant de deux milliards d’euros réservée à l’Etat français, et injectée directement dans Areva SA, holding de tête du futur groupe restructuré. La seconde levée de fonds, d’un montant de 3 milliards d’euros, sera réalisée quant à elle avant le 31 juillet prochain au profit de NewCo, le nouvel Areva dont les activités iront de l’extraction de l’uranium jusqu’au démantèlement des centrales, suite à la cession de l’activité réacteurs à EDF au second semestre 2017.
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« Le Conseil d’Administration d’Areva SA, réuni ce jour, a procédé à la mise en œuvre et a constaté la réalisation de l’augmentation de capital de 2 milliards d’euros », a indiqué le groupe dans un communiqué. L’émission de nouvelles actions s’est faite au prix de 4,50 euros par action. L’Etat détient désormais, directement et indirectement via le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), 92,22 %2 du capital et 91,69 % des droits de vote d’Areva SA.
Le lancement de cette première phase de recapitalisation a été permis par la levée successive de deux conditions préalables fixées par la Commission européenne. Bruxelles souhaitait avant toute chose que l’autorisation de la cession d’Areva NP en vertu des règles européennes sur les concentrations soit validée et que les essais destinés à démontrer la conformité de la cuve du réacteur EPR en chantier à Flamanville soient concluants. Or, l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) du 28 juin dernier autorise désormais l’EPR de Flamanville (Manche) à démarrer avec sa cuve initiale.
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Dans un communiqué, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est félicité « de la levée des deux conditions préalables fixées par la Commission européenne pour la recapitalisation d’Areva, qui constitue un jalon essentiel de l’exécution du plan de refondation de la filière nucléaire française« .
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