Décidément, les effets d’annonce en faveur des véhicules propres et de la mobilité durable se multiplient en ce début d’été. Après le groupe suédois Volvo qui annonçait cette semaine sa volonté de ne lancer plus que des véhicules électriques ou hybrides à compter de 2019, le ministre français de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot s’est engagé, mercredi 6 juillet 2017, dans le cadre de la présentation de son nouveau plan climat, à stopper les ventes de voitures thermiques dans l’Hexagone dès 2040. Un objectif ambitieux auquel les constructeurs automobiles français semblent plutôt favorables.
Si le nouvel objectif fixé par Nicolas Hulot aurait pu affoler les constructeurs français, beaucoup ont au contraire réagi avec enthousiasme, se disant prêts à relever le défi de la fin des voitures diesel et essence en France d’ici 2040. « C’est très positif. Les constructeurs français sont déjà dans cette dynamique d’électrification » de leurs véhicules, explique à l’AFP le directeur de la communication du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), François Roudier. La voiture électrique à 20.000 euros, « on y arrive, mais c’est un sacré challenge technique », ajoute-t-il.
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Les constructeurs français semblent en effet en capacité technique de réaliser cet objectif. Renault a récemment quasi doublé l’autonomie de sa Zoé, passant de 240 à 400 kilomètres, et PSA a promis que 80% de ses modèles seront disponibles en motorisation électrique à horizon 2023, et doit sortir, entre 2019 et 2021, 5 modèles électriques et 7 modèles hybrides. « Nos propres constructeurs (automobiles) ont dans leurs cartons de quoi alimenter et incarner cette promesse », assurait ainsi Nicolas Hulot lors de la présentation à la presse de son nouveau plan climat.
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Les professionnels du secteur insistent néanmoins sur la nécessité d’un soutien des pouvoirs publics au développement des infrastructures, et notamment au déploiement de bornes de recharge pour les véhicules électriques. « Il faut qu’on ait la capacité de recharger un véhicule électrique ou hybride rechargeable aussi bien qu’un véhicule essence ou diesel. Si la transition vers des véhicules propres ne réussit pas, ça ne sera pas un problème technique chez nous, mais un problème dans le soutien à l’infrastructure. Les gens n’achèteront pas d’électrique parce qu’il n’est pas possible de le recharger », insiste François Roudier.
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