Bruxelles donne son accord au rachat d'Areva NP par EDF

Bruxelles donne son accord au rachat d’Areva NP par EDF

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La Commission européenne a autorisé lundi 29 mai 2017 la reprise par l’électricien français EDF de la majorité d’Areva NP. Bruxelles a en effet considéré ici que l’opération ne soulevait pas de problèmes de concurrence, et n’a donc assorti cette autorisation d’aucune condition.

Entérinée par la signature d’un contrat de cession le 16 novembre 2016 entre Areva et EDF, la restructuration du groupe nucléaire français et son besoin de recapitalisation restait soumis jusqu’à présent à l’approbation de la Commission européenne. Ce plan de sauvetage d’Areva prévoyait notamment la cession de 51% à 75% de son activité réacteurs (Areva NP) à EDF et le recentrage du groupe sur les activités liées au cycle du combustible, logées dans la nouvelle société NewCo.

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Le 10 janvier 2017, la Commission européenne avait déjà donné son autorisation de principe au plan de restructuration d’Areva, autorisant l’Etat français à contribuer à hauteur de 4,5 milliards d’euros à des augmentations du capital de NewCo d’un total de 5 milliards d’euros. “La cession complète de l’activité réacteurs d’Areva réduira sensiblement les opérations du groupe dans le secteur nucléaire et limitera ainsi les distorsions de concurrence induites par l’aide publique. La compétitivité d’Areva contribuera également à garantir la sécurité de l’approvisionnement en uranium de l’Europe”, avait expliqué la Commission pour justifier sa décision.

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Ce feu vert européen restait néanmoins soumis à deux conditions indispensables avant de pouvoir envisager ce plan de restructuration dans son ensemble : la cession d’Areva NP à EDF en vertu des règles européennes sur les concentrations devait également être validée (feu vert obtenu ce lundi 29 mai donc), et les essais destinés à démontrer la conformité de la cuve du réacteur EPR en chantier à Flamanville doivent être concluants. Un dernier point sur lequel les groupes EDF et Areva se disent confiants mais qui nécessitera d’attendre les conclusions de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annoncées pour la fin du premier semestre.

Rédigé par : La Rédaction

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