En matière de construction et de rénovation de l’habitat, il est plus que temps d’agir pour limiter les impacts environnementaux. En effet, il faut rappeler que le secteur du bâtiment rejette chaque année plus de 20% du total des émissions de CO2. Les réglementations thermiques et environnementales qui se succèdent en la matière vont-elles dans le bon sens et sont-elles vraiment efficaces ? L’Energeek a posé la question à Nicolas Durand, Président de Cozynergy, une société française spécialisée dans la mise en œuvre de travaux de rénovation énergétique des habitations résidentielles.
Les réglementations obligent à atteindre de meilleures performances en termes de consommation d’énergie. Ces dernières suivent néanmoins des standards que l’on peut constater dans d’autres pays industrialisés et sensibles au sujet. Prochainement en plus de l’aspect énergétique, on va voir arriver l’aspect environnemental.
Depuis plusieurs années, les réglementations RT2000, RT2005 et RT2012 se sont orientées sur une amélioration de la performance énergétique. Pour les années à venir, les pouvoirs publics orientent ces réglementations sur la performance environnementale pour analyser le cycle de vie complet des bâtiments et atteindre une consommation nulle (appelée bâtiment à énergie positive ou BEPOS). Ceci passera notamment par les Réglementations Environnementales RE2018-2020.
Je considère que ces réglementations permettent d’améliorer les standards donc pour moi cela va dans le bon sens. Par contre, il faut accompagner les professionnels afin que les transitions ne soient pas trop coûteuses et qu’elles soient des opportunités et non des contraintes fragilisant la profession à chaque transition. A priori cette Réglementation Environnementale verra le jour en 2018 voire 2019.
La conséquence de ce coefficient de 2.58 pour l’électricité (une énergie transformée) est simple : les solutions Effet Joule (chauffage électrique sous toutes ses formes) sont moins bien valorisées sur les Diagnostics de Performance Énergétiques (DPE).
Oui, même si en tant que chef d’une entreprise agile, nous arrivons à nous adapter très rapidement. Chez Cozynergy nous essayons même d’anticiper les standards de demain afin de permettre à nos clients de faire les meilleurs investissements pour leur maison ou leur appartement. Nous y voyons plutôt une opportunité de faire évoluer notre métier de la rénovation en prenant en compte l’Environnemental.
Probablement l’habitude est une impression de simplicité. L’évolution des prix du kWh électrique sera de nature à faire évoluer les mentalités. Néanmoins, je pense que chez les particuliers, les mentalités ont évolué depuis l’arrivée de la RT2012 car les solutions les plus présentes aujourd’hui sont des pompes à chaleur, soit Air/Air ou Air/Eau (qui restent quand même des solutions électriques…). Il en est de même pour les solutions Eau Chaude Sanitaire qui migrent vers des chauffe-eaux thermodynamiques.
Notre approche globale qui commence toujours par un audit gratuit ne permet pas de privilégier l’une ou l’autre des solutions. Au final, chez nos plus de 1 000 clients Cozynergy, nous observons un certain équilibre entre chauffage, isolation et menuiseries. Le Smart home reste en retrait pour l’instant par contre le photovoltaïque est en train de redémarrer.
Le panier moyen chez Cozynergy est d’un peu plus de 10 000 €. Pour une rénovation énergétique globale, il faut plutôt compter 15 000 €.
Les surcoûts par rapport au neuf viennent de la singularité des poses à réaliser en rénovation, des risques, de la nécessité de nettoyer, d’expliquer au client qui occupe l’habitation comment les travaux vont se dérouler.
Les subventions sont un avantage même si les démarches pour les obtenir sont lourdes. Concernant le montant de ces subventions lorsqu’on les cumule, je trouve cela intéressant. Par contre, pour le moment, les clients particuliers ne savent pas qu’ils peuvent bénéficier entre 30 et 80% voire plus parfois, du coût de leurs travaux pris en charge par les subventions.